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Folie cafetière -Callie-

Ethan Fitzpatrick
Ethan Fitzpatrick
★ Last night
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Date d'inscription : 25/02/2024

# 17.03.24 13:41

Folie cafetière




Aaaaaah… New York le matin…


Il est tellement tôt que l’aube pointe à peine le bout de son nez. Le ciel est clair, mais le soleil se fait encore timide. Il est étrange de voir la ville aussi calme et silencieuse. Enfin, calme et silencieuse pour New York dois-je ajouter, parce que je doute que la grande cité puisse réellement être soumise au mutisme, un jour. Vêtu d’un costume couleur crème, mallette à la main, j’ai opté pour une balade matinale jusqu’à l’agence aujourd’hui plutôt que d’utiliser ma Mustang, comme à mon habitude. J’espère secrètement que l’air frais de ce printemps hâtif sera suffisant à faire s’effacer de mon esprit les dernières images des cauchemars qui m’ont assailli toute la nuit. J’ai l’impression d’avoir été particulièrement fiévreux, chose que la longue douche nocturne que je me suis prise n’a pas totalement réussi à gratter de ma carcasse. Par chance, à cette heure-ci, je suis certain de pouvoir trouver du réconfort sous forme liquide dans un café, en route vers le travail.


Un long frisson glacial fourmilla le long de ma colonne vertébrale lorsqu’une baie vitrée me refléta mon image. Élégant, mais cerné. J’allais sans aucun doute entendre quelques commentaires de mes employés à ce sujet. Peut-être était-il réellement le temps d’investir dans un bon cache-cerne, même si ça ne fait pas très viril? Secouant ma tête un peu à la manière d’un chien qui s’ébroue le crâne, j’accélère le pas afin de ne pas partir dans quelques rêveries qui me ferait perdre du temps et de la vigilance. Même au cœur de Manhattan, nous n’étions pas à l'abri des voleurs à la tire et ma mallette contenait les derniers tirages d’une campagne particulièrement secrète et prometteuse pour Nike. Me la faire dérober par excès d'inattention serait dévastateur pour l’agence.


“Dieu merci” Soupirais-je à voix haute lorsque mon regard bleuté rencontra la devanture de mon café préféré.


J’ai même l’impression de sentir le délicieux parfum de la caféine alors que je suis encore à plusieurs mètres de la boutique. Accélérant le pas, c’est d’une main avide que j’en ouvre la porte et que je laisse les odeurs et la chaleur réconfortante des lieux m’envelopper comme une couverte rassurante. Je me sens instantanément mieux. Sans être complètement vide, le café ne croule pas encore sous la horde de clients matinaux. L’endroit est encore suffisamment calme pour que les sifflements des percolateurs et les grains de café en train de se faire moudre se fasse entendre, comme une délicieuse symphonie annonciatrice d’un délectable nectare. Avec une joie presque indécente vue l’heure et l’endroit, je salue le barista avant de lui passer ma commande: 4 grands cafés avec crème et sucre.


L’attente est une torture. Accoudé au comptoir, mon menton appuyé sur mon poing, je somnole en attendant mon dû. Je suis toujours un peu catatonique lorsque je n’ai pas accès à mon premier café de la journée et c’est pire lorsque je suis fiévreux. Après ce qui me semble être une éternité, une main secourable dépose un cabaret en carton avec quatre grands verres colorés à l’intérieur, me faisant sursauter. Je n’en suis pas sûr, mais je crois que j’ai somnolé, l’espace d’une seconde. Filant un billet de dix dollars en guise de pourboire au barista, je m’empresse de me saisir de mon butin avant que quelqu’un ait l’idée saugrenue de me le voler et j’en déguste une première gorgée.


C’est un Hallelujah orgasmique qui chatouille mes papilles lorsque le liquide en caresse les muqueuses et déjà, je me sens mieux. Assez pour oser m’aventurer hors du café pour retourner sur le chemin de l’agence. Malheureusement, mon mouvement n’est pas aussi fluide que je ne l’avais imaginé et mon hébétude ne s’est pas totalement dissipé puisque je percute de plein fouet une silhouette menue que je n’avais pas remarqué avant.


“Aie” Grimaçais-je en tombant brutalement sur l’inconnue alors que mon plateau de café s’envole dans les airs au ralenti avant de percuter les lames du ventilateur.


Ce fut ensuite le carnage.


Les pales du ventilateur déchiquetèrent les gobelets de carton et une pluie de gouttelettes de caféine tombe partout autour de nous. NOOOOOOOOOOOOOOOOON, MES CAFÉS!!!!!!! Hurlement agonisant dans mon crâne alors que mon expression ne démontre qu’une surprise polie face au chaos que je viens de créer.


“Je suis désolé, est-ce que ça va?” Demandais-je en tentant de me dégager de la minuscule carcasse sur laquelle j’étais tombé.


Je suis tellement dans les vapes que je ne comprends même plus quelles jambes est à moi et quelles jambes est à elle. Pas besoin de vous dire que mon costume n’est plus aussi blanc qu’il ne l’était avant toute cette histoire.

@Callie Sanders
KoalaVolant
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