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Tout se danse. | Alfie

Camille Langdon
Camille Langdon
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# 26.02.24 22:28


Tout se danse.

Tu ne voulais pas passer à la base. Tu le sais pourtant. Tu devrais passer le voir plus souvent, c’est toujours ce que tu as le malheur de te répéter comme un vieux disque rayé. Mais en même temps, tu te doutes bien que la compagnie n’est pas forcément la plus agréable des choses lorsque le Deuil est présent. Et pourtant, t’es là. Tu le connais le bougre. Tu sais comment il est, comment il était. Vous deux, ça date sans être réellement vieux. Deux ans seulement qu’il est à New-York, tu l’as connu rapidement à l'époque, durant tes études. Voyage offert par l’école et son pognon à ne plus savoir quoi en faire. T’avais choisi Londres et l’on t'avait demandé de bosser sur un défilé, pour la nouvelle collection d’un styliste en vogue. C’est là que t’as pu croiser son chemin, le sien et celui de l’homme qui avait su rapidement te faire comprendre que l’Amour avec un grand A c’était pas forcément mort. Ils étaient beaux ensemble. La sympathie avait commencé par là, par l’amour de l’Art, par l’amour de quelque chose que l’on considère bien souvent éphémère mais qui ne l’est finalement jamais.

Un, deux, trois. Vieille habitude, toquer trois fois, jamais plus. Ca a toujours été là, d’aussi loin que tu arrives à t’en souvenir. Une légère attente avant que tu ne recommences. Il n’est pas là ? Peut-être. Pourtant tu sais qu’aujourd’hui, il n’est pas censé bosser. Enfin, si il fait comme toi, t’es pas dans la merde. Grimace légère, non, il n’est pas en train de se perdre dans ses tissus pour penser à autre chose, pour essayer de faire mine que la vie est belle. Alors tu toques encore, trois coups, toujours.

Sir Dankworth ! Je sais que t’es là. Ouvre, j’ai les bras hyper chargés et ça devient lourd !

Bras chargés de conneries. De sucreries, de snacks salés. Tout pour passer une bonne soirée. Ta manière à toi de vérifier qu’il mange, que tout aille bien. Même si sans doute qu’il te le dira, qu’il va bien. Que tout va bien. Que ça va mieux. Que les choses sont moins difficiles maintenant. Tu ne peux pas le nier, une fois loin, les choses vont toujours mieux. C’est un fait. Et pourtant, tu sais très bien que lorsque la porte s’ouvrira, tu n’y croiras pas. Et pourtant. Sourire de façade au visage, tu attends. Tu sais te faire patience avec ceux auxquels tu tiens, surtout quand tu te doutes de la raison de ce temps si long.

J’ai pris des films ! Bon, ils sont sans doute tous chiant à la moelle mais j’suis sûre qu’on trouvera de quoi faire là-dedans. Et puis bon, on parle des goûts de mes frangins.

Vous trouverez quelque chose à dire. Que ce soit au comportement des protagonistes, où simplement aux tenues. Vous trouverez toujours quelque chose à redire. C’est comme ça que ça marche non ? Parle pas de ce qui blesse et fous le cerveau sur pause le temps d’une journée. Le temps s’écoule, les Morts, paix à eux, le restent jusqu’à la fin.

Par contre, bouge de m’ouvrir avant qu’on pense que je suis tarée ! Parce que là, on dirait que j’propose une journée chill à ta porte d’entrée ! .. Non mais j’aime bien l’bois hein mais j’ai des limites quoi ..

Trouver l’humour, trouver la phrase qui lui donnera l’envie de t’ouvrir, d’avoir ta tronche au milieu de sa journée.
 

PRETTYGIRL
Alfred G. Dankworth
Alfred G. Dankworth
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# 27.02.24 0:50
Alfred & Camille
tout se danse


Rien n’allait mieux. La tristesse me prenait parfois, m’étouffait soudainement, m’empêchait de respirer, m’empêchait presque d’exister. Elle m’attrapait et me serrait à m’en faire imploser, pressait chaque petite goutte de joie grapillée à la force de mes mains pour l’extraire de mon être. J’avais pensé me libérer petit à petit en m’expatriant, en laissant derrière moi souvenirs matériels et immatériels, les lieux tant connus, les rues parcourues et les les souvenirs créés au fil des aventures. Mais rien. Rien n’était sorti de mon esprit, tout au contraire les choses s’étaient peut-être précisées encore pour certaines. Et puis... Chaque oubli me faisait sombrer un peu plus, pour être honnête. Ça avait commencé par la réalisation que je ne connaissais plus son odeur. Je ne me souvenais plus du parfum de sa peau sous la pluie, de celui de ses cheveux dans lesquels se perdaient mes mains, de celui qui envahissait son dressing. M’en rendre compte m’avait anéanti, l’impression de le trahir, de l’abandonner. La chose avait été terrible, m’avait vu m’enfermer presque une semaine entière sans pouvoir parler ou voir quiconque. J’avais ensuite repris le cours normal des choses, comme si de rien n’était, carapace plus solide que jamais, sourire aussi large qu’il était faux. C’était ainsi que je menais ma vie désormais ; une image publique tirée à quatre épingles, une bonne humeur à toute épreuve de façade, pour mieux masquer la tempête qui grondait sans discontinu sous mon crâne. Certains instants volés me permettaient de maintenir le cap. M’isoler, m’autoriser à vivre ma peine derrière les portes closes et les volets tirés, tout ça était devenu vital. Je me l’autorisais assez fréquemment : une journée toute entière – plusieurs jours d’affilée parfois – durant laquelle je restais dans le noir, ne prenais pas même le temps de me vêtir d’autre chose que de pyjamas, et me laissais aller à tous les sanglots qui m’envahissaient. Aujourd’hui était un de ces jours. J’avais passé la matinée au lit, n’avait migré vers le canapé qu’au milieu de l’après-midi, et avais évité tous les miroirs pour ne pas voir mes yeux rougis par les larmes. Je ne ressentais rien, rien d’autre qu’un vide immense qui ne pourrait jamais plus être comblé. Et puis quelques coups à la porte. Trois. Forcément, ça ne pouvait être que toi. J’avais soupiré, décidé d’ignorer l’appel en rabattant le plaid qui me couvrait sur ma tête. À nouveau, trois coups, puis ta voix s’était élevée. Plus question de t’ignorer, désormais, tu ne me laisserais pas tranquille. Alors tant pis, j’avais pris mon temps. Glaçons pour faire dégonfler mes yeux, rangement très rapide des quelques objets qui traînaient, ouverture des rideaux et vidage du cendrier bien plus rempli que mon estomac. Et puis, finalement, j’étais arrivé devant la porte. Longue inspiration, sourire installé aux lèvres, ouverture de la porte.

« Sir Alfred, ou Sir Alfred Dankworth. Tu n’as vraiment aucunes manières, Camille. »

Un petit clin d’œil dans ta direction, puis je m’efface pour te laisser entrer, non sans avoir attrapé de quoi te décharger un peu. Tu connais la maison, alors je te laisse prendre tes aises, me dirige vers la cuisine ouverte pour sortir de quoi accueillir toutes les bêtises que tu as pu acheter.

« Je te laisse choisir, tu sais que je ne suis pas difficile. »

Jamais difficile, toujours partant pour tout. La seule chose qui laissait penser que je n’allais pas tout à fait bien était bien sûr ma tenue, puisqu’il était rare – même au sein de mon domicile – de me voir vêtu d’un pantalon de pyjama en flanelle et d’un simple t-shirt. Tout le reste était désormais sous contrôle, afin que tu ne puisses pas te douter de l’étendue des dégâts. Je n’étais pas tout à fait idiot et me doutais que tu avais compris que les choses n’étaient pas normales, mais je pouvais encore limiter les dégâts, ne te montrer que ce que j’avais envie de te montrer.

« Tu ne travailles pas aujourd’hui ? »

AVENGEDINCHAINS
Camille Langdon
Camille Langdon
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# 27.02.24 17:07


Tout se danse.

Il finit par t’ouvrir, mettant un terme à ce face à face avec la porte en bois. Le clin d'œil t’amuse, te tire un sourire aussi faux que le sien. Il ne va pas bien, il ne va jamais réellement bien. Mais il ment. Il porte le masque aussi bien que toi, vous êtes doués là-dedans tout les deux que ça en serait presque effrayant. Il te dit, Sir Alfred, ou Sir accompagné de son prénom et de son nom, mais pas juste son patronyme. T’as aucune manière. Non. Enfin si, mais pas quand tu le fais exprès, quand tu dois le faire réagir pour tenter de lui tirer une quelconque moue sincère. Il s’échappe, s’efface pour te laisser entrer non sans te délester d’un peu de charge. T’as peut-être un peu abusé sur la quantité, non ? Sans doute. Tu fais jamais attention. Surtout quand il s’agit des autres, quand il s’agit de faire plaisir, de prouver à ta manière que tu tiens à eux sans avoir besoin de le verbaliser. Tu passes, comme si tu étais chez toi. Pas loin que ce soit le cas à ce stade. Parce qu’il sait Alfred, tu connais les murs de sa demeure, tu sais comment t'approprier un lien, t’y sentir chez toi sans que ce ne soit le cas.

Je suis pas bien plus difficile que toi, c’est un fait. Mais vraiment, j’remets en question les goûts d’mes frangins parfois.

Veste retirée, couches en trop déposées dans un coin où ça ne gênera pas ton hôte. Tu ne veux pas le gêner, lui donner l’impression que tu prends trop de place là où il en a besoin. Il a besoin de place, peut-être trop besoin de place. Tu ne saurais dire, ce qu’il traverse, tu ne l’a jamais vécu, tu ne comprendras sans doute jamais ce que ça fait de perdre une partie de soi, de sentir l’absence de quelqu’un faisant un Tout en soi. Alors, tu te contentes de faire ce que tu sais faire de mieux, tu offre un Roc, une roche sur laquelle s’accrocher si le besoin s’en fait sentir. Pas léger, jamais lourd, t’aime pas faire le pas lourd, c’est étouffant un pas lourd, c’est stressant. Alors tu fais en sorte de marcher le plus légèrement possible, le plus discrètement possible pour ne pas le déranger.

Oh, si. Enfin, plus ou moins. Mais l’inspiration ne vient pas aujourd’hui. Alors j’me suis dis que je pouvais toujours passer te faire un coucou et te proposer une soirée tranquille. New York ne s’envolera pas et l’inspiration sera sans doute là une fois que j’aurais posé mon cerveau.

Il le sait Dankworth. Tu penses trop, tout le temps, à tout et rien. Tu penses à comment te comporter pour faire sourire, pour faire plaisir, à comment prendre la plus belle photo possible, comment rendre justice à quelque chose qui à tes yeux mérite d’être immortalisé. Sourire doux offert à ton comparse, tu viens d’un bond te poser sur le comptoir de sa cuisine. Aucune manière. Il a raison, mais ça ne fait jamais de mal par moment de n’avoir aucune manière. Le regard glisse, analyse ce que tu vois. Et c’est pas vraiment plus glorieux que ce que tu aurais pu croire. T-shirt simple et flanelle ? Lui ? Eh, beau menteur au sourire teinté d’un charme à la britannique que tu connais. Et pourtant tu ne diras rien, tu ne veux pas forcer la main, tu veux simplement être là.

Alors, niveau .. Conneries alimentaires y’as de tout .. Pop-corn sucré, salé aussi parce que je ne sais pas forcément ce que tu préfères. Ou alors j’ai oublié, j’en suis désolée. J'ai aussi pris des chips aussi, normales pour éviter de prendre un truc que t’aimes pas. Et j’ai des bonbons, acidulés, pas acidulés, croquants, pas croquants. Enfin bref, un tas de bordel quoi. Pas vraiment déconnant quand on me connait.

Clairement pas déconnant quand on te connaît. Habituée au bordel constant, un chaos sur jambe avec un joli sourire. Mais chaos apprécié par ceux partageant ta vie. Chaos qui fait du bien, chaos à la douceur délicate lorsque tu le veux bien.

Si jamais on trouve pas de films sympas, j’ai toujours Spotify, de la musique et de l’énergie à balancer. Alors j’me dis, on peut aussi très bien se taper notre plus belle choré sur un son pourri. Mais on verra ? D’abord, choisir ce qu’on veut manger, boire et ensuite le choix de l’activité, deal ?

Deal ? Te voilà à faire des deals. Toujours. Trouver l’entente entre ce que tu veux, ce qui te semble le mieux et ce que les autres veulent, peuvent offrir. Donner la possibilité aux autres de ne pas accepter s'ils ne le veulent pas. Même si au fond, tu espères qu’il accepte, qu’il ne te remercie pas gentiment de ton inquiétude avant de te renvoyer avec douceur chez toi, même si tu te doutes qu’il ne t’aurait pas ouvert juste pour mieux te dégager. On parle d’Alfred, tu le sais bien.
 

PRETTYGIRL
Alfred G. Dankworth
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# 08.03.24 17:39
Alfred & Camille
tout se danse


Rire léger, presque imperceptible, quand tu m’annonces remettre en question les goûts de tes frères. Je ne les avais jamais rencontrés, mais la description que tu m’en faisais chaque fois me suffisait à avoir peint une image mentale peu flatteuse. Pourtant, je me doutais au fond qu’ils étaient des hommes très bien, probablement aussi gentils et drôles que toi. Mais c’était probablement l’une des caractéristiques d’avoir des frères et sœurs, cette capacité à s’enfoncer les uns les autres largement plus bas que terre, tout en s’aimant malgré tout d’un amour profond. Je n’avais pas eu cette chance, ne savais pas réellement si je l’enviais à qui que ce soit. Être enfant unique ne m’avait pas laissé de vide dans le cœur, m’avait donné la possibilité d’être aimé pleinement et entièrement par mes parents, de recevoir toute leur attention... Et puis je n’avais jamais été réellement seul, puisqu’il avait toujours été là. Nouveau sourire à la suite de tes propos. Pas d’inspiration, la maladie du siècle pour les artistes comme nous. Là aussi, j’ai une chance folle. L’esprit toujours habité par des milliers de choses, de couleurs et de textures, la créativité jamais en berne, même dans les moments les plus sombres. J’ai cru, un instant, que je ne saurais plus créer après son départ, mais je me suis trompé. Les lignes se tracent toujours aussi facilement, les pans de couleurs se remplissent avec la légèreté d’une plume, les idées se chevauchent tant elles sont nombreuses. Je ne sais cependant plus à qui les faire porter, deviens agaçant sur les personnes qui ont le droit d’arborer mes pièces uniques, diva sans l’être, refus catégorique qu’on puisse porter cette marque qu’il a portée sur ses épaules également si on ne le mérite pas.

« Tu as le droit à une pause. Tu as bien fait de venir, ça faisait longtemps. Ne parlons pas boulot, alors. »

Pas si longtemps que ça, peut-être, je n’ai pas vraiment la notion du temps en ce moment. Tu mérites cependant réellement une pause, un petit moment hors du temps, et le fait que tu aies choisi de venir ici pour le passer me fait plaisir, même si je sais que tu me mens. C’est pour moi que tu es venue, j’en suis conscient, même si l’idée ne me plaît pas. Je ne veux pas que l’on s’inquiète pour moi, qu’on me fasse passer comme un genre de priorité parce que j’ai perdu une partie de mon être. C’est mon chagrin, ma douleur à porter, pas celle de mon entourage. Je vois bien ton regard sur moi, prétends n’y porter aucune attention. Tu sais, je sais, personne n’a besoin d’en parler. Tu passes à autre chose, me fais la liste des « conneries » que tu as apportées, comme tu le dis si bien. J’observe, le cœur au bord des lèvres, aucune envie de manger, mais je prétendrai pour toi, parce que tu t’es donné la peine. Tu continues, m’inonde de mille informations qui feraient frire le cerveau de bien des gens. Je te souris, toujours autant de douceur, parce que je me refuse à être autre chose que ça, à devenir un genre d’ermite froid et distant. Ça n’a jamais été moi, ça ne le sera jamais.

« Darling. je suis britannique. J’aime les chips au vinaigre, pas les simples chips au sel. Mais je te pardonnerai ton affront. Merci pour tout ça. »

Baiser déposé sur ton front, comme un grand-frère de plus dont tu n’as absolument pas besoin, puisque tu en as déjà trois. Tant pis. Je me détourne, marche jusqu’à la petite cave à vin qui se trouve à côté de mon réfrigérateur, sors une bouteille de champagne, une de vin blanc.

« À toi de faire un choix. J’ai aussi de la bière, des jus de fruits, peut-être une bouteille de soda... Et si rien ne te fait envie, on peut se faire livrer ce que tu as envie de boire. Quant au reste... Je préfèrerais un film, si ça ne t’ennuie pas. »

L’idée même de me retrouver à gesticuler dans tous les sens me rend malade. Je n’en ai ni l’envie ni la force. Pas aujourd’hui, pas maintenant. Tous les « aliments » finissent dans des bols ou des assiettes, puis je les dispose sur la table basse du salon. Rien de tout ça n’est très nutritif, mais je crois que ce n’était pas ton but. Retour vers la cuisine, j’ouvre le réfrigérateur, en sors quelques légumes et fruits pour les disposer sur un grand plat, les accompagne de différentes sauces, de cottage cheese. Un peu de couleurs et de vitamines ne nous feront pas de mal. Tout est installé devant nous, je m’assois sur le canapé, t’invite à me rejoindre.

« Raconte-moi. Qu’y a-t-il de nouveau dans ta vie, darling ? »

AVENGEDINCHAINS
Camille Langdon
Camille Langdon
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# 15.03.24 2:40


Tout se danse.

Je suis Britannique que tu me dis. Je le sais. Je le suis aussi. Mais tu sais que ce n'est pas tous les buveurs de thé que nous sommes qui savent apprécier à ce point le goût du vinaigre et du sel. Et de plus, j’dois passer tellement de temps à me bouffer les lèvres que si j’essaie de manger une seule de ces chips, je hurle à la mort dans ton salon. Cependant tu me pardonnes mon affront et ton baiser sur le front me tire un rire adouci. T’as cette place étrange Dankworth, celle d’un grand-frère que j’ai pas demandé mais dont j’ai besoin tout de même par moment, lorsque j’ai l’impression de pas pouvoir tout dire à ceux avec qui je partage le même sang. T’es spécial pour moi Alfred, même si t’en as pas l’impression. Première muse, première inspiration. Vous l’étiez tous les deux. Et tu le reste, pour deux.

Tu m’offres un choix pour les boissons, vin blanc, champagne, bière où sodas. Je vais pas mentir, j’hésite. Vin blanc pointé du doigt, je n’arrive pas à m’enlever de la tête qu’un verre de blanc au fond du canapé devant un film nous fera le plus grand bien. T’as pas envie de bouger, je le vois bien dans ton regard, dans ta manière d’être. J’ai l’habitude de toi, de ton comportement et même si ça me peine, je sais que toi et moi on ne dira rien. Parce que je ne veux pas te forcer à t’ouvrir et parce que tu ne veux pas avoir l’air malheureux devant moi. On le porte tous les deux, le masque. Tu sais de quoi je parle hein ? Celui qui fait qu’on nous pose trop rarement la question du “Comment ça va, vraiment ?”.

Le vin blanc ira très bien sweetheart. Ça fait longtemps que j’en ai pas bu en prime et je sais que tu as bon goût en matière de vin, enfin, toujours mieux que moi dans tous les cas.

Je te vois te poser dans le canapé, me faire signe de te rejoindre alors que tu me demandes. Quoi de neuf dans ma vie ? Quoi de nouveau. Rien. Enfin si, y’as beaucoup de nouveau dans mon habitude de vie quotidienne. Il y a la nouvelle mission d’Alix qui fait que je le vois bien moins qu’avant et que je m’inquiète pour lui, énormément même. Il y a mon boulot que je continue à adorer mais qui semble bloquer en ce moment, comme si je n’arrivais plus à aimer ce que je peux produire comme photo, comme si tout devenait d’un fade absolu. Puis il y a Raffa. Alors lui je saurais pas décrire quoi que ce soit le concernant. J’suis perdue avec lui, il me perd ce type même si rien n’était prévu comme ça. J’finis par me poser à côté de toi après avoir attrapé deux verres, la bouteille de blanc et de quoi l’ouvrir. Ma tête, elle trouve vite ton épaule parce que j’en ai besoin, pour une rare fois j’en ai besoin de ce contact physique. J’ai l’impression d’être paumée dans ma vie, voilà ce qu’il y a de nouveau. Mais t’en sauras rien. Parce que c’est mieux comme ça ? J’suis d’une honnêteté violente, mais pas lorsque ça peut miner le moral d’autres autour de moi. Pour toi, pour les autres, j’aurais des jours un peu plus mauvais, mais j’irais jamais mal.

Alooors .. Du nouveau ? Alix à une nouvelle ‘mission’, un truc de surveillance, il en parle pas trop mais ça fait agent secret, c’est cool. Bon, il n'est pas souvent à la maison, du coup niveau courses c’est un peu l’Enfer là. Mais sinon .. J’dirais que ça va ? Tu m’connais, j’suis jamais posée, toujours à droite, à gauche, jamais avec les mêmes personnes.

Tu me connais. Tu sais que je ne suis pas capable de me poser, que l’idée me rebute au plus haut point. Tu sais que même si j’envie ce que vous avez eu, je serais incapable de l’avoir également et ça me va. Enfin, je crois ? Parce que quand IL est là, parfois l’idée d’avoir plus ne me gêne pas, parfois, j’en ai même envie. Mais eh, on en discutera peut-être un autre jour, peut-être jamais.

J’ai envie de prendre des vacances avec Ethan, tu sais ? Ethan, mon patron depuis presque dix ans, je t’en ai déjà parlé ? Enfin, c’est surtout de lui faire prendre des vacances, le pauvre à ce stade je vais finir par me dire qu’il va épouser son bureau si pas sa cafetière. Sinon j’sais que j’voudrais bien rentrer à Londres, ça me manque un peu. Mais bref, et toi alors ? Quoi de nouveau dans ce p’tit cerveau britannique ? De nouvelles tenues ? Des croquis que j’aurais le droit d’observer en avant-première ?

J'oriente le sujet, je tente de ne pas te demander comment tu avances dans la vie, alors je parle de ce que tu aimes, de ce que j'aime autant entendre de ta bouche. Tes créations, ces croquis et autres que tu aimes plus que tout. J'sais que si on parle de ça, tout ira bien. J'en profite, je t'offre mon plus beau sourire alors que je nous sers ces deux verres qui nous feront sans doute un bien fou au long de cette soirée.
 

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