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[FLASHBACK] when jealousy knocks at the door - ft. Callie

Alexis Baker
Alexis Baker
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# 14.02.24 22:56




when jealousy knocks at the door

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C’était vraiment pas l’idée du siècle. Genre… Absolument pas, en fait. Bon, pour être honnête, c’était même pas une vraie idée, en fait. J’ai peut-être, légèrement, sans tout à fait le vouloir, révélé à une fille avec qui je parle sur tinder que je sortais ce soir avec l’équipe, le lieu et l’heure... Et elle a peut-être bien pris ça pour une invitation. Pour ma défense, c’en était vraiment pas une ! Cette soirée, on la fait tous les ans avant la rentrée. C’est une occasion pour les nouvelles de s’intégrer un peu plus, après quelques jours à s’entraîner toutes ensemble pour voir la nouvelle dynamique sur le terrain. Alors forcément, en la voyant à nous attendre devant la boîte, je me suis dit qu’il y avait erreur. Sauf que non. Elle m’a sauté et cou et m’a embrassée comme si on était ensemble depuis une décennie alors que c’était la deuxième fois qu’on se voyait. Honnêtement ? Flippant. Sauf qu’Alexis trop gentille (et peut-être un petit peu menée par autre chose que mon cerveau) eh ben j’ai décidé de lui proposer de rester avec nous, comme si c’était pas son idée depuis le début. Du coup je me retrouve à devoir rester avec l’intrus pendant que toutes mes potes s’éclatent. Merci l’enfer. Et pour couronner le tout, j’ai pas pu te parler depuis des JOURS.

Les choses sont un peu... Étranges, entre toi et moi. Entre la soirée avortée et les sms qu’on a pu échanger, disons que j’ai pas été la personne la plus sensée qui soit. Je t’ai sûrement blessée et je m’en veux, mais j’ai pas encore eu l’occasion de te le dire en face. Je comptais le faire ce soir, mais entre la sangsue qui m’accompagne et la musique, j’avoue que j’ai pas encore eu complètement l’occasion. Toutes assises autour d’une table, ça parle et ça rigole dans tous les coins, et j’arrive pas à arrêter de... Faire la gueule. Autant le dire. Je suis pas à ma place, pas à mon max, et ça me soule. En plus je m’étais faite super belle et elle me ruine complètement mon aura, l’autre. Certes, j’avais pas forcément prévu de finir avec quelqu’un ce soir, mais là c’est sûr que c’est mort. Et puis merde. Je me lève soudain et me dirige vers la piste de danse, sans inviter personne. Ok, je suis pas la meilleure à ça, mais j’aime bien danser et j’emmerde tout le monde, voilà. Alors je m’agite sur la piste, me laisse complètement aller, les yeux fermés. Après tout, c’est une des dernières soirées où je peux me lâcher avant de devoir me remettre réellement au taff, autant en profiter. Entre les entraînements, les matchs, les cours... L’année va être chargée.

Alors que je bouge au rythme de la musique, je sens deux mains se poser sur ma taille et j’ouvre les yeux, tombant immédiatement dans les tiens. On se sourit et moins d’une seconde plus tard, y’a tes lèvres sur les miennes et... Merde, ça m’a manqué. J’ai l’impression que je respire correctement pour la première fois depuis des jours et bordel ce que j’ai envie de me foutre moi-même une immense baffe de penser ça. Quelle horreur. Et puis... Et puis ça clique dans mon esprit. Tu m’embrasserais pas en public, pas comme ça. Alors je mets fin au baiser, rouvre les yeux... Et t’as disparu. À ta place, y’a l’intruse, celle qui devrait même pas être là, mais qui a l’air aux anges. Fait chier.

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Calliope Martinez
Calliope Martinez
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# 14.02.24 22:59


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Bien sûr que je suis énervée. Pourquoi est-ce que je ne le serais pas ? Avec Alexis, les choses me semblaient simples et voilà que maintenant, elles sont compliquées. Pourquoi faut-il que les sentiments mettent toujours la merde ? Partout. Tout le temps. En réalité, c'est un peu plus tordu que cela, puisqu'il n'y a pas de sentiment justement, n'est-ce pas ? Je ne sais pas vraiment qui j'essaye de convaincre.. qui en dehors de ma propre personne. Car il faut être honnête, s'il y avait vraiment des sentiments et qu'ils étaient réciproques, alors les choses seraient sûrement bien plus compliquées qu'elles ne le sont actuellement. Est-ce que nous nous afficherons ? Est-ce que ça ne rendrait pas la cohésion de l'équipe un peu bizarre ? Et si les choses se finissaient mal, alors qu'est-ce qui se passerait ensuite ? Je ne sais même pas pourquoi j'en arrive à me poser de telles questions, puisqu'à partir de maintenant, il n'y aura plus rien. J'ai essayé lors de notre dernière soirée à deux et elle m'a bien fait comprendre qu'elle n'avait pas besoin de ça, qu'elle n'en avait pas envie. Et puis, lors de nos échanges de messages, elle semblait bien déterminé à m'aider à trouver quelqu'un, alors c'est peut-être ce que je devrais faire. Simple, efficace – certainement plus simple sur le papier qu'en réalité. Ce soir, il y a une soirée, avec Alexis et les autres filles de l'équipe, c'est donc l'occasion parfaite pour penser à autre chose et pour mettre ce plan en action, dans l'optique où comme souvent, des garçons nous rejoignent un peu plus tard. Malheureusement.. si je m'attendais à un peu de répit pour mon cœur, je me trompais. Puisqu’à peine arriver à l’endroit que nous avons choisi, Alexis est accaparée par une pimbêche blonde, qui lui saute littéralement au cou. Je ne peux pas me voir, mais j’imagine facilement la tête que je tire et clairement, elle ne doit pas être folle. Si je pensais que cette fille allait rester quelques minutes, juste le temps de saluer Alexis, je me trompais puisque voilà qu’elle se retrouve maintenant à notre table. Et merde. Cette soirée va être longue, très longue et pour faire passer cela, je crois que j’ai besoin de commander un verre et vite. Par chance, le service se fait rapidement et je peux donc effacer mes émotions quelques secondes – le temps que le liquide coule dans ma gorge. Lorsque je pose mon verre sur la table, mon regard semble attiré par le couple que forme mon amie et cette blonde, et forcément, ça m’énerve. Pourquoi est-ce que je réagis comme cela ? Après ce qui a été dit et ce baiser qu’elle n’a pas voulu, je devrais me rendre à l’évidence et arrêter de courir après quelqu’un qui ne veut pas de moi. Légèrement à part ce soir, Alexis se lève et file rejoindre la piste de danse. De tout le groupe, je dois être la seule à le remarquer, il faut dire que mon attention est beaucoup portée sur elle en général. « Elle va finir par lui aspirer son âme à lui mettre la langue dans la gorge comme ça. » Finis-je par dire, alors que cette Joy est partie la rejoindre. Peut-être que j’aurais dû garder ça pour moi. C’est d’ailleurs ce que je pensais faire au départ, mais il faut croire que la petite voix dans ma tête avait besoin de sortir. « Je ne sais pas.. je la trouve plutôt cool cette fille. » Pardon ? À cette simple phrase, j’ai envie de vomir. Je crois que ça mérite bien un nouveau verre. Donc maintenant, même mes coéquipières s’y mettent.. on ne peut vraiment compter sur personne. Sur personne d’autre que soi. « Quand est-ce que des garçons arrivent ? Qu’on s’amuse un peu aussi. » J’ai besoin de distraction. Vite et bien. Quoique bien.. je crois que je ne ferais pas ma compliquée ce soir.

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# 14.02.24 23:03




when jealousy knocks at the door

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Eurk. Franchement, plus le temps passe, plus elle me dégoûte. Ok, je sais, pas cool de dire ça d’un être humain mais… Sérieux, elle sait pas faire autre chose que me coller et m’embrasser ? En temps normal ça me gênerait pas mais là... Non, sérieux, elle abuse. Y’a toutes mes potes et elle me fout carrément la honte. Et puis pourquoi elle s’obstine comme ça, alors que ça se voit bien que j’évite plus de la moitié de ses tentatives de me lécher la glotte ? Plus le temps passe et plus j’ai envie de me tirer de là aussi vite que possible, quitte à me casser la gueule à courir en talons. Elle ruine même mon envie de danser. Sauf que quand je tourne les yeux vers la table pour voir si je peux m’échapper, je t’y vois, et ça me fout en rogne. Parce que putain j’aimerais que ce soit toi, juste là, à te bouger contre moi. Pas cette relou qui devrait même pas être là. Ok j’étais pas contre le fait de la voir, puisque je lui parle, mais absolument pas dans ces circonstances. Un petit date tranquille, un gros câlin pour adultes et ciao. C’est tout ce que je voulais moi, pas qu’elle se prenne pour ma meuf ou je sais pas quoi. Sauf qu’apparemment elle a vraiment pas compris le message et ça me gonfle complet.

« J’ai soif, bouge pas j’reviens. »

Petit sourire pincé dans sa direction et je me sauve aussi vite que possible, rejoignant la table où se trouve tout le monde. Mains sur les hanches, je lance un regard à l’assemblée, évite soigneusement ton regard.

« Ok, par pitié sortez-moi de là. Genre je sais pas, venez on se casse et on lui dit pas ou euh... J’sais pas ? Mais aidez-moi là ça commence à m’gaver. Pourquoi j’tombe toujours sur des chtarbées ? »

J’ai peut-être l’air un peu trop paniqué par rapport à ce que je ressens vraiment, mais ça fait marrer tout le monde et du coup ça me va. Je lance un coup d’œil vers l’arrière et – soulagement – la vois encore au milieu de la piste à danser toute seule. Peut-être qu’elle va pas remarquer que je suis pas revenue, au final ? Ça serait carrément cool, en vrai. Et puis petit regard dans ta direction, t’as l’air soûlée. Moi aussi. J’voulais te parler, à la base, pas me faire kidnapper par Barbie. Je prends un verre au pif sur la table et le bois cul sec, me prenant quelques réflexions qui me font lever les yeux au ciel au passage.

« Eh les gars j’vous rappelle qu’on partage tout, hein. Si y’en a une qui tombe malade le reste aussi. C’est ce qui se passe quand on vit h24 ensemble. Sont connes celles-là j’vous jure. Eh il est réel le cliché sur les sportifs ! Deux neurones pour 22 joueuses, l’enfer. »

Ok, peut-être que je m’inclue dans le lot parce que je suis pas la plus douée question logique et tout le bordel, mais c’est pas si grave que ça. Soudain, j’entends qu’on hurle mon nom par-dessus la musique et ça me fait sursauter et ouvrir de grands yeux, l’air paniqué qui reprend sa place.

« J’suis terrifiée. Aidez-moi. Quitte à jouer les lesbiennes à fond sur moi alors que vous êtes toutes plus hétéro les unes que les autres là s’il vous plaît ? J’vais crever sinon. »

Je peux pas m’empêcher de te lancer un coup d’œil, dans l’espoir que tu captes que j’ai envie que ce soit toi qui me tire de là, mais je me fais pas d’illusions. T’oseras jamais. Les autres sont suffisamment tarées pour me venir en aide de toute façon, alors je doute pas de l’efficacité du plan. Deuxième fois qu’elle m’appelle, je grimace.

« Souhaitez-moi bonne chance. »

Et me voilà repartie à l’assaut de la piste de danse... Et prête à me défendre contre ses attaques incessantes. Quel plaisir, cette soirée.
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Calliope Martinez
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# 14.02.24 23:05


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Bien sûr que je suis en colère de voir tout cela se passer sous mes yeux. Et le pire dans tout cela, c’est que ça m’énerve encore plus d’en arriver à éprouver ce sentiment. Alexis ne me doit rien, nous ne sommes pas ensemble ou quoi que ce soit dans le genre, alors elle est complètement dans son droit de vouloir s’amuser un peu avec une fille qui est prête – et ça saute aux yeux – à lui donner ce qu’elle veut. La réaction que j’ai, face à ce que je vois, ne dépend que de moi. Alors avec un peu de chance, et sûrement un peu d’alcool, je devrais pouvoir mettre tout cela de côté et profiter un peu de ma soirée. Avec des garçons, pourquoi pas. Combattre le mal par le mal, en flirtant, ce n’est peut-être pas une si mauvaise idée. Mais avant même d’en arriver là, Alexis fait son retour à notre table. Visiblement, les choses ne sont pas aussi belles qu’elles n’y paraissent et il serait mentir de dire que cette idée ne me réjouit pas – j’essaye néanmoins de ne pas le montrer. Mieux encore, elle cherche une porte de sortie. Je ne suis donc pas la seule à qui elle voudrait refuser des avances, c’est déjà ça et ça fait un peu de bien à mon égo. Très vite, elle est rappelée à l’ordre sur la piste de danse. Pire qu’une sangsue cette fille-là finalement. Et si je remarque qu’elle n’est pas forcément saine pour mon amie, mes autres coéquipières doivent sûrement se dire la même chose. Enfin je suppose. Pourtant, aucune d’elle ne bouge. « Personne ne va aller l’aider ? » Si je ne me trompe pas, ça ne serait pas la première fois. Et puis, dans le sport de haut niveau, il n’est pas rare de voir des sportifs représenter la communauté LGBT – surtout pas dans le sport féminin où plusieurs membres de l’équipe nationale ont ouvertement fait leur coming-out. « Tu peux y aller, si tu veux. Alexis arrive toujours à se débrouiller, je suis sûre qu’elle y arrivera aussi ce soir. » Elle n’a pas complètement tort et je devrais sûrement me ranger de son côté, pourtant.. je n’y arrive pas. La voir avec cette fille, alors qu’elle a refusé mes avances, ça me met hors de moi et j’ai juste envie de mettre fin à ce moment – à cette torture. Je prends une nouvelle gorgée de mon verre – je le finis pour être plus exacte – pour me donner du courage et me lève pour gagner la piste de danse à mon tour, sous les regards, sûrement un peu surpris, des autres filles. « Je peux ? » Dis-je, à destination de la blonde. Si elle colle Alexis comme ça, il va être compliqué pour moi de quelque chose. À ma grande surprise, elle lâche l’affaire facilement. Au moins quelques minutes, le temps d’aller s’hydrater comme elle dit. Après autant d’échange de fluide avec la footballeuse, elle doit sûrement refaire le plein. Pourquoi est-ce que je pense encore à cela, alors qu’il n’y a maintenant plus qu’Alexis et moi ? « Elles se plaisaient à te voir galérer. » J’accompagne ces mots d’un haussement des épaules. Il faut croire que je trouvais important de justifier ma présence. Pour que cela ne semble pas trop orchestré, je finis par me déhancher au rythme de la musique. Si mes amies ont sûrement déjà fait ça pour se sauver les unes des autres de coups foireux, ce n’est pas mon cas et pour être honnête, j’ignore un peu ce que je suis censée faire. « Il faut croire que j’ai un cœur. » Et à bien y réfléchir, cette situation me plaît un peu. Aux yeux de mes amies, je ne fais que jouer la comédie pour aider Alexis, alors autant en profiter au maximum pour faire des choses que je n’aurais pas l’occasion de faire en public. Enfin.. si elle me donne son autorisation. Car après ce qui s’est passé chez elle, je ne me risquerais pas à un geste trop intime, de peur de me faire rejeter une nouvelle fois. « Est-ce que la compagnie est meilleure ? Ou est-ce que tu vas bientôt aller demander du renfort à quelqu’un d’autre ? Pour te débarrasser d’elle et de moi. »

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# 23.02.24 11:32




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Impossible de kiffer quoi que ce soit avec cette briseuse d’ambiance. Je pourrais être tranquille avec mes coéquipières mais nope, faut qu’elle m’agrippe comme je sais pas quoi, en mode je lui appartiens. Conneries. Je sais pas trop si je dois faire confiance à l’équipe pour venir me sortir de ce mauvais pas, parce qu’elles pourraient clairement juste avoir la flemme, ou adorer me voir en pleine galère. Tant que je suis pas en danger de mort imminente, je crois que ça leur va bien, à ces grognasses. Bon, en même temps, j’arrive toujours à trouver un stratagème pour me débarrasser des relous. Sauf que là, la relou va pas me lâcher comme ça, puisqu’elle pense que je l’ai invitée. Pour une fois que j’ai vraiment besoin de leur aide, elles vont me laisser me démerder comme une conne. Not cool. Je vais clairement m’énerver au prochain entraînement et tout le monde va en prendre pour son grade. Enfin, pas littéralement. Je vais juste courir plus vite, frapper plus fort... Bref, les aligner, mais sur le terrain. Et alors que je fomente mon petit plan diabolique, j’entends une voix qui crie par-dessus la musique. Pas n’importe laquelle, en plus. Ma sauveuse, apparemment. Tu prends sa place, elle se casse sans que je fasse trop attention à où, et je peux pas m’empêcher de me demander si t’es vraiment là de ton plein gré, ou si les autres abruties t’ont envoyée. Peut-être une courte-paille qui a mal tourné pour toi, un vote à main levée ou une autre connerie du genre. Je continue à danser pour pas te montrer que je suis quand même un peu beaucoup perturbée par ton arrivée providentielle. Pour la première fois depuis qu’on se connaît, ça me fait bizarre qu’on danse ensemble, comme ça. Je crois que la dernière soirée qu’on a passée ensemble me perturbe un peu plus que ce que j’aimerais, et ça me gonfle. Parce que t’es ma meilleure pote, que ça m’a jamais fait quoi que ce soit tes conneries avant, et que ça devrait pas m’atteindre. On s’embrasse, on passe à autre chose, c’est comme ça que ça fonctionne et ça devrait pas changer. Alors pourquoi ça me travaille autant ? Aucune idée. C’est chiant. Presque aussi chiant que de t’entendre admettre que ça a rien à voir avec les autres, ta présence face à moi. Nan. C’était une décision de ta part, un truc délibéré, pas quoi que ce soit qu’on t’aurait imposé. Fait chier, ça aussi. Tu fais chier, en fait. Mais je te le montre pas, passée pro dans l’art de cacher ce que je ressens, je te lance juste le plus grand sourire possible, passe mes bras autour de ton cou. De l’extérieur, je fais en sorte qu’on ait juste l’air des deux meilleures amies qu’on est censées être, même si y’a tout un fatras d’émotions qui se bagarrent sous mon crâne et me laissent pas tranquille.

« Un cœur je sais pas, mais visiblement plus d’honneur que les connasses qui nous servent de coéquipières. Quelle bande de lâches, j’te jure. »

Renvoyer la situation sur un terrain que je maîtrise, passer par la dérision et les fausses insultes pour éviter de continuer à sur-analyser ce qui est en train de se passer... Ouais, ça vaut mieux. Tu reprends, me lance des questions qui me donnent envie de lever les yeux au ciel et te baffer en même temps. Encore un truc à garder pour moi, à pas montrer, surtout pas à toi. Langue claquée, j’hausse un sourcil sans te lâcher des yeux.

« Ça dépend. Est-ce que toi tu vas aller demander du renfort ? À tout hasard, à un individu doté d’un pénis ? Histoire de te rassurer ? »

Ça sort de façon un peu plus violente que je voudrais, caché quand même derrière mon grand sourire, et je m’en veux peut-être un peu. Je sais que c’est pas évident pour tout le monde, d’être en accord avec sa sexualité, d’en être aussi fier que je le suis, aussi sûr, mais ça m’énerve plus que ça devrait que toi, particulièrement, t’oses pas te l’avouer. Je soupire, baisse les yeux, laisse mon masque se briser une demi-seconde, peut-être assez pour qu’une personne qui me connaît à la perfection puisse le remarquer... Mais très vite c’est mon air sûr de moi qui revient.

« Difficile de faire pire que sa compagnie à elle, en vrai. Mais j’pense que je vais profiter de ta petite distraction pour m’éclipser rapidos. Tant pis pour la soirée, je sens qu’elle va juste pas comprendre le message et continuer à me saouler. Et j’imagine que tu veux pas faire quelque chose de suffisamment clair avec autant de monde autour, donc... J’vais pas t’imposer ça. Merci d’avoir fait ça, déjà. »

Cette fois aucune animosité dans ma voix, je suis aussi sincère que possible. Est-ce que j’aimerais que tu m’embrasses, là, tout de suite ? Peut-être bien. Sauf que c’est terrifiant, pour plein de raisons différentes. Alors je vais me casser d’ici aussi vite que possible et me dépêcher de la bloquer de partout. Ouais, ce sera bien.

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Calliope Martinez
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# 01.03.24 20:52


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Avoir tous ses sentiments en moi, quelque peu contradictoires pour certains, ça ne me plaît pas. Mais malheureusement, je dois faire avec, puisque je suis bien incapable de les gérer. C’est quand même dingue de se mettre dans un tel état, alors que je suis la seule responsable : je suis jalouse d’une personne que je pourrais facilement remplacer si je le voulais vraiment. Pourquoi est-ce que c’est si compliqué ? Pourquoi est-ce que j’accorde autant d’importance à ce que les gens pourraient dire de moi ? Surtout que là, en sachant que mes amies pensent que je fais cela uniquement pour aider Alexis, je saute sur l’occasion – pour emmerder la blonde aussi, mais c’est un détail ça. L’attaquante de l’équipe à l’air surprise de voir que je suis celle qui vient à son secours, la seule d’ailleurs. C’est un geste un peu risqué quand on repense à notre dernier échange, mais tant pis. Alors que je lui demande si ma compagnie est meilleure que celle de l’autre fille, elle ne tarde pas à s’intéresser à ce qui pourrait se passer après. « C’est ce que tu veux ? Que je me trouve quelqu’un d’autre ? » Dis-je, alors qu’elle me suggère, plus ou moins, de trouver un garçon pour m’aider à combler mes envies – si seulement elle savait la vérité. « Je voulais t’aider, mais si tu as d’autres attentes pour moi.. » Je hausse légèrement les épaules. Si ce n’est que ça, je peux repartir. Même si ça me brisera sûrement le cœur de la voir danser de nouveau avec cette fille. Par chance, si l’on peut dire ça, ça ne risque pas d’arriver, puisque Alexis est prête à rentrer chez elle pour mettre fin à tout cela. « Déjà ? » Ce n’est pas son genre, elle apprécie généralement faire la fête jusqu’au bout de la nuit. Au-dessus de l’épaule de mon amie, je vois déjà l’autre blonde revenir. Elle n’a pas perdu de temps.. il faut croire qu’elle est déjà devenue addicte à Alexis, mais qui suis-je pour la blâmer pour ça ? Néanmoins, si je n’arrive pas à la tenir un minimum à l’écart, c’est que je ne suis pas bonne dans ce que je fais. Et puis, ce n’est pas comme si Alexis tenait à elle, elle a été plutôt clair là-dessus, alors sans réfléchir plus longtemps, je viens prendre le visage de la brune entre mes mains, le rapproche du mien et laisse finalement mes lèvres se poser contre les siennes. Nous avons beau être en public — et malgré ce qu’elle a bien pu dire juste avant — je suis censée lui venir en aide et jouer la comédie, alors malgré le regard des gens, s’ils s’attardent bien sur nous, je viens rapidement rendre ce baiser plus langoureux. Si je veux que le message passe, je dois m’en donner les moyens, non ? Et lorsque je m’éloigne enfin d’Alexis, je remarque que la blonde n’est plus là, alors cela semble avoir fonctionné. « Je crois que le message est passé. » Et pourtant, au fond de moi, je ne suis pas satisfaite ce qui s’est passé. « Tu n’as plus besoin de moi maintenant. » Elle me voulait ici seulement pour faire fuir cette fille, non ? Maintenant que c’est fait, il n’y a pas de raison pour que je reste plus longtemps. Et pour être honnête, je ne suis pas certaine d’être dans le bon état d’esprit pour rester ici. Je dois maintenant quitter la piste de danse, mais avec la chaleur qui a commencé à envahir mon corps tout entier, suite à ce baiser, je ne peux pas retourner à la même table que mes amies, que nos amies. Je dois aller aux toilettes pour me rafraîchir ou alors directement aller dehors pour prendre un peu l’air. La deuxième option, loin du bruit et du monde, est sûrement la meilleure. Alors sans réfléchir plus longtemps, je contourne mon amie et quitte le bar.

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# 05.03.24 21:20




when jealousy knocks at the door

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Plus le temps passe, plus j’ai une énorme envie de me jeter contre un mur. Ou de hurler dans un oreiller. Ou de me jeter contre un oreiller, histoire de tout mélanger. J’ai envie de t’embrasser et de t’étriper en même temps, parce que tu me fais ressentir des trucs que j’ai jamais ressentis et que t’as l’air de t’en foutre complètement. Ça me fout en rogne, tout ça, et je crois même que parfois ça me rend triste. Alors quand tu me demandes de confirmer ce que je veux, j’ai bien envie de t’envoyer en pleine tronche que de toute façon t’as déjà fait ton choix, camarade, et que ce choix-là il m’implique pas. Vu comment t’es lâche, il m’impliquera jamais. Sauf que je veux pas être méchante comme ça. Pas ici, pas devant tout ce monde, alors que t’as pas de réel échappatoire et qu’au fond tu m’as absolument rien fait.

« J’sais pas. C’est ce que t’as l’air de vouloir, toi, en tous cas. »

Je peux pas m’en empêcher, d’être piquante malgré mon sourire, parce que tu me mets les nerfs en pelote. Alors j’abandonne, je te dis que je vais me tirer, parce que de toute façon entre l’autre glue et toi, j’ai plus vraiment le cœur à la fête. Tant pis pour l’équipe, tant pis pour les nouvelles, j’apprendrai à mieux les connaître sur le terrain, là j’ai pas le cœur à ça.

« Ouais. Pas trop envie, en fait. »

Et puis... Et puis si, en fait. Si, si, très envie, même. Parce que tu m’embrasses tout à coup, que je t’attire un peu plus à moi par pur réflexe, parce que mon corps réagit automatiquement quand tu fais des trucs comme ça. Cerveau en pause, freeze complet, erreur 404. T’as jamais fait ça, avant. Pas avec autant de monde autour. Ok tu joues un rôle, mais là tu le joues vachement bien et ça me met dans un état de dingue. Je sais plus où je m’appelle ni comment j’habite. Y’a plus que toi, alors qu’on est dans une boîte pleine de gens et que je devrais même pas m’émouvoir du peu d’attention que tu peux me donner. Je devrais continuer à être soulée, continuer à être en colère parce que t’assumes deux minutes et après tu fais machine arrière. Sauf que non, j’y arrive pas, putain. Soupir contre tes lèvres alors que nos langues s’entremêlent, ma main qui remonte dans ton dos, se glisse sous ton haut, tout contre ta peau. Mais ça se termine beaucoup trop vite, j’ai du mal à revenir au moment présent et tu t’échappes déjà, me laisse toute seule comme une conne, immobile au milieu des gens qui dansent. Peut-être que ça dure un quart de seconde, peut-être que ça dure une heure, n’empêche que je finis par te poursuivre, parce que c’est hors de question qu’on en reste là, pas moyen. T’es plus dans la boîte, pas dans les toilettes, alors je cours jusqu’à dehors, arrive essoufflée dans l’air qui se rafraîchit. Je devrais pas l’être, mais apparemment t’as vidé mes poumons en même temps que t’as éclaté mon cœur. Mes yeux se posent sur toi, à quelques pas de l’entrée de la boîte, et je me remets à foncer, attrape ta main et te tire un peu plus loin. Peut-être que j’y mets un peu trop de force, mais à ce stade je m’en fous. Quelques mètres, encore quelques mètres de plus, la première allée que je trouve et je t’y embarque, te pousse contre un mur et n’attends même pas que tu parles pour t’embrasser avec passion. Ça n’a rien de doux, rien de tendre, je crois que j’y fais passer toute la colère que j’éprouve pour toi. Et puis y’a un peu de désespoir, aussi, et c’est que quand je m’écarte, quand je te laisse respirer, que je me rends compte que je chiale. Je suis là, plantée dans une ruelle, toi en face de moi, à pleurer comme une conne.

« Putain ! »

Apparition du français alors que je passe le dos de ma main sur mes joues, essaie d’effacer tout ce que tu fais comme bordel dans ma tête.

« Putain t’as pas le droit de faire ça ! T’as pas le droit de… Et après de… Va bien te faire foutre, Martinez ! Va... Va te faire foutre, Callie. T’as pas le droit. Tu peux pas... Va... »

Je renifle, y’a un sanglot qui se point sans que personne l’ait invité, deux trois larmes qui coulent... Et j’abandonne. J’en peux plus, de ton petit jeu. De notre petit jeu, en fait, parce que je t’ai laissée faire et que j’aurais pas dû. À qui j’en veux le plus ? Je saurais pas le dire. Sûrement à moi.

« J’rentre. À demain. »

Plus qu’à ramasser le cœur que je pensais pas avoir, à ravaler ma fierté, et à bien aller me faire voir.

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Calliope Martinez
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# 10.03.24 22:07


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C’est risqué de faire tout cela, pour ma couverture, mais surtout pour mon cœur. Autour de moi, j’ai souvent l’impression que les gens savent ce qu’ils veulent — ou ne veulent pas justement — encore plus en amour. Mais moi, je suis perdue. Complètement perdue. Et les choses s’arrangent rarement quand je suis à côté d’Alexis. Avec le temps, avec ce qui s’est passé entre nous, j’aurais dû réussir à comprendre, à mettre des mots sur tout cela, mais à la place de ça, j’ai récupéré des doutes et des questions en plus. Est-ce que je suis attirée par elle ? Bien sûr. Est-ce que j’aimerais qu’il se passe un peu plus que ce qu’il y a entre nous pour l’instant ? Probablement. Est-ce que je suis trop lâche pour l’affirmer, pour le crier sur tous les toits ? C’est une certitude. Mais c’est peut-être justement cela qui me pousse à accepter de lui venir en aide, de jouer la comédie sans que personne ne puisse se douter qu’il y a une partie de moi qui ne jouera pas son rôle à la perfection, qui y mettra sûrement un peu trop de cœur. Sans grande surprise, c’est d’ailleurs ce que je fais. En me déhanchant à ses côtés, en me vexant presque à ce qu’elle me dit, concernant les garçons, et en l’embrassant sans aucune retenue en voyant l’autre blonde revenir vers nous. Le temps d’un instant, c’est comme si tout autour de nous avait disparu, comme si cette piste de danse entière nous appartenait et clairement, c’est le pied. Tout comme ce baiser, pour être honnête. Et quand je sens ses mains sur ma peau, sous mon haut, je perds un peu plus pied. Qu’Alexis sache y faire, ce n’est pas une surprise, mais ce ne sont que des ouï-dire pour moi, puisque nous ne sommes jamais allées plus loin que de simples baisers. Est-ce qu’il y aura plus un jour ? Je n’en sais rien. Entre ma peur de m’affirmer et mon absence totale d’expérience, c’est à se demander. Après quelques secondes, ou plusieurs minutes, je m’éloigne de mon amie. Et complètement perdue, je prends la fuite vers l’extérieur de l’établissement. Mon cœur s’est emballé tout à l’heure et il a du mal à redescendre maintenant. Plus les semaines passent et moins j’arrive à faire cela, à le laisser s’enflammer avant de finalement lui demander de se calmer, sans vraiment lui avoir donné ce qu’il voulait vraiment. À ma grande surprise, je suis rejointe par Alexis. Mais on ne peut pas vraiment dire qu’elle est là pour être polie avec moi et je la comprends, enfin.. je crois. Je subis, j’essaye d’encaisser tout ce qu’elle me dit, sans broncher et ce n’est pas toujours simple. Néanmoins, je dois garder la face, pour ce qui va suivre après, s’il y a bien quelque chose qui va suivre. Toute sa haine à mon égard — ou ce qui s’en rapproche — déballée, elle s’apprête à partir. Seulement.. je ne peux pas faire ça. Je ne peux pas profiter de la situation pour avoir ce que je veux et la laisser comme ça, le cœur sûrement bien remué. « Alexis ! Attends.. » Je ne sais pas vraiment quoi dire, quoi faire. La première chose est sûrement de m’excuser, même si je l’embrasserais de nouveau volontiers. « Je suis désolée. » Je reste là, à la regarder, dans le silence. Je ne sais toujours pas quoi dire, mais je sais que j’ai envie de l’embrasser encore. C’est sûrement risqué de faire cela, mais je décide pourtant d’écouter mes envies et je me rapproche un peu plus d’elle. La rue est calme, alors ça m’aide sûrement à faire cela — ce que la jeune femme me reprochera sûrement plus tard. Je viens prendre son visage entre mes mains et laisse mes lèvres retrouver l’endroit où elles se sentent si bien. Mais cette fois-ci, c’est plus doux. Presque plus honnête, comme si cette fois-ci, il n’y avait plus de raison de jouer la comédie. « Si tu pars, emmène-moi avec toi. » C’est beaucoup lui demander, je sais. Mais c’est pourtant l’unique chose que j’ai envie de faire. J’apprécie mes coéquipières, ce n’est pas le problème.. néanmoins, Alexis a toujours été au-dessus des autres et elle le sera probablement toujours. Je n’arrive pas vraiment à définir ce que je ressens pour elle et c’est bien ça le problème, elle me le fait bien comprendre depuis un certain temps, mais plus les choses deviennent compliquées entre nous, plus elle me repousse et plus je souffre. Et il faut reconnaître que je commence à en avoir assez, que j’ai besoin d’une trêve, même si je ne sais malheureusement pas où ça nous mènera.

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    plus de temps
    “l'amour n'est inconditionnel que pour les haut-perchés. mes mains voudrait couvrir cette trace de toi que t'as laissée.”
Alexis Baker
Alexis Baker
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# 08.04.24 13:10




when jealousy knocks at the door

feat. @Calliope Martinez


Attends. Tu me demandes d’attendre. Et moi, comme la conne que je suis, je m’arrête. Parce que tu pourrais m’ordonner à peu près n’importe quoi que je le ferais, bête comme je suis. Tu sais la phrase que tous les parents ont sorti au moins une fois ? Qui te demandent si t’aurais sauté, si ton pote te l’avait demandé ? Bah si c’était toi, je réfléchirais même pas. Je sauterais à pieds joints ou tête la première, juste parce que l’idée serait venue de toi. Complètement con, hein ? Bienvenue dans mon cerveau fucké par ta présence. Y’a jamais rien qui tourne rond, chez moi, quand t’es là. Est-ce que je sais pourquoi ? Peut-être bien. Est-ce que je suis prête à me l’avouer ? Hors de question. Tout ce que je vois, c’est que j’en ai ras-le-bol de me faire balader. Ouais, si j’étais honnête avec moi-même je m’avouerais que si c’était n’importe qui d’autre qui faisait ça j’en aurais pas grand-chose à foutre. Sauf que j’ai jamais dit que j’étais honnête. Je préfère me voiler la face, me raconter de belles histoires dans lesquelles je ressens rien pour toi. Sauf que je suis là, à chialer comme une gosse parce que tu veux pas de moi et que je me retrouve à devoir t’embrasser dans des ruelles dégueulasses pour avoir un peu moins l’impression que t’en as rien à foutre. Mais là. Là, tu me dis d’attendre. Et puis tu t’excuse. Ça me fait une belle jambe, putain. T’es désolée. Ok. Et ? Ça changera pas le fait que t’en as rien à foutre de ce que je peux ressentir, que tu veux pas qu’on sache que les meufs ça t’intéresse un peu plus que tu le dis, que quand les portes sont fermées et les volets aussi t’es vachement différente. Alors je veux te tourner le dos, parce que putain tu mérites que ça. Tu mérites pas mon attention, ni mon temps, ni rien du tout. Tu mérites juste que je me casse comme je l’avais prévu, que je te laisse là, comme tu m’as laissée sur la piste de danse. Mais faut encore que tu contrecarres mes plans, que tu te rapproches de moi, que ça me rende dingue, incapable de te résister. Et putain que j’aurais pas pu le faire, de toute façon, puisque maintenant tu m’embrasses comme si c’était le truc le plus beau de la terre, comme si y’avait que nous au monde, comme si… Putain, je sais pas comme quoi, mais ça me fout dans un état pas possible. Tu me demandes de t’emmener avec moi et je peux que hocher la tête, parce que je suis à nouveau au creux de ta main, juste là où tu me veux, prête à la refermer et m’éclater encore la gueule dès que t’auras repris tes esprits. Tant pis, je prends le risque. Parce que tes lèvres sur les miennes, c’est mon oxygène, que je me sens jamais aussi bien que juste là, contre toi, à attendre que t’en veuilles encore plus. Pas un mot – probablement parce qu’il y a aussi de la honte à te céder si facilement – mais j’attrape ta main, t’entraîne avec moi vers la rue. Signe à un taxi, je te tire à l’intérieur. Adresse lancée, puis je regarde obstinément par la fenêtre. Si je te regarde toi, je sais pas ce que je serais capable de faire et dans un taxi, c’est pas forcément la bonne idée. On est en 2024 et les esprits sont censés être plus ouverts, mais j’ai pas trop envie de finir au fond de l’Hudson parce qu’un abruti aime pas les filles qui s’embrassent. Alors j’attends, je prends mon mal en patience. Quand on sort enfin, en bas de mon immeuble, je t’adresse toujours pas la parole, mais lâche pas non plus ta main. Course payée, je t’entraîne à nouveau à ma suite, fais une ligne droite vers l’ascenseur, dans lequel je te pousse sans ménagement. Bouton pour le dernier étage, les portes se ferment et je retrouve tes lèvres. Ici, y’a que toi et moi. Si quelqu’un essaie d’entrer à un autre étage mon regard noir les dissuadera. Parce que ouais, je suis toujours en colère. Les yeux rougis par mes pleurs de tout à l’heure, le cœur au bord des lèvres. Je sais pas de quoi j’ai envie, ça oscille entre te hurler dessus et t’enlever toutes tes fringues, mais je fais aucun des deux, je te garde juste contre moi, t’embrasse de toutes mes forces. Autant en profiter, parce que dans quelques heures – peut-être même moins que ça, ce sera terminé, tu voudras plus, et j’aurai qu’à m’en prendre à moi-même. J’en peux plus de tout ça, et ça recommence à me faire chialer quand l’ascenseur fait son ‘ding’ habituel, signale qu’on est arrivées. Je me recule, essuie mes joues d’un revers rageur de la main, puis sors. Cette fois je te tiens pas. Si tu veux me suivre, tu le feras. Sinon, j’aurai une raison valable de chialer comme la conne que je suis. J’ouvre la porte de l’appart. Vide. Comme d’hab. C’est pas comme si j’avais souvent un comité d’accueil. Je me dirige vers la cuisine, entends la porte se fermer. J’imagine que tu m’as suivie, alors. Je sors une bouteille de vin, une autre de vodka, une de whisky. Et puis de la glace. Deux cuillères. Ravale encore ma fierté.

« J’imagine que c’est ça, que tu voulais. Une soirée loin des autres ? Sers-toi, t’as l’habitude. Moi j’vais juste… Faut que je… »

Fin de phrase, geste pour désigner mon visage. Ouais, je dois avoir l’air bien ridicule. J’imagine que mon maquillage a coulé de partout, j’aimerais au moins aller enlever tout ça et me mettre des fringues plus confortables, avant que tu m’éclates encore le cœur. Quitte à continuer dans la soirée de merde, autant avoir l’air au moins présentable. Et faut aussi que j’arrête de chialer, parce que putain, t’en vaux vraiment pas tant la peine que ça. Peut-être qu’en me le répétant assez, je finirai par m’en convaincre.

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Calliope Martinez
Calliope Martinez
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# 15.04.24 22:11


[FLASHBACK] when jealousy knocks at the door - ft. Callie JKHT9HW
when jealousy knocks at the door
crédit/ tumblr ✶ alexis

C’est risqué ce que je fais. Je l’ai fui, j’ai provoqué des larmes chez elle et voilà que maintenant, je lui demande de m’emmener avec elle. Alexis a toutes les raisons de refuser et clairement, je ne lui en tiendrais pas rigueur. Pourtant, aussi surprenant que cela puisse l’être, elle accepte. Elle prend ma main et nous commençons à avancer dans la rue, jusqu’à ce qu’un taxi s’arrête. Nous montons dedans, la jeune femme donne son adresse et s’en suit un interminable silence. Je n’ose pas parler, de peur de lancer un sujet qui pourrait encore me causer des problèmes — et puis, ce chauffeur n’a rien demandé, il n’a pas besoin de connaître notre vie et notre relation dans leurs moindres détails. Après quelques minutes de route, nous arrivons à destination et c’est toujours dans un silence de plomb que nous rejoignons le hall de son immeuble. L’ascenseur est appelé, sans un mot échangé. Si nous continuons comme ça, la fin de soirée s’annonce bonne. Il arrive et nous rentrons dedans. Ce n’est qu’une fois les portes refermées que les choses changent finalement entre nous. Elle me pousse contre l’une des parois de l’ascenseur et ma respiration s’accélère à ce simple geste. Ce n’est pourtant que le début des réactions que va avoir mon corps dans les quelques secondes — minutes — à venir. Lorsqu’elle se rapproche de moi, que je la sens se coller à moi, mon cœur rate un battement. Avant de finalement s’emballer quand ses lèvres viennent se coller contre les miennes. Je glisse mes deux mains dans son cou, parfois jusqu’à sa nuque, comme si j’avais peur qu’elle m’échappe et je l’embrasse comme si c’était la dernière fois. C’est un peu ce qui me pend au nez à force de la repousser. Le trajet jusqu’au dernier étage semble se faire plus rapidement que les autres fois et le bruit de l’ascenseur, nous indiquant que nous sommes arrivées à destination, me surprend presque. Je le maudis un peu pour être honnête, même si nous pouvons encore avoir l’occasion de faire cela plus tard : nous sommes seules chez elle après tout. Elle est la première à quitter l’ascenseur et je ne tarde pas à la suivre. Elle m’invite à faire comme chez moi, comme j’en ai un peu l’habitude, mais sa détresse me pousse à ne pas la laisser s’éloigner sans dire un mot. « Je sais que je fais n’importe quoi. » Le reconnaître est déjà une bonne chose, mais je sais que ce ne sera pas suffisant. Alexis attend plus de moi, je le sens, je le sais. Néanmoins.. est-ce quelque chose que je suis capable de faire ? Je n’en suis pas certaine et le problème est là. Je ne sais pas pourquoi les choses semblent si compliquées pour moi, surtout que dans mon entourage, tout le monde accepterait que je puisse fréquenter des femmes — même s’il n’y a qu’Alexis qui m’intéresse vraiment, je ne sais même pas si quelqu’un d’autre qu’elle pourrait me faire ressentir ce genre de choses. « Je suis désolée. Vraiment. » Ça aussi, ça ne suffira pas. Et puis, à force de le dire, la jeune femme doit se dire que ça n’a plus beaucoup de valeur. Pourtant, je suis honnête et ça me tue de voir que si elle est dans cet état, c’est en grande partie à cause de moi. « Je ne sais pas quoi faire. » Parce que je suis tiraillée entre deux pensées. Que l’une des deux me ferait probablement du bien, alors que je la crains et que l’autre, la facilité, lui fait du mal à elle. « C’est juste que tout cela, ça m’effraie. » Malgré ses réactions un peu dures, elle doit bien se douter qu’il y a autre chose, que je ne fais pas cela uniquement par plaisir. C’est parfois compliqué entre nous, mais je n’ai jamais initié un rapprochement avec elle ou un baiser sans en avoir un minimum envie. Ce n’est clairement pas l’envie le problème et ça, je le sais bien : la présence de papillon dans mon bas ventre quand je suis avec elle en est la preuve même. « Je n’ai jamais fait ça.. » C’est sûrement ça le problème, une partie du problème au moins. C’est une formalité pour les personnes de mon âge et pourtant, j’ai toujours ressenti un certain blocage au moment de passer à l’acte. Et puis, avec le temps, c’est devenu de plus en plus compliqué. Comme si j’avais honte d’en être là, d’être vierge. Mais finalement, peut-être que le problème est lié à la personne en face de moi — sans parler de la crainte que tout cela entraîne. Disons qu’avec les garçons, je me suis peut-être trop mis la pression pour rien finalement. Avec un peu de chance, si je me laissais aller avec Alexis, peut-être que les choses se passeraient bien et que j’arriverais à dépasser ce cap qui semble me bloquer. « Je n’ai jamais couché avec une fille. Mais avec un gars non plus. » Cela veut dire que je lui ai déjà menti, notamment avec toutes les histoires qui peuvent être dites dans les vestiaires. Cependant, cela peut aussi expliquer pourquoi j’ai toujours arrêté les choses entre nous quand ça devenait un peu trop sérieux.

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