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Ruben Aguilar
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# 03.03.24 13:56


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En septembre 2023

Qui dit nouveau boulot dit nouvelle troupe. Au moment de mes auditions, j’avais surtout rencontré les directeurs artistiques et metteurs en scène du spectacle, les autres membres de la troupe n’étant pas présents sur place. Au final, j’avais dû attendre que tous les contrats soient signés pour pouvoir les rencontrer, tout simplement parce qu’il était prévu que je ne fasse leur rencontre qu’au moment de mes premières répétitions. Les contrats avaient été nombreux, avec des closes que je n’aurais jamais réellement pu imaginer. Après ça, il y avait eu des shootings pour que mon casting soit annoncé sur les réseaux sociaux, d’abord par l’équipe d’Hamilton et du théâtre, puis par moi-même. Les réponses avaient été nombreuses, à la fois positives et négatives, même si la majorité d’entre elles étaient plutôt encourageantes. Certaines personnes étaient déçues, leurs billets ayant été pris depuis bien longtemps pour un casting qui ne serait au final pas celui pour lequel ils avaient payés, mais je  m’étais engagé -pas officiellement, mais personnellement- à faire en sorte que leurs regrets ne soient pas de trop longue durée. Mais ce n’était pas que pour eux que j’avais ce genre d’engagement, c’était aussi pour moi. Jamais je n’aurais cru pouvoir monter sur la scène d’un tel théâtre, et encore moins dans une pièce telle qu’Hamilton. J’avais passé les auditions avec une bribe d’espoir, n’osant pas me projeter de trop, le tout pour qu’on me donne au final ma chance, me rendant profondément heureux.

Dès mon arrivée au théâtre, j’avais eu l’impression d’être sur un petit nuage. Je pensais que je serai un des premiers arrivés, mais ça n’avait pas été le cas, une bonne partie de la troupe s’était réunie pour m’accueillir. Rien que ça, assez franchement, ça m’avait confirmé que j’avais ma place ici et que ça se passerait carrément bien. Les rencontres avaient été nombreuses, mais un point commun les réunissaient toutes : une bienveillance inimaginable. J’avais appris, une fois sur place, que les répétitions ne commenceraient que plus tard dans la journée, simplement pour me permettre de prendre mes marques. J’avais failli refuser, simplement parce que je n’avais pas l’habitude de ce genre de choses, mais aussi parce que ça me mettait partiellement mal à l’aise. Mais, à la fois, le fait qu’ils aient décidé de le faire par eux-mêmes faisait que je n’avais pas eu d’autres choix que d’accepter, parce qu’on me tendait la main et qu’on me donnait l’opportunité d’apprendre à connaître pas mal de monde. Les premières discussions terminées, j’avais décidé de me diriger vers les loges, simplement pour pouvoir y poser mes affaires. Je m’étais pas perdu, ce qui relevait franchement pas mal du miracle mais, même si je m’étais perdu, ça n’aurait rien changé au fait que j’avais l’impression d’être sur un petit nuage. Une fois mes affaires posées, j’avais décidé de prendre mon temps avant de retourner au niveau de la scène, un regard vers ma montre me suffisant à comprendre que non, il n’y avait pas la moindre urgence. Les répétitions ne commenceraient pas tout de suite et je doutais que l’on me blâme pour avoir voulu visiter le théâtre avant de retourner discuter avec tout le monde.

C’est comme ça que je me suis retrouvé dans les coulisses, à tout fixer avec la curiosité d’un gamin. Le simple fait d’avoir vu mon nom, accompagné de plusieurs autres que je reconnaissais partiellement, sur la porte d’une loge m’avait perturbé, mais pouvoir voir les arrières de cette pièce que j’étais déjà allé voir plusieurs fois, à ce stade, c’était juste merveilleux. Je m’étais finalement retrouvé au niveau des stocks des costumes, puis des décors, profitant des lieux et de ce qu’ils m’offraient avant de finalement me décider à faire demi-tour et retourner au niveau de la scène. Mais, en tournant au coin d’un couloir, mon regard s’était posé sur un jeune homme, probablement quelqu’un qui avait à peu près le même âge que moi, ou pas loin. Sourire toujours présent sur mes lèvres, je m’étais dirigé vers lui, lui tendant la main, lui offrant ainsi la possibilité de la serrer, déjà bien décidé à me présenter. « Bonjour ! Je suis Ruben Aguilar, je suis nouveau dans la troupe. » J’étais curieuse. Je voulais déjà en savoir plus sur lui, simplement afin de pouvoir savoir quel était son job ici, depuis combien de temps il bossait ici, des choses de ce genre. Mais j’avais décidé de ne rien dire, simplement pour ne pas paraître trop expansif, ne réalisant même pas vraiment que je l’étais malgré tout.
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Sören Skovgaard
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# 03.03.24 15:09


Sören était au théâtre. Ce qui n'était pas, en soi, une énorme surprise ou quelque chose d'inhabituel. Même s'il avait parfois besoin de sortir pour s'aérer l'esprit ou pour simplement « faire autre chose » il passait le plus clair de son temps au travail ou bien chez lui. Et depuis un moment, chez était un peu trop devenu « chez Lucy » alors qu'ils se toléraient à peine. Du coup, le boulot, c'était encore le meilleur des refuges.

Il y avait un peu d'animation aujourd'hui. Ils accueillaient leur nouvelle petite vedette. Sören l'avait vu depuis un échafaudage un peu plus tôt. Pas grand mais assez élancé pour en donner l'impression. Il avait le teint de la même couleur que le miel de fleur qu'on trouvait chez les apiculteurs et des yeux très noirs, dont il n'avait pas pu discerner l'iris de la pupille depuis l'endroit où il était. Il l'avait vu serrer beaucoup de mains, s'enthousiasmer... Et ça lui avait fait lever les yeux au ciel quelques fois. Un autre technicien à sa hauteur avait plaisanté à propos de la nouvelle belle plante de la troupe et ça avait fait ricaner Sören avant qu'il ne parte vers d'autres occupations. Parce qu'il ne manquait jamais de travail ici. Et même si sa liste de choses à faire avait souvent bien diminuée le soir venu, le temps de revenir le lendemain elle était redevenu immense...

Alors voilà, Sören avait fait son taff, passant d'une tâche à une autre, ignorant les poulettes du showbiz qui venaient lui parler de leur problème de porte qui grince ou de miroir bloqué. Ils et elles n'avaient qu'à prendre un ticket. Lui il était pas le bureau des doléances ni leur petit technicien de poche !

Et puis là, juste après avoir été couper le disjoncteur des gros spots de la scène, Sören s'aventure dessus. Il y avait un court-circuit qui faisait griller les ampoules et vu le prix d'ampoules de cette taille, mieux valait résoudre le problème. S'il pouvait c'était tout bénef parce que sinon ils appelleraient un électricien... Qui serait payé pas mal mieux qu'il ne l'était lui-même !

Alors qu'il s'aventure sur les planches, Sören recroise la reine du jour. Des lèvres pleines qui esquissent un grand sourire avenant sur deux rangées de perles blanches... Un regard qui se plisse légèrement, un nez qui se retrousse subtilement... C'était un très beau jeune homme et Sören se demandait s'il avait eu le rôle pour son talent sur la scène ou sur le canapé... ! Il passe tout droit devant la main tendue néanmoins.

« Salut. »

Sören va tout droit jusqu'au spot qui l'intéressait, se laissant tomber assit devant. Il vient poser le bout de ses doigts sur l'ampoule pour la dévisser mais le disjoncteur venait seulement d'être coupé. L'ampoule était brûlante.

« Hey, la reine fleur Aguilar là. »

Sören pointe du doigt un chiffon posé sur une caisse pas très loin du jeune acteur.

« Si sa majesté veut bien se donner la peine de me filer le chiffon. »

Il désigne cette fois le gros spot devant lequel il était assit, jambes écartées.

« Sinon tu vas briller dans le noir à la prochaine représentation. »

Lui c'était pas tellement son problème sur le papier... Même s'il se ferait chauffer les oreilles sans doute si ça ne fonctionnait pas à temps ! Mais il allait pas se griller tous les doigts et sentir le cochon brûlé pendant plusieurs semaines juste pour dévisser cette saloperie d'ampoule!Et si jamais c'était pas encore assez limpide :

« Je fais pas partit de la troupe moi. T'as pas besoin de me servir de jolis sourires. »

De toute façon, lorsqu'il aurait compris, il aurait cessé immédiatement. Ils gagnaient juste du temps là.

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# 03.03.24 16:29


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Et là, finalement, c’est la douche froide. Le jeune homme présent en face de moi est définitivement bien moins accueillant que les autres personnes que j’ai croisées aujourd’hui et oui, je l’avoue, ça me déplait complètement. Je me retiens de soupirer alors qu’il passe à côté de moi, laissant retomber mon bras sur le côté de mon corps, le suivant du regard l’espace d’un court instant, partagé entre le fait de faire demi-tour et, ainsi, le laisser tranquille et le fait de rester dans le coin sans trop savoir pourquoi. C’est au final lui qui décide pour moi, m’interpelant alors que j’arque un sourcil. La reine fleur, vraiment ? Je fronce les sourcils, me penchant pour récupérer le torchon, le lui amenant au passage. « Je peux savoir quelle mouche t’a piqué, au juste ? » Certes, ma bonne humeur est parfois désagréable pour certaines personnes, mais là c’est carrément excessif. Je lève finalement les yeux au ciel face à sa remarque suivante. « T’es au courant que peu importe comment tu m’aurais demandé le torchon, je te l’aurais passé, hein ? C’est pas la peine d’agir comme un con. »

Le terme a filé entre mes lèvres par lui-même, résonnant presque au niveau des planches sur lesquelles nous nous trouvons. Je ne cherche même pas à savoir si je suis seul dans le coin ou non, même si j’espère que ma façon de m’adresser à lui ne me causera pas de problèmes. Au final, je fronce d’autant plus les sourcils quand il me parle de lui, me retenant de lever les yeux au ciel au passage. Génial, il est donc de ceux qui méprisent les gens de la troupe, ou ce n’est qu’une impression ? « Tu crois que c’est ce que je fais ? Parce que c’est pas le cas. Ca s’appelle être de bonne humeur, faudrait que tu songes à essayer, un de ces jours. Ceci dit, t’as pas l’air d’être très familier avec le concept. » Et ça, pour le coup, j’ai vraiment pas l’impression d’exagérer en le disant. « Et, au passage, j’en ai rien à faire que tu sois dans la troupe ou pas. » D’autant plus que tout le monde ne le sait que trop bien, on n’aurait clairement pas de boulot sans ceux qui bossent dans l’ombre. Le soucis, c’est que c’est pas nécessairement faux, ils ne sont pas nécessairement si bien traités que ça, que ça soit par les directeurs ou par les membres des troupes de théâtre ou de Broadway, certaines personnes ayant tendance à se considérer comme étant largement supérieures aux autres simplement parce qu’elles sont sous la lumière des projecteurs de temps en temps. C’est carrément franchement idiot parce que si elles étaient seules, elles ne l’aurait pas, cette fameuse lumière des projecteurs. « T’as besoin d’un coup de main ? » Je suis pas un professionnel et je ne cherche pas à prétendre que je le suis, mais j’ai largement eu l’occasion de faire pas mal de petits travaux quand je vivais encore chez mes parents et qu’ils avaient besoin d’un coup de main. Au final, j’ai aussi pris le réflexe de le faire chez moi, même si j’ai aussi appris à connaître mes limites et que je sais plutôt pas trop mal déterminer quand est-ce que j’ai besoin -ou non- d’un coup de main. Ceci dit, le truc, c’est que j’espère aussi que proposer mon aide lui fera réaliser que je ne suis pas nécessairement de ceux qui estiment que les travailleurs de l’ombre sont inférieurs. Mais ça, en soi, il a besoin de le savoir.
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Sören Skovgaard
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# 04.03.24 9:58


Sören tend la main, récupérant le chiffon pour venir l’enrouler sommairement autours de sa main et en particulier du bout de ses doigts. Lorsque Ruben s’était approché, il avait ramené avec lui ce subtil parfum vanillé qu’il avait déjà sentit en passant près de lui. Il devait sûrement très bien porter le monoï vu comme les senteurs un peu sucrées accrochaient agréablement sa peau. Quoi qu’il en soit, le comédien se rebiffe un peu et Sören lève la tête dans sa direction, arquant un sourcil tandis qu’un sourire en coin un brin lupin ourlait ses lèvres.

« T’essai de mordre là ? Attends… »

Il vient remonter sa manche, faisant mine de l’observer… Avant d’en revenir à l’autre jeune homme :

« Ah non non c’est bien ça… Je crois que t’as laissé quelques dents de lait dans mon bras. »

Il lève les yeux au ciel, ricane un peu… Et puis il vient pour de bon dévisser la grosse ampoule. Il s’y reprend en plusieurs fois parce que le verre était si brûlant qu’une fois ou deux le tissu du chiffon s’était mis à fumer légèrement. Mieux valait éviter d’y foutre le feu ! C’était un cou à ce que tout le théâtre y passe !

Mais Aguilar reste drapé dans sa superbe. Et ça ne lui va pas mal d’être une diva en vrai. Même que ça fait sans doute partit du charme que tout le monde lui trouve. Du moins pour peux que « tout le monde » arrive à le faire ressortir.

« C’est sûr que t’as de quoi être de bonne humeur, tu flânes là. »

Lui il bossait. Il était là depuis avant les heures d’ouverture et il resterait jusqu’à la fin du show ce soir. Ses journées étaient à rallonge. Alors bien sûr il ne venait pas tous les jours en compensation mais disons que se cramer les doigts, défaire des clous, réparer des robinetteries puantes… ça n’amenait pas spontanément la joie de vivre sur son visage ! Et pourtant il ne pouvait pas le nier : il était bien dans ce qu’il faisait.

Le comédien insiste, désireux de toute évidence de montrer l’oie blanche qu’il était et Sören pousse un soupire avant de lâcher deux minutes ce qu’il faisait pour se relever face à lui. Il surplombait le métis (il supposait qu’il l’était) de 10 ou 15 bons centimètres.

« D’accord, Reine des Fleurs. »

Il attrape la main du comédien pour la serrer. Là où l’épiderme de Ruben est doux et tiède, lui avait les mains un peu calleuses et très chaude. Il avait les doigts un peu sales mais rien qui allait se transmettre aussi simplement au jeune homme.

« Sören. Technicien et un peu magicien je suppose. Mais c’est pas la peine de m’appeler parce que ta porte grince ou que tes toilettes sont bouchées ! »

C’était « quand même » son job malheureusement. Mais il n’aimait pas que les comédiens soient ceux qui appellent. Ils levaient souvent le nez sur les types comme lui. C’était presque comme s’ils n’existaient pas… Et Sören avait un peu plus d’amour propre que l’homme invisible.

Quant à ce coup de main, Sören arque un sourcil à la proposition avant de reposer ses fesses devant le spot.

« Si tu te blesse ce sera ma faute. »

Ceci étant dit, s’il y tenait :

« Près du chiffon y avait une trousse à outils. Je vais en avoir besoin finalement. »

S’il voulait l’assister… Après tout pourquoi pas ?

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# 04.03.24 23:52


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Je suis complètement partagé entre l’idée de riposter quant à ses propos et le fait de ne simplement pas répondre. L’envie de trouver quelque chose à dire me démange, évidemment, mais est-ce que ça servirait vraiment à quelque chose ? Probablement pas, ou en tout cas, j’ai tendance à en douter. J’essaie de laisser couler ses remarques, même si ça me demande de prendre sur moi, me retenant à peine de lever les yeux au ciel quand il mentionne la potentielle perte de dents de lait. Quel imbécile. Ceci dit, c’est quand il dit que je flâne que je n’ai pas d’autres choix que de réagir. « Parce que je le flâne ? Je suis venu pour répéter, à la base, j’y peux rien si la troupe a décidé que ça serait mieux de le faire plus tard. » Et je suppose que c’était logique que je ne l’ai pas su, très probablement qu’ils avaient prévu de me faire la surprise et que je n’étais tout simplement pas censé être au courant. Mais, visiblement, il préférait s’estimer supérieur, ou un truc de ce genre. Face au nouveau surnom qu’il me donne, je lui lance un regard noir, le laissant malgré tout me serrer la main. Au moins, j’ai le droit à des présentations, c’est déjà ça. J’hausse les sourcils face à sa réponse, levant les yeux au ciel. « Rassures toi,  je compte pas t’appeler au secours dès que j’aurais le moindre problème. » A ce stade, clairement, je préfèrerai appeler n'importe qui d’autre. Quoique non, à vrai dire, j’étais bien content de me dire que je savais pas trop mal me débrouiller avec mes deux mains, parce que je comptais absolument pas avoir besoin de lui. « Ceci dit, j’ose espérer que t’es conscient que c’est très con de la part d’un gars qui me reproche de flâner de me demander de faire en sorte qu’il ait moins de boulot. »

Je lève les yeux au ciel quand il mentionne l’idée que je puisse me blesser. « T’es sacrément doué pour juger les gens sans les connaître toi non ? J’aide mon père dans ses travaux depuis que je suis gosse, je sais me servir de mes deux mains sans me blesser. » Enfin, un accident peut toujours assez vite arriver, mais au moins ce n’est pas comme si j’étais un pur débutant dans ce domaine. Je me penche pour récupérer la trousse à outils, la posant à mes pieds -et donc aux siens- avant de m’asseoir. « Bon, de quoi t’as besoin ? » Je devrais pas l’aider, probablement que je suis sacrément con de rester dans le coin alors que ce gars est carrément méprisable. M’enfin, je suis pas du genre à rester les bras croisés sans rien faire, d’autant plus qu’il reste encore pas mal de temps avant les répétitions. Probablement que j’ai encore des personnes à rencontrer, ou tout simplement que je pourrais encore profiter de ce temps libre pour sympathiser avec la troupe mais, assez franchement, je dis pas nécessairement non à un peu de calme. Ceci dit, je suis pas sûr que rester avec lui soit vraiment la définition du calme, mais au moins ça m’occupera les mains, et ça c’est pas plus mal.
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Sören Skovgaard
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# 05.03.24 13:44


Sören est quand même bien conscient de mettre Ruben un peu en mode cocotte minute. Il pourrait prétendre qu'il regrette, que ce n'était pas son intention ou même au contraire qu'il s'en fiche ! Mais non. Rien de tout ça. Il trouve ça finalement assez distrayant et Ruben avait une pointe d'accent qui frisait à chaque fois qu'il disait quelque chose en tentant de se contenir. En gros, c'était un joli jeune homme qui avait vraisemblablement une belle personnalité sociable tout en sachant bougonner un peu. Et Sören adorait appuyer sur les boutons de ces personnalités là. Ça avait un charme que les autres ne possédaient pas ! De fait, lorsque Ruben se défend de flâner, ou du moins d'en avoir eu l'intention, Sören constate simplement :

« N'empêche... Tu flânes. Et on peut pas tous se le permettre. »

En vrai de vrai, Sören ne le lui reprochait pas sérieusement. Ruben avait son talent sur les planches et ça lui donnait certains privilèges. Le danois l'aurait pris pour un idiot s'il n'en avait pas profité. Ça aurait voulu dire qu'il gâchait ce que la vie lui donnait.

Petits regards noirs, rebuffade et Sören mime dans sa direction et de ses lèvres un « blablabla » un brin provocateur sans doute. Même que ça le fait ricaner. Ruben était drôle parce qu'il ne s'écriait pas immédiatement qu'il allait se plaindre à la terre entière ou quoi. Il était là, avec sa répartie un peu bancale, drapé dans sa petite fierté... Et il faisait front ! Sören ne dirait rien là... Mais c'était une qualité de son point de vue.

« De toute façon même si tu m'appelais ça servirait à rien. C'est le régisseur qui choisit l'ordre de priorité, pas moi. »

Sören tire sa tablette de sa poche pour la poser allumée près de lui, histoire que Ruben l'ai sous les yeux. Et de fait, pour ce qui est d'essayer d'avoir « moins de boulot » :

« Tu vois ça ? C'est la liste des choses que j'ai encore à faire et le temps que je finisse avec ce spot j'en aurait d'autres qui se seront rajouté. Du coup... »

Ses petits soucis de loge éventuels, qu'ils tombent sur sa liste ou pas, ça la rendrait pas spécialement plus lourde. Un peu évidemment mais franchement ça se valait. Bref, Ruben continu de se plaindre un peu et Sören ricane, reposant l'ampoule brûlante près de lui, de l'autre côté, celui où le comédien ne se trouvait pas. Et revenant planter son regard clair dans celui bien noir du jeune homme :

« Qui juge ? J'ai dit « SI tu te blesses ». J'ai pas dit que ça allait arriver. »

Et un truc que Ruben ne pourrait probablement pas réfuter :

« Si je me blesse en faisant un truc que tu m'as demandé, tout le monde dira que c'était mon travail, que t'y peut rien etc etc... Si tu te blesse en faisant un truc que j'ai demandé ce sera de ma faute et je serais viré. »

Alors sans offense... Mais il allait pas demander plus à Ruben que de lui passer un instrument ou deux pendant sa menue réparation. Bref. Sören vient dégager un peu le culot de l'ampoule, venant poser une lampe torche pour bien voir ce qu'il fait :

« File moi le cruciforme avec le manche bleu et le tournevis plat s'teuplait. »

Il allait déjà dénuder tout ça pour y voir plus clair. Et histoire de faire la conversation :

« Alors tu es dans la pièce de ce soir c'est ça ? Quel rôle ? »

Il ne suivait pas forcément, pour ne pas mentir. Et pendant la représentation il ne touchait à rien parce que c'était pas le moment de faire sauter les plombs ni rien du genre. Sa présence était requise « au cas où ». Un incident quelconque à réparer sur le tas. Ça lui permettait de voir des spectacle en avant première. Par contre il les voyait toujours des coulisses ou bien des échafaudages.

« J'ai vu Hamlet y a quelques temps. J'aimais bien. J'ai même eu de la peine pour Ophélie. »

Mais bon :

« C'est un truc plus moderne toi non ? »

Et amusé :

« Ca chante ? Toi tu chantes ? »

Ruben Aguilar
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# 10.03.24 23:44


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Je me retiens de soupirer face à sa remarque. On ne peut pas tous se permettre de flâner, c’est vrai. Mais, encore une fois, ce n’est pas comme si j’avais demandé à le faire ou non, ça m’avait plutôt été imposé. S’il n’était question que de moi, j’aurais clairement préféré répéter plus longtemps, mais ce n’était visiblement pas au programme aujourd’hui. Je ne rajoute rien sur le sujet, ne me doutant que trop bien du fait que dans tous les cas, cette discussion ne mènera nulle part. Je lève finalement une nouvelle fois les yeux au ciel alors qu’il se moque une nouvelle fois de ma façon d’agir -ou je ne sais quoi-. Bordel, si j’avais su, j’aurais fait demi-tour au lieu d’aller me présenter, j’ai clairement pas besoin de sa mauvaise humeur, surtout aujourd’hui. M’enfin, quitte à être là. « Je vois, c’est noté. » Dans tous les cas, que ça soit lui ou quelqu’un d’autre, ils avaient probablement bien assez à faire sans qu’on vienne leur en rajouter une couche. En tout cas, ça avait toujours été le cas dans les autres théâtres dans lesquels j’avais bossé par le passé, alors je doutais que ça ne soit pas le cas ici, d’autant plus considérant que celui-ci accueillait certaines des plus grosses représentations du coin, donc le boulot devait surement aller avec. Au final, je n’ai même pas besoin de commenter sur le sujet que je me retrouve avec sa tablette sous les yeux, y jetant un coup d’œil au passage. Ce que je remarque bien vite, c’est qu’il est clairement multi-tâche, ou en tout cas il vaut mieux qu’il le soit. Mon sourcil se arque finalement quand mon regard se pose sur une tâche en particulier, apparemment lié à un autre membre de la troupe, vu que je reconnais son nom. « On te demande sérieusement d’huiler une porte ? J’suis à peu près sûr qu’elle pourrait faire un effort, j’ai appris ça quand j’avais même pas dix ans, je crois. » En grande partie parce que j’appréciais le fait de pouvoir suivre mon père partout et faire les choses comme lui. Ceci dit, le pourquoi du comment n’avait pas d’importance, le constat restait le même : c’était vraiment pas difficile d’huiler une foutue porte. On me verrait définitivement pas déranger qui que ce soit pour un truc pareil, ça c’est sûr.

Au final, je ne peux pas dire grand-chose face à ses deux prochaines remarques. Le monde du théâtre n’est pas toujours le plus respectueux et, pour le coup, Sören a l’air d’en être bien conscient. Je ne chercherai pas à lui dire qu’il a tort, parce que je sais que ce n’est pas le cas. Certaines personnes ont déjà tendance à partir du principe que les membres d’une troupe ne devraient pas se mélanger avec le reste des employés du théâtre, alors autant dire que les aider dans leur boulot… Ouais. « C’est idiot. » Pas ce qu’il dit, mais le concept lui-même. Je suis parfaitement capable de faire mes propres choix et d’en accepter les conséquences, mais c’est pas pour autant que ça serait accepté. Du coup, je cherche pas à lutter, je me contente de rapprocher la boîte à outils de moi avant de lui passer ce qu’il me demande, quand il me le demande. Ca ne m’empêche pas de suivre ses gestes du regard. Pas tant pour vérifier qu’il fait bien son boulot, parce que je n’ai clairement pas la prétention de pouvoir l’affirmer, mais plutôt parce que de base, le travail manuel, ça m’apaise, même quand ce n’est pas moi qui le fait. Je relève finalement les yeux vers Sören quand il reprend la parole, me retenant de froncer les sourcils sous la surprise. Et bah bordel, j’avais difficilement imaginé qu’il ferait la discussion, et encore moins sur un sujet pareil. M’enfin, j’allais clairement pas m’en plaindre. « Ouais, on joue tous les soirs sauf le lundi, et quelques après-midis de temps en temps. » Généralement les mercredi et les week-ends, mais je ne peux pas prétendre connaître tous les plannings par cœur, simplement parce que ce n’est pas le cas. Clairement, un rythme pareil, ça va me changer de tout ce que j’ai toujours connu, les musicals dans lesquels j’ai joué jusque là n’avaient absolument pas autant de représentations par semaine. « Et je joue le marquis de Lafayette. » C’est pas nécessairement le plus gros rôle de la pièce, mais c’est bien plus que la plupart des rôles auxquels j’ai eu le droit jusque là, même dans The Outsiders, troupe dans laquelle je bossais avant de tenter ma chance pour Hamilton. J’acquiesce alors qu’il mentionne Hamlet. « J’ai pas eu l’occasion de voir la pièce, mais je l’ai pas mal lue quand j’étais gosse, c’était pas mal. » Et assez émouvant, en effet, d’autant plus dans le cas d’Ophélie. « C’est un peu plus moderne ouais. Hamlet c’est les années 1600, Hamilton c’est plutôt la fin des années 1700, la période des pères fondateurs, en gros. » Et ce qui m’avait toujours carrément fasciné avec les producteurs d’Hamilton, c’est qu’ils n’hésitaient pas à prendre des immigrés pour jouer les rôles des pères fondateurs, ce qui était quand même… Ironique, probablement, puis risqué par rapport à certains membres du public. M’enfin, j’allais pas m’en plaindre. Sans leur ouverture d’esprit et leur volonté de se baser sur le talent et non pas sur la couleur de peau, je suis parfaitement conscient du fait que je n’aurais pas eu ma chance. J’ai beau ne plus avoir l’accent vénézuélien, mes origines sont parfaitement lisibles dans mon nom, mais aussi sur mon visage et ma couleur de peau. « Et ça chante, ouais. C’est plutôt dans le style rap et RnB. » Soit un domaine vers lequel, il y a encore quelques années, je n’aurais pas pensé m’orienter. « Et je chanterai un peu ouais, mais pas tant. » Mais assez franchement, c’était pas mal suffisant pour me faire flipper. Passer après Daveed Diggs, c’était pas rien, et c’était carrément flippant, autant vis-à-vis de son jeu d’acteur que vis-à-vis de sa capacité à rapper comme si de rien n’était.
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Sören Skovgaard
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# 11.03.24 14:01


Sören ne s’attendait pas vraiment à ce que Ruben s’intéresse réellement à la liste qu’il lui avait montré. Pourtant de toute évidence il avait pris son invitation à regarder au pied de la lettre. Et ça l’amuse qu’il relève des trucs aussi con que huiler les gonds de porte. C’était évidemment pas le genre de truc qui lui prenait le plus de temps… Mais franchement, qu’est-ce que ça soulait de perdre du temps pour ça.

« De toute façon, franchement, c’est pas pour le nombre de fois où cette fichue porte est ouverte et refermé que ça change vraiment un truc. »

Et puis un théâtre, surtout aux grandes heures, c’est plein de bruits en tout cas dans l’arrière-scène. C’était la précipitation, la course… Tout le monde allait de droit à gauche qu’ils soient techniciens, costumiers, comédiens ou metteur en scène… Alors un petit couinement ou deux de temps en temps, ça lui semblait vraiment pas être ni crucial ni une priorité.

« Parfois c’est parce qu’ils ont envie de se faire remarquer. »

Dans un petit ricanement il ajoute :

« Parfois c’est parce qu’ils m’ont remarqués ! »

Les pires peut être. Sören n’était vraiment pas une petite chose. Mais lorsqu’un acteur ou une actrice lui faisait le coup de la réparation pour lui faire du rentre dedans, il le prenait toujours super mal. Pourtant, être dragué c’était toujours assez agréable pour lui. Mais d’être traité comme un ouvrier qui répond au moindre caprice ? Ça non. Il cautionnait pas.

« Et puis parfois c’est le stress ou le fait qu’ils soient juste des enfoirés. »

Bon ok, levant les yeux au ciel :

« Bon y a aussi ceux qui ont un vrai problème. »

Mais malheureusement et bizarrement, c’était pas la majorité des cas. Quant à ce qui se dirait selon lequel se blessait et tout ça… Sören acquiesce. Il était d’accord et en même temps…

« J’ai pas envie que tu te blesses. »

Ni lui ni quelqu’un d’autre. Surtout pour un truc qu’il pouvait faire tout seul. Voyez ça comme de la bienveillance si vous voulez mais Sören n’aurait pas appeler ça comme ça non plus. Simplement du bon sens peut être.

Il attrape d’abord le cruciforme pour dévisser rapidement le culot de la grosse ampoule… Puis le tournevis plat pour relever les volets et dégager les fils.

« Et le reste du temps tu fais quoi ? »

Sören se demandait parfois ce qu’il ferait s’il avait plus de temps libre. Et quand il commençait à y songer, il refaisait un peu son monde clairement !

Un coup d’œil au culot lui fait lâcher un « hm » contrarié. La corrosion était totale. Il vient braquer sa lampe torche sur les fils. Mal dénudés et probablement qu’ils se touchait dans le culot. Ça expliquait pas mal de choses. Il jette le culot abîmer dans la trousse à outils avant de sortir de sa poche un culot tout neuf, qu’il commence à remonter sans trop se presser non plus, revenant au préalable dénuder un peu mieux les câbles électriques.

« Il se passe quoi dans cette pièce ? Je l’ai jamais vu je crois. C’est un rôle important le Marquis de Lafayette ? »

Par contre en apprenant qu’il rappait et tout, Sören a un petit ricanement lupin.

« Tu rap ? T’es sérieux ? Fais voir ? »

Mais une exclamation douloureuse franchit ses lèvres alors qu’il retire ses mains des câbles en un éclair. La floppée de jurons qui franchis ses lèvres est d’abord faite à voix basse alors qu’il grade ses mains crispées contre son torse, le temps que ses muscles contractés brutalement sous l’effet de la décharge lui passe. Il a encore les poings serrés malgré lui alors que cette fois il jure en criant. Tout en danois… Mais qui que soit la personne qui ai remit le courant sur la scène elle comprend bien assez vite parce que les spots de la scène s’éteignent dans la seconde.

« Ah merde ! »

Il en avait du mal à se détendre !

« T’as de l’eau ou un truc ? »

Le souffle encore court et le cœur battant trop vite, Sören promet :

« Vas y avoir un mort avant la représentation de ce soir c’est moi qui te le dis ! »

Connard ! Ou connasse tiens ! L’égalité des femmes et des hommes.

Ruben Aguilar
Ruben Aguilar
★ Last night
Messages : 27
Date d'inscription : 09/02/2024

# 07.04.24 21:31


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Brand new day
@Sören Skovgaard & Ruben Aguilar


Là-dessus, je suis d’accord avec lui. Et si je ne me vois pas nécessairement en rajouter une couche par le biais de paroles, je me contente d’acquiescer, plus ou moins vivement, histoire que mon accord se fasse malgré tout comprendre. Ceci dit, j’écoute son analyse du comportement des acteurs et actrices qui l’appellent pour des problèmes qui, assez franchement, sont loin d’être de réels problèmes. Si je ne réagis pas quand il parle des acteurs qui cherchent à se faire remarquer -parce que franchement, c’est généralement le cas-, je ne peux m’empêcher d’arquer un sourcil quand il parle de ceux qui le font parce qu’ils l’ont remarqué. Ce n’est pas tant que je n’y crois pas, au fait qu’il puisse être remarqué, mais disons que je ne comprends pas comment est-ce que certaines personnes peuvent se résoudre à utiliser le problème d’une porte qui coince -par exemple-, pour avoir une chance de draguer quelqu’un. Bon, ok, je dis ça, mais j’ai jamais vraiment dragué qui que ce soit, sauf peut-être en boîte ou dans un bar, en étant plus que sacrément éméché. « Attends, attends, tu vas me dire que certains t’appellent pour réparer des trucs de merde juste pour pouvoir te draguer ? Damn. » C’était.. Irrespectueux ? Idiot ? Autre chose ? Ouais, quelque chose dans ce genre, disons. J’hausse finalement les épaules quand il parle de ceux qui se laissent gagner par le stress ou par leur caractère de merde. Puis quand il reprend la parole, ma langue se délie une nouvelle fois. « Ouais, mais je doute que ce soit ceux qui ont des vrais problèmes, le soucis. » Surtout quand on voit la liste qu’il m’a montrée.. Disons que oui, si les problèmes étaient classés par gravité et non pas par supposée urgence, certains d’entre eux ne seraient probablement jamais réglés et, assez franchement, je ne blâmerais ni Sören ni ses collègues de prendre leur temps pour aller réparer certains caprices de star,  ou de graine de star.

J’hausse finalement les épaules quand il me dit ne pas vouloir que je me blesse. Clairement, il n’y a aucun intérêt à ce que j’essaye de lutter. Ici, c’est lui le chef, d’une certaine manière. Après lui avoir passé ses outils, je le regarde faire, analysant le moindre de ses faits et gestes, comme si je pourrais être amené à les répéter plus tard. Clairement, ce n’est pas le cas, mais j’ai toujours eu tendance à trouver que le travail manuel, c’est apaisant. Alors évidemment, c’est plus apaisant de le faire soi-même, mais disons que dans le cas présent, je me contenterai de le regarder faire. C’est pas plus mal, en soi, c’est apaisant, mais d’une manière différente et moins concrète, disons. « Ca dépend. Le soir ou la nuit, je sors dans des bars ou en boîte, t’façon c’est pas comme si je savais me coucher tôt. En journée, si je rattrape pas le sommeil que j’ai pas chopé la nuit d’avant, je me pose soit chez moi, soit dehors, pour dessiner tranquille. » Et écrire, aussi, mais ça c’était mon petit jardin secret. Certains de mes dessins le sont aussi, mais disons qu’ils le sont toujours moins que ce que j’écris. Quand un son sort de sa gorge, je fronce les sourcils, me retenant de me pencher en avant pour mieux aviser le culot qu’il regarde lui-même. En soi, je le vois plus ou moins bien d’ici, disons, et ça a pas l’air glorieux. Je me laisse interrompre dans mes pensées par sa question, ou plutôt ses deux questions. « Elle se concentre principalement sur la vie d’Alexander Hamilton, depuis son enfance jusqu’à bien plus tard. Puis ça parle aussi de la guerre d’indépendance, et du premier gouvernement des Etats-Unis d’Amérique. Mais c’est pas raconté comme un cours d’histoire, heureusement, ça risquerait d’être barbant, sinon. » Quoiqu’à ce niveau-là, c’était peut-être plutôt le manque d’intérêt que j’avais pour les cours qui parlait. C’est pas tant que je trouvais l’histoire inintéressante, mais disons que quitte à choisir, je préférais encore en apprendre plus sur l’histoire quand elle était racontée différemment, d’une manière plus.. Interactive, peut-être ? Quoique non, en soi, Hamilton n’est pas interactif, mais y a ce truc qui le rend d’autant plus intéressant. La musique, peut-être. « Et pour le Marquis de Lafayette, c’est pas nécessairement le personnage le plus important, mais son ancien interprète, Daveed Diggs, l’a rendu vachement important. Honnêtement, je pensais pas qu’il quitterait la pièce un jour. » A ce stade-là, il faisait presque partie des murs porteurs de la pièce pour beaucoup de monde, surtout parmi le public, alors devoir remplir ses chaussures.. Ouais, autant dire qu’à ma première, ce soir, j’allais pas être des plus sereins.

Un léger rire s’échappe d’entre mes lèvres quand la curiosité de Sören semble d’autant plus piquée. Je m’apprête à lui dire que techniquement, je ne rappe pas, ou en tout cas que ce n’est pas ma spécialité, quand il se blesse. Je tourne brusquement la tête vers lui, mon regard ne quittant pas ses mains, avant qu’il ne reprenne la parole, me faisant me lever directement. « J’arrive. » Je traverse la pièce à grandes enjambées avant de rejoindre le sac que j’avais laissé à l’entrée de la pièce, celui que je comptais garder dans un coin pendant les répétitions. Je sors ma gourde, me retournant pour retrouver Sören directement, ouvrant la gourde pendant que je marche, la lui tendant dès que j’arrive à son niveau, avant même de me rasseoir. « Tiens. » Une fois rassis, je me retourne vers lui, laissant mon regard se poser sur l’ampoule et les câbles et qui sont à nus. Je relève finalement la tête vers lui, me retenant de grimacer au passage. « Ca va ? » C’était peut-être une question idiote, mais en même temps, je me voyais pas trop lui demander autre chose, ni reprendre notre conversation comme si de rien n’était. Mon regard se repose sur l’ampoule, hésitant à lui proposer de le remplacer le temps que ça aille mieux, avant de finalement me raviser, me doutant bien que dans tous les cas, il refuserait. Je relève finalement vers lui, cherchant un moyen de changer le sujet de discussion, juste au cas où ça puisse lui permettre d’oublier la douleur l’espace d’un instant. Finalement, mon esprit s’arrête quelque chose. « C’est dans quelle langue, que t’as juré ? » Elle ne me parlait absolument pas, c’était une certitude. Donc automatiquement, j’étais un peu curieux.
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj

Sören Skovgaard
Sören Skovgaard
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# 11.04.24 10:29


Ruben focus un instant sur le côté « drague douteuse » et ça fait rigoler Sören qui hausse les épaules. Franchement :

« C’est un peu comme le fantasme du plombier que tu paies en nature je suppose. J’en sais rien. »

C’était probablement pas tout à fait ça mais quelque chose dans ce goût-là. Le côté interdit, décadent ou peut être même qu’ils trouvaient ça dégradant et que ça compensait un complexe perso ou un truc comme ça. Peut-être que certains techniciens y avaient déjà répondu favorablement d’ailleurs. Il pourrait pas dire. Si c’était le cas, les gars s’en étaient pas spécialement vanté.

Sören acquiesce en tout cas à la conclusion de l’acteur. Ce n’était effectivement pas la catégorie qui avait de réels soucis qui leur posait le plus problème. Bref. Ils continuent de bavarder, Ruben semble avoir mis de côté sa mauvaise humeur à son égard !

« Tu dessines sérieusement ou comme mon petit cousin de cinq ans et demi ? »

Non parce qu’il y avait « dessiner » et « dessiner » quoi ! Sören se doutait que si Ruben en parlait c’est qu’il avait plutôt confiance dans ce qu’il produisait… Mais parfois on est fier de pas grand-chose !

« T’as un exemple sur toi là ? »

Il était quand même curieux, quelle que soit la réponse à sa précédente question.

Ruben lui parle de la pièce, de ce que ça raconte… Mais Sören n’y comprend pas grand-chose, pour ne pas dire rien. En vrai :

« Je suis pas américain… »

Ça devait s’entendre mais bon ! Il préférait préciser quand même.

« … Et l’école ici ça n’a jamais été mon délire. Je sais pas qui c’est Alexander Hamilton. »

Sören ne faisait pas un complexe de ne pas trop s’y connaître à ce niveau. Il était loin d’être un génie mais c’était pas un crétin non plus. Il avait ses forces dans certains domaines… Et l’histoire Américaine n’en faisait pas partie.

Il visualise de très loin le reste sur la guerre d’indépendance et tout ça. Mais ça reste un peu flou. Disons qu’il a les très très grandes lignes et c’est moins grâce à l’école que grâce au cinéma en général.

« C’est pas un cours d’histoire mais c’est fidèle ou romancé ? »

Quant à Diggs, lui il voyait que c’était, surtout pour avoir vu son nom sur la loge quoi. Il l’avait peut-être vu jouer mais Sören avait rarement le temps de s’arrêter là-dessus, même si ça arrivait. Une fois tous les trente-six du mois il prenait même sa pause déjeuner dans les infrastructures et regardait la scène et la pièce qui s’y déroulait depuis un point de vue imprenable ! Moins confort que les balcons VIP sans aucun doute mais quand même… !

« Il l’a rendu si important comment, d’après toi ? Tu penses pouvoir fournir la même chose ? »

Tout en bavardant il poursuit sa réparation parce que de toute façon il n’avait pas vraiment le choix ! Mais c’est un peu là-dessus qu’il prend le gros coup de jus. Et il avait de la chance parce qu’un truc pareil c’était à vous causer un arrêt cardiaque ! Merci au générateur du théâtre d’être assez moyennement performant hors représentation hein…

Les crampes restent néanmoins et Sören sait déjà que lorsqu’il passera à la douche ce soir il trouvera quelque part, probablement dans son dos vu la chaleur cuisante, les brûlures de sortie du choc électrique.

Lorsque Ruben revient avec l’eau, Sören étire le coup, entre-ouvrant les lèvres pour encourager le jeune homme à lui donner les premières gorgées lui-même le temps qu’il puisse desserrer les poings. Et dès que c’est le cas, il récupère la gourde.

« Merci. »

Il en boit une nouvelle grande rasade puis il en verse un peu sur ses mains qui irradiait. Les cloques commençaient même à sortir, ça faisait un mal de chien. Mais on n’était pas dans le pays des accidents du travail et tout le bordel. Du coup y avait qu’à serrer les dents et continuer. Sören se gardait quand même le luxe d’une petite pause là.

« Nan ça va pas. »

Il raille un peu mais esquisse un sourire en coin, dévoilant une petite canine légèrement ébréchée au passage. Se voulant rassurant :

« Ça va le faire. Mais je vais quand même buter le couillon qui a remis les plombs si j’apprends qui c’est. En tout cas c’est moins pire pour moi que si c’était toi qui avait pris le coup de jus. »

Et il allait l’apprendre hein ! Evidemment il allait pas réellement le tuer mais il allait probablement lui coller une méchante mandale. Quant à dire qu’il valait mieux que ça ait été lui que Ruben… Il aurait finit viré si le jeune homme n’avait pas pu jouer à cause de ça !

Sören remet un peu d’eau sur ses mains pendant qu’ils discutent. La gourde l’avait gardé fraîche, c’était agréable pour calmer la sensation cuisante.

« C’était du danois. C’est de là que je viens. »

Il ricane en convenant :

« T’as l’air de venir d’un pays chaud non ? Moi je viens plutôt de là où il fait froid. »

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