calliope martinez ♫ she said

Depuis le jour de sa naissance, Cal écrit son histoire avec sa mère et sa grand-mère. Seulement elles, une équipe de trois comme elles lui ont souvent dit. À croire que les hommes n’étaient pas suffisamment bien pour se joindre à elles. Cal est le fruit d’une relation extra-conjugale entre sa mère et l’homme chez qui elle travaillait à l’époque. Sa grand-mère, elle, a connu l’amour, de nombreuses années même. Mais Cal n’a jamais connu son grand-père puisqu’il est parti avant même qu’elle ne vienne au monde. ☆ Même si ses souvenirs sont un peu flous à ce sujet, Cal sait qu’elle a déjà vu son père lorsqu’elle était encore enfant. C’était bref et rarement pour la voir elle : il se présentait à l’appartement pour voir sa mère et pour lui donner quelques billets, histoire de s’assurer qu’elle continuerait de garder le secret de leur aventure. Il faut croire qu’avec les années, il est passé à l'envoi postal ou au virement, car il a arrêté de venir. Ou alors, il a simplement arrêté de donner de l’argent. ☆ D'aussi loin qu'elle se souvienne, Cal n'a jamais vu sa mère avec un homme. Bien trop occupée par l'éducation de sa fille et son boulot, madame Martinez a toujours mis sa vie sentimentale en arrière plan. À une période, ça ne réjouissait pas vraiment Cal qui aurait adoré avoir un frère ou une sœur. ☆ Aider ceux qui sont dans le besoin, c’est quelque chose qui lui tient à cœur. Ce n’est pas pour rien qu’elle a choisi de s’orienter dans le droit. Si elle arrive à aller jusqu’au bout, elle espère pouvoir devenir avocate et travailler majoritairement sur des cas pro Bono. En dehors de ses études, il lui arrive aussi de faire du bénévolat dans une ou plusieurs associations. ☆ Très jeune, Cal comprend qu’elle a un certain don pour le football – aussi appelé soccer aux États-Unis. Elle est souvent contrainte de jouer avec des garçons, mais ça ne lui pose pas de problèmes. En réalité, ça la fait même sourire de voir leurs têtes quand elle commence à les battre. ☆ Si sa mère voulait une fille qui s’amuse à jouer aux princesses, c’est raté. Cal est plutôt du genre à traîner avec des garçons, à sauter partout et de n’importe où. Du genre casse-cou qui préfère ranger ses robes au placard. Un mal pour un bien sûrement, cela coûtait moins cher à sa mère. ☆ Elles ne roulent pas sur l’or et Cal le sait. Elle se contente de ce qu’elle a, reconnaissante de ce que sa mère a toujours fait pour elle. Quand elle peut, elle essaye de lui rendre la pareille. D’ailleurs, elle n’oubliera jamais la fierté qui s’est dessinée sur son visage le jour où elle lui a annoncé qu’elle allait être boursière à Columbia grâce au football. ☆ Cal a toujours vécu dans le même appartement depuis vingt ans. Un appartement où vivent trois femmes et où la cohabitation connaît des hauts et des bas. À son entrée à l’université, elle aurait pu accepter un logement sur le campus. Pourtant, elle a préféré rester avec sa mère et sa grand-mère. Il faut croire qu’elle n’est pas encore prête à prendre complètement son indépendance. ☆ Si ça ne tenait qu’à elle, Cal passerait ses journées en tenue de sport. C’est quand même bien plus confortable qu’une tenue classique. Malheureusement, elle se doit de répondre un minimum aux règles de la société et donc d’enfiler autre chose de temps en temps. Néanmoins, elle profite de son statut de sportive pour se promener en short sur le campus, du matin au soir certains jours. ☆ Embrasser des filles, sortir avec elles, ce n’est pas quelque chose que Cal envisageait. Pourtant le jour où c’est arrivé, le jour où elle a embrassé Alexis pour la première fois, ce fut comme une évidence. Une évidence pourtant difficile à accepter. ☆ Contrairement à ce qu’elle dit dans le vestiaire ou ailleurs, Cal est toujours vierge. Elle se sent un peu bizarre, comme une extraterrestre, de ne pas encore avoir franchi le pas, contrairement à ses amis, alors elle préfère mentir. Est-ce parce qu’elle ne plaît pas ? Non, ce n’est pas ça. C'est juste que Cal ne s’est jamais sentie prête. Ou alors, elle ne s’est jamais retrouvée face à la personne qu’il lui fallait. Bien sûr, il lui arrive de flirter, le plus souvent avec des garçons, mais elle s'arrête toujours avant que les choses ne deviennent trop sérieuses. ☆ À de rares occasions, Cal est allée au Mexique, le pays natal de sa grand-mère, et même si elle a trouvé l'endroit très joli, c'est à New-York qu'elle se sent vraiment chez elle.