Le Bronx. T'as décidé de te balader la-bas. Prendre l'air te fait du bien. Peut-être que ça t'aidera à trouver de l'inspiration ? Tu contemple les immeubles, il y a pas trop de couleur t'aime vraiment pas. Tu commences à souffler, t'as plus la tête étrangement, ton air aigri réapparaît, t'es de mauvaise humeur, il ne fallait surement pas que tu sortes finalement. Quelqu'un te bouscule, t'as envie de le frapper, ta main est partie quand même sans même demander une excuse, tu lui as amoché son visage, il saigne de la lèvre mais pas beaucoup celui-ci de rage te frappe en retour, contre-uno. Toi t'es touché à l'arcade sourcilière. T'as légèrement mal mais tu as l'habitude, visiblement. Des témoins ont vu la scène et ont appelé la Police, les deux énergumènes sont embarqués au commissariat, qu'est ce que tu vas foutre là-bas. Sérieusement. C'est lui qui a commencé pas toi. Bandes d'idiots. Ils te font descendre du véhicule, bien sûr que vous êtes menottés, tu souffles, t'attends comme tu peux sur une chaise. Ouais ça fait au moins une heure que tu as le cul assis sur cette chaise de malheur, pitié. C'est trop long. Les menottes commencent à te faire mal. T'espères que quelqu'un d'assez intelligent ira te libérer de cette merde, l'autre abruti est toujours en train de répondre aux questions. Ça fait trop de fois que tu retrouves ici mais visiblement cela ne t'a clairement pas donné de leçon. T'as l'arcade qui te démange, t'essaies tant bien que mal en levant tes mains pour te frotter à l'aide du dos de ta main. Tu grimaces en sentant ce petit picotement, on te reproche d'être trop sur ta blessure, arrête tes conneries, ça va partir sur une petite infection sinon. Tu réponds en soufflant. C'est la réponse à tout pour toi. Pour une fois qu'un flic fait gaffe à toi et non on t'engueule du fait que t'as frappé quelqu'un. On peut me retirer les menottes ? Ça me fait mal. Eux, lèvent les yeux au ciel. Ils savent que tous les gens qui ont fait le coup ce sont à chaque fois barré. Mais pas toi. Tu as une flemme de courir. Tu crèves la dalle, un croissant et un café. Ça t'irait plutôt bien mais ici c'est pas un hôtel mon pote. T'as pas le passe VIP ici. Ton impatience te tuera un jour. Tu jettes un coup d'œil rapidement derrière toi, tout le monde bosse visiblement, t'es comme un gosse qui n'arrive pas gérer ses émotions, tu te lève bêtement en allant voir un flic lui montrant ses menottes.
"Vous pouvez pas me retirer ça ? Pour être honnête, ça m'emmerde un peu.."
Le policier est désespéré par ton attitude mais malgré tout il accepte à seul condition que tu t'enfuies pas. Promesse faite, t'es libre de tes mouvements. Bien sûr qu'à force tout le monde te connait ici. Tu as une boîte de donuts à ta portée, tu en pique un. T'as le droit à un regard noir à celui qui a acheté cette fameuse boîte. Toi, tu hausses les épaules avec un regard innocent. Il lâche l'affaire, tu sais clairement quand gagner surtout les batailles de regard. tu savoures le donut à la framboise. T'entends la voix de quelqu'un, tu l'as connais. Tu fronces les sourcils, c'est celle de Felix ? Non non, C'est pas Felix. Alix. Pendant ce temps l'autre crétin commence à sortir, toi t'as le donut en bouche, il semble offusqué que tu sois libre. il a avoué t'avoir bousculé et également frappé et tant mieux, il a juste un avertissement mais toi alors, tu as quoi ? t'as le droit à un avertissement, toi aussi. Yes. Tu t'en fou, t'es heureux parce que tu bouffes en t'adressant à Alix que tu connais et qui te libère tellement qu'il en a marre de toi.
Dehors, il pleut. Il pleut et pas qu’un peu. Un véritable déluge. Il a commencé à pleuvoir en deux minutes et sous le regard sombre du second né Langdon, le torrent de pluie ne cesse de prouver sa supériorité au genre humain. et toi, bien sûr, t’as pas de parapluie, la vie à Londres ne t’as donc rien appris ? Pas vraiment. Il faut dire que dans un autre contexte, Alix apprécie la fraîcheur de la pluie sur son visage. Le passage obligatoire, histoire de donner deux nouvelles. C’est vrai qu’il pouvait pas le faire par téléphone, il fallait qu’il se pointe en personne au commissariat. L’enfer. Un message ou un appel et c’était réglé. Alix peine à comprendre le côté trop procédurier des américains qui ont tendance à se torcher allègrement avec la procédure dès que c’est possible. Il faut garder un œil sur le russe, il faut aller à droite, à gauche, le suivre sans lui donner l’impression de lui coller aux couilles comme un morpion désagréable. C’est que tu as aussi ta propre petite vie que tu as l’impression d’avoir mis sur pause pour lui. Mais ce n’est pas qu’une impression. Alix a bel et bien mit sa vie privée sur pause. Il ne prend plus la peine de tenter d’avoir une compagnie pour la nuit, il ne prend plus la peine de se pointer en speed dating, il ne prend plus vraiment le temps de passer à la boxe, si bien que lorsqu’il a pu avoir l’un des coachs au téléphone, il s’est fait traiter de revenant et de fantôme. Ce qui l’a bien fait rire, il faut l’avouer. Il a droit, de temps en temps, à une légère impression de retour à la normale, lorsque le Russe n’a pas besoin de ses yeux sur son cul. Ce qui est très rare, on s’entend, c’est le but d’une protection rapprochée. Alix passe la porte du comico, les cheveux rabattus en arrière, le visage quelque peu dégoulinant. Tu savais qu’il fallait un parapluie, mais t’en a eu rien à foutre. Trempé de la tête aux pieds, il arpente rapidement le couloir avant de s’arrêter dans sa course, une petite voix. une petite voix qu’il n’a pas entendue depuis des mois. Depuis qu’il file le russe pour être exacte. Les menottes l’emmerdent un peu. Il faut garder son sérieux, il faut rester professionnel. Le compte rendu fait à la sauvette. Oui, tout va bien, Sidorov va bien. T’as pas que ça à foutre. Et cette voix qui revient, qui interpelle Alix comme si sa vie en dépendait. Le corps s’arrête. Restes sérieux Alix, t’as pas le temps pour ce genre de conneries. En même temps, Aliocha ne lui en voudra certainement pas de le laisser respirer cinq à dix petites minutes. Ce n’est pas comme s’il risquait quoi que ce soit avec la flopée de flics présents. Pour une fois, c’est Aliocha qui suit Alix. Une rare fois. Le demi tour sur les talons.
“Park, pas foutu de t’tenir tranquille hein c’ça ? J’te manquais trop ? Qu’est-ce t’as foutu encore ?”
Langdon fait un signe à l’agent face au coréen en s’approchant pour venir prendre sa place sur la chaise en face. Ouais, il a une sale tronche de chat triste et trempé comme ça mais c’est pas grave, la pluie ne l’a jamais tué. Il renifle un peu, Alix, en regardant Minho bouffer avant de lui virer les menottes, ponctuant son geste, auprès de son collègue, d’un ça va, il va pas courir, vous l’avez nourri. Il attend sagement la réponse de Satan. Il s’est passé quoi pour qu’il se retrouve comme ça.
“Mercier n’est pas avec toi ?”
PRETTYGIRL
- ★ -
┗ Alix ┛
ஃ chaotic Good • Rode down the highway. Broke the limit, we hit the town ஃ
Bien évidemment qu'il t'a reconnu. Et t'es carrément content de le voir. Tu repiques un donut celui fourré au chocolat, tu te crois dans un jeu, l'homme fait signe à son collègue de partir de sa chaise, ce qu'il fait. Il s'assoit à sa place, toi tu le regardes dévorant la donut. T'es limite affaler sur la chaise que tu as piqué. T'es nourri, promis, tu ne comptes pas t'enfuir même si tu n'as pas de la nourriture de bonne fortune.
"Euh.. C'est que.. On m'a bousculé et mon poing est parti ? J'ai pas contrôlé okay ! Et l'autre là il m'a frappé en retour ?"
Panique dans ta petite tête de peintre, tu le fixe en lui montrant ton arcade, petit pansement de rien du tout arboré ton sourcil, peut-être que tu auras une petite cicatrice plus tard ? Ça serait grave classe non ? Tu seras recherché par la Police ? Non non, redescend tu es juste un gamin qui a frappé un mec qui t'a bousculé. Calme toi Satan. Tu vois visiblement le succès s'ouvrir à toi. T'es un gamin qui recherche des clients pour vendre des peintures. Tu veux voir ma peinture ? Oulah, drôle de question à poser. Ton acolyte, ton sang de la veine, il est pas avec toi, probablement au chaud sous sa couette. Il fait sa vie non ? Okay, tu sais que la dernière fois tu l'as entraîné avec toi.
"Nope mon capichef, Elio n'est pas avec moi ! Il est sous sa couette, tu sais le truc douillet que tu n'as trop vu ces derniers jours... "
Il est gentil avec toi, et t'as décidé de le tacler gentiment, quand tu l'apprécies, tu le tacles combien de fois avec Elio, vous vous rotez à la gueule en vous balançant des saloperies non stop. Il reste un donut, t'hésites, oh et puis merde, tu piques le dernier. Donut volé tant pis pour le cher collègue d'Alix. Bien sûr que tu as vu le grand dadet qui le suivait de près.
"Eh, Alix, je peux t'appeler par ton prénom ? Et je peux te tutoyer ? C'est qui le monsieur avec qui tu étais ? C'est ton copain ? C'est ça ? "
Aucun respect, t'as eu aucune éducation de la part de tes parents, en réalité t'en a rien eu à foutre, même tes deux grands frères n'ont rien pu faire face à ta vibe de rebelle. Au lycée, t'étais le bad boy populaire. Tu demandes malgré tout, tu tentes même si clairement, t'es un putain de gosse à surveiller, jusque là remercie la Police de t'avoir collé des avertissements tout le temps et ainsi à Alix qui te fait barrer de là avec ton sang que tu considères comme ton frère. Tu t'attends à ce qui te chasse du commissariat, il pleut, t'a pas envie de sortir, il fait bon ici. En réalité, tu diras jamais Lix que tu le considères un peu comme un membre à part entière de ta famille. Ouais, t'as l'air carrément con à penser ça, parce que tes émotions ne sont que colère depuis quelques années. Pour ça, tu fais tout pour le voir.
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