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C'est toi, fantôme de l'Opéra?

Ethan Fitzpatrick
Ethan Fitzpatrick
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Date d'inscription : 25/02/2024

# 05.03.24 0:00

Sören

Ethan


C'est toi, fantôme de l'Opéra?





Il est rare que j’ai le temps de me balader aussi librement qu’aujourd’hui. Normalement, je dois vivoter d’une rencontre à l’autre avec tant de frénésie que j’en oublie parfois de boire et manger. Directeur et propriétaire de ma propre agence de photographie, je me devais d’être partout à la fois afin de faire rayonner mon entreprise et trouver des contrats à mes talentueux photographes avant qu’une boite plus grosse me les volent. Combien d’entre eux avaient quitté le navire pour devenir des anonymes au sein d’une agence plus grande, mais moins personnelle? Beaucoup, malheureusement. Par chance, un noyau dur et loyal persistait à vouloir rester à mes côtés et je me mettais beaucoup de pression pour que leur dévouement soit récompensé. Normalement, je laisse le soin à Camille d’aller visiter les lieux de la prochaine campagne photo afin qu’elle en évalue non seulement le potentiel, mais également l’équipement à prévoir, mais cette fois-ci, la jolie Langdon était elle-même occupée à l’un de ses contrats, me forçant donc à troquer mes rencontres d’investissements pour une visite beaucoup plus agréable. Un théâtre en plein cœur de Brooklyn, comment ne pas aimer le cadre planté par notre client?


C’est donc au volant de ma fidèle Mustang électrique que je me suis empressé de rejoindre ce théâtre dont je n’avais jamais vraiment entendu parlé alors que le dernier balados de True Crime à la mode me racontait le meurtre particulièrement horrible d’une ex grande star d’Holliwood. Comme il faisait bon de sortir de l’univers étouffant des différents bureaux et salles de conférences que je fréquentais normalement! L’instant présent était si empreint de perfection que je me surprenais même à sourire ouvertement, moi qui a tendance à être beaucoup trop sérieux pour mon propre bien, lors d’un tel contexte professionnel. “Appelez numéro du Théâtre de Brooklyn” Ordonnais-je à la commande vocale de ma voiture afin d’annoncer à la maîtresse des lieux -ou son représentant- mon arrivée imminente. Une chance, j’avais pensé à enregistrer le tout sur mon Iphone avant de partir de l’agence.


Il y eut une dizaine de sonneries dans le vide avant qu’une boîte vocale à la voix robotique m’annonce que personne n’était présent pour me répondre et pour m’inviter à laisser un message. “Bonjour, c’est Ethan Fitzpatrick de l’Agence de photographie Fitzpatrick. Je voulais vous aviser que je suis en route pour le théâtre. J’espère vous y voir” Dis-je en tournant vers la droite, évitant un chat de gouttière qui n’avait aucun respect pour les feux de circulation. Cette absence de réponse me fit légèrement grimacer, mais j’ai décidé de ne pas trop m’en faire; peut-être qu’ils étaient tous véritablement occupés…


Sauf qu’une fois rendu sur place, ce fut une porte complètement verrouillée qui m'accueille. Merde! Nouvel appel au numéro trouvé sur le net…nouvel envoi sur la boîte vocale du théâtre. Bon sang…je ne pouvais pas ne pas évaluer l’endroit! Mon client tenait à ce que ce théâtre soit le décor entourant sa campagne de lancement pour sa ligne de vêtements de yoga! Contournant le bâtiment afin de me faufiler dans une ruelle adjacente, j’ai contourné beaucoup de poubelles et de sacs à ordures avant d’arriver à une porte de service…qui était déverrouillée. “C’est ouvert…ce n’est pas vraiment une effraction…” Me murmurais-je en entrant, tentant de me convaincre que cet argument tiendrait les flics loin de moi, en cas de soucis. D’un autre côté, comment pourrais-je leur faire croire que j’avais sciemment cru que cette porte était pour le public alors qu’elle donnait sur une ruelle crasseuse et que moi, je portais un costume valant plus de mille dollars? Clairement, mon pantalon bien coupé et mon veston sur mesure d’un gris bleuté démontraient clairement que je n’étais pas le genre d’homme à me balader dans les ruelles de New York.


“Il ne manquerait plus que ça soit hanté” Maugréais-je dans un murmure alors que je m’enfonçais dans le bâtiment, comptant sur un flair que je savais ne pas posséder afin de trouver le Hall d’entrée ou quelque chose y ressemblant vaguement. Il faisait sombre et tout était si silencieux que le moindre de mes pas faisait craquer le parquet de façon sinistre. J’aurais aimé voir la magnificence de cette scène que je longeais, mais l’obscurité habillait ses secrets jalousement. Que faire? Continuer mon exploration à l’aveugle jusqu’à ce que quelqu’un me tombe dessus et appelle les policiers ou tenter de me faire repérer pour justement comprendre comment il avait été possible qu’on oublie ma venue? Comme il était permis à à peu près tout le monde de posséder une arme à New York, je ne tenais pas à me faire criblé de balles avant qu’on m’interroge. “Il y a quelqu’un?” Appelais-je à voix haute en mettant mes mains en porte-voix autour de ma bouche.


Il y a quelqu’un? Il y a quelqu’un….il y a quelqu’un?


Ma voix résonna en écho partout dans l’amphithéâtre, me faisant sursauter moi-même. Bon sang! À croire que cet endroit était carrément hanté ET désert! Pourtant…j’avais vraiment rendez-vous ici…enfin je crois…


Le fait que ça soit peut-être le mauvais théâtre ne me traversa même pas l’esprit, évidemment.  

@Sören Skovgaard


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Sören Skovgaard
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# 06.03.24 12:07


Sören était à son post habituel. C'est à dire qu'il faisait des allers et retours dans l'enceinte même du théâtre et qu'il faisait de menues réparations ici et là. S'il avait porté une de ces montres qui vous disent combien de pas vous avez fait dans la journée, combien d'escaliers vous aviez monté et combien de calories avaient pu être brûlées, Sören aurait sûrement atteint des records. Inutile de se demander, dès lors, comment il faisait pour garder la ligne malgré le gouffre qu'il pouvait être à table... ! Mais ça entretenait aussi en partie la musculature qu'il arborait qui, sans être extravagante, lui était bien utile dans le boulot et pour draguer un peu le moment venu...

Parce que s'il n'y avait pas de plaisir dans la vie, à quoi est-ce que ça pouvait bien servir de travailler aussi dur... ? L'Amérique était très différentes de la plupart des pays d'Europe pour ça. Ici on vivait pour travailler. Chez lui c'était plutôt l'inverse : on travaillait pour vivre. Et on savait profiter des bons moments. Ceci étant dit, trouver du boulot à New-York n'était pas toujours très facile et le perdre pouvait aller extrêmement vite...

Bref. Le théâtre était désert. Il n'y avait pas de représentation ce soir. C'était rare mais ça pouvait arriver entre deux pièces. Lorsque ça arrivait, Sören avait souvent pas mal d'heures supplémentaires à faire parce que l'occasion était inespérée. Mais c'était rare qu'il soit absolument seul pour autant. En général ils étaient deux ou trois. Parfois un acteur ou deux demandait au propriétaire de pouvoir prétendre à entrer histoire de répéter... Et Sören faisait alors son boulot au son des grandes phrases chargées de plus ou moins d'émotion, balbutiées, ragées... Dites et redites...

Aujourd'hui le silence. Il ne s'en plaignait pas. Il n'aurait allumé un peu de musique pour rien au monde. Rien d'autre que le silence reposant... Et avec la mégère qu'il avait régulièrement à l'appartement, c'était un luxe !

La première chose qui brise le silence, en dehors de lui-même, c'est la lourde porte d'accès des techniciens et qui donnait sur la ruelle qui se referme. Les portes coupe-feu ça fait toujours beaucoup de bruit et là elle entre carrément en résonance avec tout le théâtre. Sören quitte l'endroit où il était dans les hauteurs pour traverser l’échafaudage des coulisses et s'accroupir au dessus de la silhouette qui venait d'apparaître. Difficile de bien le discerner d'ici... Mais il avait l'air bon chic bon genre quoi.

La nervosité semble gagner l'inconnu et Sören esquisse un sourire en le voyant presque sursauter devant son propre écho ! Mais il comprenait ce que ça avait d'intimidant ! Lui il avait l'habitude maintenant mais la première fois il n'avait pas fait son fier non plus. Sören sort de sa poche sa console de travail et après être entré dans le bon menu, il vient brusquement allumer les spots sur la scène... ! Profitant que l'homme s'est tourné vers le bruit et la lumière il descend silencieusement de l’échafaudage pour se poser derrière lui... !

« Bouh ! »

Sören avait posé soudainement sa main sur l'épaule de l'autre homme et lorsqu'il se retourne, il est pas peu fier de son petit effet ! Maintenant qu'il le voyait mieux, c'était un homme assez grand, menu et dans un costume qui devait coûter un rein et quelques mètres d'intestins. Bien mis, avec une coupe parfaite, une pilosité bien entretenu, tout ça... Qu'est-ce qu'il pouvait bien faire ici ?

« Vous vous êtes perdus ? »

Et de préciser :

« Vous avez dû voir que le théâtre était fermé non ? »

Désignant la direction que l'homme avait dû prendre pour arriver jusque là, il précise d'ailleurs :

« Et cette porte est réservée au personnel. »

Le menu personne hein ! Les acteurs n'empruntaient pas les ruelles un peu sordides la nuit venue !

Ethan Fitzpatrick
Ethan Fitzpatrick
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Date d'inscription : 25/02/2024

# 17.03.24 17:28

Sören

Ethan


C'est toi, fantôme de l'Opéra?





J’aime l’écho qui règne dans ce genre de lieu. Par l’entremise d’un craquement, d’un froissement ou même d’un battement d’aile de chauve-souris, il me semble entendre l’histoire me raconter les moments glorieux de l’amphithéâtre. Je suis tellement concentré dans mon exploration des lieux que j’en oublie le fait que je n’y suis pas vraiment le bienvenue. J’en oublie même ce rendez-vous que j’étais censé avoir, alors que c’est ce qui m’a d’abord conduit ici, en premier lieu. Continuant de me balader tout en cherchant cette personne que je devais rencontrer, mon exploration me conduit jusque sur la scène. Quelles grandes tragédies se sont jouées ici? Des centaines, j’en suis sûr. Nous ne sommes pas sur Broadway, mais ça ne retire en rien le caractère mythique qui transpire des lieux. Est-ce que quelques fantômes de comédiens bien connus hantent ces lieux? Un sourire moqueur se dessina sur mes lèvres. Voilà…c’était bien moi. Il me fallait passer quelques minutes dans un endroit sombre, poussiéreux et vieillot pour recommencer à croire aux fantômes! Quelque part, au fond de moi, je trouve tout de même rassurant d’être parvenu à conserver ce petit côté enfantin que ma carrière me force souvent à étouffer.


Tout à coup, tous les spots ciblés sur la scène s’allumèrent d’un coup dans un grand bourdonnement étrangement assourdissant et je me tourne rapidement pour voir d’où ça vient. Mes yeux se plissent par réflexe tant c’est aveuglant. Mais qui a allumé tout ça? Je suis pratiquement sûr d’être seul ici! Les muscles de mon corps sont tendus à l’extrême alors que ma cadence cardiaque augmente drastiquement. Bon sang, il y a véritablement des fantômes qui se cachent ici? Je suis sûr le point de quitter les lieux lorsqu’une main large et chaude se pose sur mon épaule, me faisant sursauter comme je ne l’ai jamais fait auparavant.


“AAAAAAAAAAAAAAH! UN FAN…FANTÔME!” Hurlais-je en me tournant d’un coup.


Sauf que ce n’est pas un spectre menaçant ni même un être translucide qui me fait face, mais bel et bien un homme fait de chair et d’os. J’ai l’impression que mon cœur va sortir de ma poitrine tant c’est la débandade dans ma cage thoracique alors que mon souffle se fait saccadé.


“Mais vous êtes malade, j’aurais pu être armé et vous blesser!” Sifflais-je d’une voix étranglée en tentant de reprendre contenance.


Oui bon, je n’ai pas d’arme et je ne suis pas assez fou pour me prendre pour un gangster, mais ça, il ne le sait pas, ce mec. Ma panique se calme et mon acouphène diminue doucement. Je peux enfin comprendre le sens des mots que vient de me lancer cet inconnu qui se croit sans doute très drôle. Je suppose qu’une fois ma crise cardiaque passée, moi aussi je rigolerai de la situation. Bon, si je me fis aux paroles de ce jeune homme costaud, le théâtre est bel et bien fermé. Bon sang, pourquoi m'a-t-on donné rendez-vous dans un lieu pas même ouvert? Un peu hébété, je me gratte le derrière du crâne afin de retrouver une certaine contenance.


“C’est vraiment fermé? Mais…je devais retrouver quelqu’un afin de visiter les lieux” Dis-je en sortant mon téléphone de ma poche de veston.


Je me serais loupé de théâtre? Pourtant, je n’en ai pas vraiment l’impression. Des théâtres dans Brooklyn, il y en a quelques-uns, mais pas tant que ça et surtout pas sur cette avenue.


“Personne n’a été averti de mon passage? Voilà qui est fâcheux…Je devais vérifier si tout était conforme pour une location professionnelle” Dis-je un peu plus pour moi que pour mon interlocuteur.


Le client allait péter les plombs si jamais je lui apprenais que le théâtre n’était pas utilisable non pas par excès de sécurité, mais par erreur d’agendas. Mon regard se fixe immédiatement sur le jeune homme. Un mec de l'entretien, sans doute, vu son habillement.


“Vous ne pourriez pas me faire faire le tour du bâtiment? Ça me sauverait autant le cul que celui de votre patron” Essayais-je d’une voix sympathique.

Qui ne tente rien n’a rien!


@Sören Skovgaard


KoalaVolant
Sören Skovgaard
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Date d'inscription : 29/02/2024

# 25.03.24 7:58


Sören a une petite moue amusée, se demandant quand même si l’inconnu n’en rajoute pas un peu. Il préférait tomber sur un costard cravate facilement impressionnable que sur un drogué en manque d’un coin à l’abri pour se shooter ou pour mourir en tout cas. Le danois laisse à l’autre homme quelques secondes pour réaliser qu’il est inutile de faire pipi dans son pantalon hors de prix ! Pas de fantôme ici, juste lui.

Il peine un peu à retrouver son calme. Une petite partie de Sören comprend et l’autre s’en amuse toujours. Lorsqu’il avait commencé comme technicien dans les théâtres et qu’il s’était retrouvé seul les premières fois, il ne menait pas forcément large non plus. Mais jamais à ce point-là hein ! Bref.

« Sans offense c’est moi qui ai faillit vous tuer d’une attaque plus que le contraire. »

Et puis s’il fallait le dire :

« Vous avez pas vraiment le look d’un mec dangereux. »

Ok, ça voulait rien dire. On pouvait être dangereux et porter du Givenchy. Mais l’homme en face de lui n’avait pas été très discret en entrant. Y avait mieux quand on était armé et prêt à se servir de l’arme en question sans doute !

L’autre lui parle un peu de la raison de sa venue… Et ça étonne un peu Sören c’est vrai. En tout cas il confirme rapidement :

« Personne m’a prévenu et on a dû vous donner une mauvaise adresse. Ce théâtre n’accueil plus de public pour le moment. »

Un incident électrique avait mis le feu au local technique et la ville avait demandé une inspection totale qui n’avait pas été très en faveur des lieux. Sören, qui ne travaillait plus ici mais dans un grand théâtre de Broadway, avait accepté un petit extra payé de la main à la poche pour amorcer les premiers travaux. Le reste iraient vers des professionnels.

« Ou peut être que c’est pour ça qu’on vous a dit de venir ici ? Vous êtes un repreneur ou quelque chose comme ça ? »

De faire remarquer quoi qu’il en soit :

« Si c’est une location pour faire jouer une pièce c’est mort. Si c’est pour du décors, je suppose que ça le fait, j’en sais rien. »

Il ricane par contre en se passant brièvement le pouce sur le nez. Il avait de la tchatche celui-là, même si pour le coup ça tombait un peu à plat.

« Oh vous savez moi je dépanne, je travaille pas ici. »

Néanmoins, près à se faire beau joueur pour une fois, il demande :

« Vous avez un mail du proprio ? Si c’est le cas ça me va. »

Il lui ferait faire le petit ou le grand tour, selon ce qu’il voulait voir. Ce théâtre avait sa petite histoire même si elle n’était pas toujours aussi intéressante que celle d’autres places.

« Par contre vous déviez pas. Y a des zones un peu en chantier. »

Et s’il lui arrivait un truc ce serait sûrement pour sa pomme !

« On va passer éteindre les spots avant que le panneau électrique ne soit complément en PLS. »

Histoire de pas y mettre le feu une nouvelle fois !

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