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(shot glass of tears) Alfie

Vinnie Bishop
Vinnie Bishop
★ Born to be brave
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Date d'inscription : 02/02/2024

# 27.02.24 15:23
shot glass of tears
vinnie & Alfie

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Il en a promis des choses, ce connard. Ordure. Il a promis monts et merveilles. Et lui il l’a cru au mirage, à cette illusion empoisonnée qui lui a volé dix ans de sa vie. Dix ans dans cette cage dorée. Et il aura beau s’autoflagellé autant qu’il voulait, ça ne changera jamais ce fait. Et le monde n’arrêtera pas de tourner malgré sa rupture, malgré le cœur complètement brisé dans sa poitrine. Le monde avance et lui, paralyser n’arrive pas à se relever. Et Vinnie n’arrivait pas à savoir à qui il en voulait le plus, à lui-même ou à ce crevard. Toutes les insultes du monde ne suffiraient pas à décrire ce type.  Il s’efforce même, à l’insulter. Il a besoin de le haïr, le haïr pour l’oublier. Mais ce travail était de longue haleine. Il n’irait pas mieux du jour au lendemain et il voulait avancer, donc il prenait le temps pour.

Mais y avait des jours avec et des jours sans. Des jours où il replonge, d’autre où il avance. Petit pas par petit pas, reculer d’un n’efface pas les trois autres en avant. C’est ce qu’il se dit difficilement. Mais il se trouvait aussi, qu’il passait la majorité de son temps au travail, à accumuler plus d’heure supp que tout le reste du service. Et la directrice de la clinique a fini par lui refuser ce soir, parce qu’il en faisait bien trop et qu’il allait s’épuiser. Il l’était déjà au fond. Elle lui a même imposer trois jours de congé. Ce geste pourtant bienveillant lui privait malheureusement d’une échappatoire bien utile. Qu’est ce qui allait lui permettre de ne pas penser ?  Parce que ce qui l’aidait à s’évader du monde réel, c’était de le capturer dans des pellicules et ça, il ne peut plus le faire. Il n’en est plus capable, c’est ce qu’il croit. Il n'est mentalement pas capable d’attraper un appareil photo. Ça fait trop mal.

Parce que l’ordure a tout volé, il a surtout volé et détruit son rêve.

Donc une fois dehors en plein milieu de l’après-midi, il rentra d’abord chez lui où il passa deux heures à errer, à regarder la télé un paquet de cochonnerie à grignoter sur les genoux. Mais ça ne suffisait pas, ça tournait. Il voulait oublier, au moins pour ce soir.

C’est ainsi, la raison du pourquoi maintenant, la soirée bien entamée, il est à moitié affalé sur le comptoir du premier bar qu’il a trouvé en train de marmonner dans sa barbe. Son verre d’alcool bon marché à la main, il ignore à combien il en est. Mais une chose était sûre, il n’était pas sobre mais bien ivre. Et son ivresse le rend encore plus morose qu’il l’était de base. Sentant les larmes venir, il tente au mieux de les ravaler et il se relève d’un coup de sa position tapant d’un coup le comptoir du plat de ta main.

« Vous savez, le pire ce n’est pas juste qu’il m’a jeté. Le pire c’est qu’il continue de se pavaner, qu’on continue de l’encenser parce que personne ne sait.  Ce connard a encore eu une récompense hier, ouah, quel génie ! Mais peut être qu’ils ne lui donneraient pas s’ils savaient qu’il va draguer des gamins de trente ans de moins. » qu’il lâche d’un coup bien que ses phrases étaient distordu par l’ivresse. « En plus sa série, c’était mon idée. La mienne et il me l’a piqué et le pire c’est que j’l’ai laissé faire. Quel abruti se laisse avoir à coup de geste romantique ? Bah moi, oui, moi, connard. » qu’il balance, ignorant même si quelqu’un l’écoutait, le barman soupirait en essuyant un verre. Et Vinnie le fixe et finit par lui tendre son verre, faisant bien comprendre qu’il en voulait à nouveau.

« Le mec, c’était mon idole et j’étais persuadé qu’il n’y avait pas meilleur photographe que lui. C’est une fraude. Une bonne grosse fraude et moi je suis l’abruti qui s’est fait jeté le jour de ses trente ans, avec zero carrière pendant que lui ramasse tout.  Je suis qui pour le critiquer, un moins que rien. » qu’il continue alors qu’il boit sa piquette cul-sec.

« Sweetheart, mon cul ouai. » qu’il grogne et peste toujours un peu plus. Il était censé le sortir comment de sa tête au juste ? 

(c) DΛNDELION

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— broke it
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Alfred G. Dankworth
Alfred G. Dankworth
★ Last night
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Date d'inscription : 09/02/2024

# 05.03.24 22:42
Alfred & Vinnie
shot glass of tears


Soirée de détente, soirée à essayer d’oublier le quotidien, à explorer la ville pour ne pas rester statique, à tout ressasser dans mon appartement. J’aimais parcourir New-York, depuis que j’y habitais, préférais le faire la nuit, les yeux illuminés par tous ces néons, les oreilles emplies de tous ces bruits nocturnes d’une ville au fond jamais endormie. C’était agréable, j’aimais ça, mais parfois l’envie me quittait, je ne voulais plus marcher, plus aller nulle part. C’était arrivé ce soir, après peut-être une heure de marche, ou peut-être moins. Soudainement, la motivation était partie. Réflexion intense, à me demander si je ne ferais pas mieux de rentrer, tout simplement... Et puis j’avais tourné les yeux, découvert que j’étais devant un bar. Pourquoi pas. J’en avais déjà découvert plein, dans mes pérégrinations, avait apprécié chacun d’eux. Bien évidemment, aucun ne me rappelait vraiment ceux que je fréquentais avant, petit pub au coin de la rue où le coude se levait auprès des habitués qui me connaissaient tous – nous connaissaient tous – mais cela faisait l’affaire. L’alcool n’était pas le même, pas aussi agréable, la bière n’avait aucun goût, le scotch semblait coupé à l’eau, au moins on admirait ma descente et ma capacité à garder mes esprits. La supercherie finirait par être découverte, mais en attendant je profitais de cette espèce de fascination pour les Britanniques et leur réputation de grands buveurs.

J’étais donc entré, m’étais installé au bar, avais commandé une pinte de bien piètre qualité avant de me rabattre sur un whisky un peu potable. En le sirotant, j’avais commencé à écouter distraitement les conversations autour de moi. Pas envie de passer pour un stalker – loin de moi cette idée – mais je n’avais pas grand-chose d’autre à faire, et la musique était assez basse pour que l’on entende à peu près tout ce qui se disait. Sursaut léger lorsque tu frappes le comptoir, interloqué par cet emportement soudain. Et puis toute mon attention qui se concentre sur tes mots, sur la peine que l’on peut ressentir dans ton attitude, dans tes paroles, jusque dans tes yeux si l’on sait l’y lire. Je l’avais déjà vue, cette peine. Peut-être un peu plus forte, un peu différente... Mais je la connaissais. Je la pratiquais au quotidien. Alors je t’écoute. Parce que le barman ne semble pas en avoir grand-chose à faire, mais qui pourrait l’en blâmer ? Il travaille, a des clients à servir, des choses à faire. Moi je n’ai rien à faire, à part rentrer chez moi, dans cet appartement vide où personne ne m’attend. Regard interloqué vers ta boisson, c’est ça qui sent si mauvais ? Je savais que l’alcool n’était pas terrible aux États-Unis, mais tout de même...

« Probablement pas autant un moins que rien que quelqu’un qui jetterait son petit-ami le jour de son anniversaire. »

Voix qui s’élève, assurée mais pas très forte, petit sourire désolé aux lèvres. J’avais envie de te rassurer, de te voir perdre cette air apeuré et défaitiste qui étirait tes traits. Tu ne méritais pas ça, personne ne le méritait. J’avais probablement l’air étrange, à t’aborder comme ça, alors que tu venais de déballer ta peine de cœur, mais au fond, c’était peut-être ce que tu attendais ? Quelques mots de soutien, l’impression que le monde entier ne te tournait pas totalement le dos, qu’au moins une personne en avait quelque chose à faire. Une gorgée de whisky, un signe au barman de te servir la même chose. Quitte à t’alcooliser, autant le faire avec quelque chose qui en vaille la peine.

« Je ne sais pas de qui vous parlez, mais probablement de quelqu’un qui n’en vaut pas la peine. Ne lui donnez pas la satisfaction de vous avoir détruit. Une carrière, ça peut se construire, peu importe l’âge. Et ça peut aussi se défaire, si l’on s’adresse aux bonnes personnes. »

Regard entendu, malgré le sourire que je t’adresse. J’en connaissais, des photographes. Beaucoup. Je connaissais également ma valeur et celle de mon travail, savais parfaitement qu’un mot de ma part, répété et amplifié, pouvait appuyer absolument n’importe quel argument. Je n’en avais jamais usé avant, hormis pour avoir un impact positif, mais ce que j’entendais ne me plaisait pas. Peu importe qui s’amusait à avoir ce genre de comportement, cela ne pouvait pas durer.

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