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Through the lens. | Ethan

Camille Langdon
Camille Langdon
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# 27.02.24 19:03


Through the lens.

Cafetière en route, le regard se perd sur le mur en face. Trop tôt. Beaucoup trop tôt pour ces conneries. Tu ne sais pas pourquoi t’es là aussi tôt. Parce que la nuit a été courte, parce que tu ne voulais pas rentrer chez toi, trouver ton lit et dormir une heure avant d’aller commencer ta journée. Alors tu profites, tu as passée les portes de l’agence encore plongée dans le noir. Personne ? Tant mieux tiens, t’auras le temps de bosser tranquillement sans être dérangée. Enfin, que tu penses. Visiblement loin d’être seule dans les lieux vu que tu y entre comme si tu étais chez toi. Il n’est pas parti en fermant ? Non. Tu le connais, sept ans que tu supportes l’animal, il est plus du genre à oublier les clefs le matin qu’à oublier de fermer derrière lui. C’est son bébé cette agence, il ne ferait jamais rien qui pourrait mettre en péril le fruit de son travail. Autre solution, la seule qui te vienne en tête, il n’est jamais parti où il est également arrivé bien en avance. Et ces options, aussi réelles et véridiques puissent-elles être te fatiguent déjà. C’est pour ça que tu attends que la seconde tasse termine de couler, la tienne déjà en main. Sucré comme il l’aime, tasse terminée, tu souffle l’espace d’un instant. Aller le voir c’est prendre le risque qu’il te demande à toi ce que tu fais là. Eh, tu pourras toujours jouer la carte de l’employée trop impatiente d’aller bosser, où être honnête. Ce type t’effraie quand tu te rappelles que t’arrive pas à lui mentir, pas plus qu’à tes frères.

Tasses portées de la même main, tu prends le chemin de son bureau, portable dans l’autre pour envoyer ce message habituel sur la conversation de la famille, un SMS rapide de bonne journée envoyé aux aînés avec une connerie habituelle entre vous avant qu’il ne retrouve la poche de ton jean. T’avais jamais fait attention, mais le calme des lieux ne te gêne pas. Toi qui est tellement habituée au brouhaha, au son des ordinateurs, à la musique dans tes oreilles, tu ne prêtais jamais attention au fait que l’absence de nuisance sonore est une chose délicieuse. Trois coups à la porte de son bureau, tu prends une légère inspiration.

Service de bureau. J’ai un café au nom de Fitzpatrick ?

Voix douce, ne pas parler trop fort pour ne pas nuire au calme, à l’ambiance étrangement sereine d’un lieu qui, dans quelques heures sera blindé de fourmis venant faire leur job. Porte ouverte de ta main libre, tu passes ta tête dans le bureau, ton sourire habituel plâtré au visage.

Sache que si tu es arrivé ici il y a peu de temps, t’es bien trop matinal pour ton propre bien, et si t’es juste jamais parti .. J’te rappelle que quand ton dernier employé part le soir, faut partir aussi. Pas rester toute la nuit. T'as pas un post-it sur ça ?

Le corps glisse dans son bureau comme l’on glisserait une lettre à la poste. Mauvaises habitudes avec lui, faire comme chez toi dans son bureau, comme si c’était aussi le tien. Mug déposé sur le bois, gorgée prise de ta caféine adorée. Hâte de savoir quelle est la raison de sa présence ici.

Tiens, il vient à peine d’être fait, sucré comme tu l’aimes. Comme d’habitude.

Ta place prise sur le fauteuil d'en face, tu caches ton sourire derrière ta tasse, tes sourcils venant s'arquer dans une moue curieuse.

"Alors Fitzpatrick ? Pourquoi t'es là aussi tôt ? Mauvaise nuit ? Nuit trop courte ?"

Taquinerie habituelle que la tienne, surtout envers lui, sept ans que tu passes tes journées à le taquiner, pourquoi changer une équipe lorsque cette dernière gagne sans problème ?
 

PRETTYGIRL
Ethan Fitzpatrick
Ethan Fitzpatrick
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# 27.02.24 20:25

Ethan

Camille


Through the lens




Quelle heure est-il?


Ma main palpe la table de chevet près de moi à la recherche de mon téléphone, mais évidemment, plutôt que de l’attraper, je le pousse au sol. Un long grognement rauque et mécontent sorti d’entre mes lèvres alors que mon œil entrouvert continue de se faire agresser par un rayon de soleil. Qui était l’idiot qui avait oublié de fermer les rideaux hier soir? Un long soupir plus tard, je tente d’extirper ma carcasse de mon lit tout en repoussant mes couvertures qui me retiennent captif, mais évidemment, mon pied atterrit sur mon téléphone et il ne faut qu’une seconde avant qu’un craquement se fasse entendre. Nom…de…Dieu…


Mon regard bleu se baisse lentement vers le sol et j’aperçois l’écran maintenant fissuré de mon téléphone tout neuf. Un long râle mécontent résonna dans ma chambre alors que je me penche pour l’attraper. Fracassé, mais toujours fonctionnel. Putain de technologie. Vous pouvez m’expliquer comment il est possible d’envoyer des hommes dans l’espace sans les faire exploser, mais que nous sommes incapables d’avoir des écrans de téléphone à l’épreuve des sols? De mauvaise humeur, j'ai fini par m’extirper du lit et à me diriger vers ma cuisine à contre-coeur. Il est évident que je ne réussirai pas à me rendormir, il valait mieux que je me serve ma première tasse de café, même s’il est…oh putain…4h40 du matin. Même les poules dorment encore à cette heure là.


Ronchonnant contre le monde entier et plus particulièrement contre les luminaires trop brillants qui trompent mon sommeil en substituant le soleil, je commence à tapoter l’écran de ma machine à espresso tout en baillant à m’en décrocher la mâchoire. Je tapote…et tapote…et tapote encore…mais rien. AUCUN CAFÉ À L’HORIZON! Mon cerveau bugua un instant avant qu’une violente sensation d'injustice ne s'éprenne de moi. Quoi? Comment ça, plus de café? Comment était-ce possible dans cette maison?


C’est donc vingt minutes plus tard que je suis sorti de chez moi en claquant la porte, ma colère à son paroxysme. Je venais de passer tout ce temps à vider chaque armoire de mon loft, à sortir toutes les casseroles et les produits alimentaires qu’elles cachaient afin de trouver un sac de grain de café, mais rien. Nada. LE NÉANT. Après le rideau mal fermé, cette aberration était le summum de l’inacceptable pour que ce matin -qui n’en est pas encore véritablement un- soit autre chose que mauvais. C’est donc le visage fermé et le désespoir dans l’âme que je me suis dirigé vers l’agence au volant de ma Mustang électrique, espérant y trouver là quelque chose de buvable à ingurgiter avant l’arrivée de Camille.


Pourquoi avant l’arrivée de Camille? Parce que j’ignore comment fonctionnent véritablement les appareils à cafés que j’ai achetés pour mes employés et que ça reste tout de même elle qui produit le meilleur nectar caféiné. N’allez pas le lui dire, elle en serait trop fière.  Malheureusement, une fois arrivé à l’agence, désertique à cette heure, évidemment, je ne parviens qu’à trouver des grains de café instantané. Cette fois, j’en ai marre…j’ai presque envie d’en chialer tellement le sentiment d’injustice enfle en moi.


C’est donc enfermé dans mon bureau, plongé dans l’obscurité que je fixe d’un regard meurtrier l’écran de mon ordinateur qui n’a rien demandé. Je suis tellement concentré dans tout ce drame interne qui me bouscule que je n’entends pas la porte de l’agence s’ouvrir et des pas se balader. En cas de vol, veuillez au moins me servir un café avant de partir avec l’imprimante! C’est lorsqu’on toqua à ma porte que mon regard sévère se leva de mon écran pour constater la présence d’une silhouette féminine bien connue. Regard qui s’adoucit immédiatement en constatant que la silhouette appartenait non seulement à Camille, mais qu’en plus, elle tenait entre ses mains une tasse au fumet délicieux.


“Je t’offre une augmentation!” Annonçais-je en tendant mes mains en direction de la tasse, comme un naufragé tentant d’attraper une bouée de sauvetage.


Sa voix est douce, comme les battements d’un papillon. Le genre de voix qui a tendance à me faire sourire dès que je l’entends…mais ça, c’est quand j’ai ingurgité ma dose matinale de caféine. Elle s’amuse à me narguer sur ma présence aussi matinale. Un léger grognement sortit d’entre mes lèvres alors que je tente de lui expliquer avec le moins de mot possible, ma présence.


“Luminaire, foutu rideau…Téléphone brisé…plus de café..” Gromelais-je en tentant de résister à l’envie de lui arracher ma tasse de ses petites mains.


Elle doit sentir mon empressement et les possibilités de danger que je représente puisqu’elle déposa la tasse sur mon bureau plutôt que directement entre mes mains. C’était beaucoup plus sage comme décision, je dois l’avouer. La première gorgée du liquide chaud et onctueux fut comme une explosion d’extase. Je ferme les yeux afin de laisser les effets de la caféine se répandre dans mon organisme et enfin, je sens un poids terrible quitter mes épaules.


“Eh bien Langdon, il semblerait que je ne sois pas doué pour dormir” Rétorquais-je à sa question quant à ma présence ici. “Par contre, toi, tu n’as aucune excuse pour être ici aussi tôt. Tu es jeune, n’es-tu pas censé te coucher à cette heure-ci après une soirée de folie?” Rajoutais-je avec une étincelle d’amusement dans ma voix.


Vous remarquez à quel point je suis beaucoup plus volubile une fois que j’ai bu mon café? Je la regarde s’installer confortablement sur le fauteuil en face du mien et je réfrène un sourire attendri. J’aime l’avoir ici, avec moi, alors que nous sommes seuls. J’ai toujours eut une relation particulière avec cette petite peste que j’affectionne tout particulièrement.


“Sérieusement Camille, qu’est-ce que tu fais ici? Ce n’est pas parce que je passe la quasi-totalité de mon existence ici que tu dois faire pareil. Je sais bien que tu adores ma présence, mais il me semble qu’à ton âge, il y a beaucoup d’autres choses de plus satisfaisant que de fournir un vieillard en café, non?” La disputais-je doucement avant de rajouter d’une voix de gamin: “Oh fait, merci pour le café, tu es mon héroïne ce matin…encore”.




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# 03.03.24 16:58


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Te voilà sauveur de ces dames. Enfin de cet homme plus exactement. Il te parle d’une augmentation et tu pries pour qu’il sache que ce n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde. Tu comptes lui demander cette foutue augmentation dès qu’il aura un peu plus de plomb dans la cervelle, sauf si, comme pour beaucoup de choses, tu décides de passer au dessus, de faire comme si de rien n’était, parce qu’après tout, une augmentation pour un café, c’est un poil abusé on va pas se mentir.

Une augmentation pour un café ? Bordel si j’avais sû.

Tu ne peux pas t’empêcher de rire à sa bouille d’enfant contrarié lorsqu’il t’explique ses mésaventures matinales. Ah, pauvre chou, des matinées comme ça t’en veux pas et tu lui en souhaite pas plus, vraiment pas. Moue compatissante au visage, encore un portable de foutu. A croire que ça devient une habitude qui lui plaît sans doute de trop. Et en prime, plus de café. Note mentale que tu te fais, aller lui en acheter dans la journée, avec de la chance il oubliera sans doute de le faire lui-même, ce qui, connaissant l'animal ne serait en aucun cas une surprise pour qui que ce soit.

Toi par contre, t’as aucune excuse pour être là. Chier. T’aurais préféré qu’il t’oublie, qu’il parle de lui, de la pluie ou du beau temps plutôt que de te demander pourquoi t’es là aussi tôt que lui. Tu cherches, donne l’impression de réfléchir à comment annoncer la chose alors que t’essaies simplement de trouver un bon mensonge. Une fausse raison à ta présence autre que la vérité. C’est moche de dire que t’as pas réussi à dormir correctement. Que t’as passée le plus clair de ta nuit à fixer ton plafond, à plancher sur tes photos avant de t’endormir peut-être une heure maximum et que la seule raison pour laquelle il ne voit pas des cernes de six mètres de long sur trois de larges, c’est parce que t’as balancé la moitié de ton putain de concealer dessus pour te donner un air humain. Le sourire trouve son chemin alors que la tasse reste entre tes mains. Tes jambes viennent se poser sur l’accoudoir du fauteuil alors que ton regard sombre se pose sur lui, détaillant son visage, l’éclat de ses yeux bien trop clair pour son propre bien, sa posture soudainement plus détendue.

Vous apprendrez, mon cher Fitzpatrick, que j’ai mes raisons. Qui te dit que je ne rentre pas de soirée justement ? J’suis un monstre de travail, tu le sais.

Son nom de famille roule sur ta langue, ton accent rendant à peu près justice à son héritage tout aussi British que le tien. Un monstre de travail, toi ? Non, pas plus qu’un autre dans la boîte. Réponse évasive, ne pas lui donner la satisfaction d’une vérité plus que triste au final. Garder le secret comme tu sais si bien le faire. Te faire Comédie pour changer de sujet. Son sourire fait plaisir à voir, et tu ne peux pas t’empêcher de te sentir légèrement plus apaisée en le voyant ici avec toi. Relation étrange que celle que vous pouvez entretenir. Presque dix ans que t’es dans ses pattes, toi, son empêcheuse de tourner en rond. Presque dix longues années que tu remplaces ses yeux auprès d’un appareil photo. Vous avez ce genre de relation que certains dans le bureau veulent avoir, que d’autres voient d’un mauvais oeil, où dont certains ne pourraient pas en avoir plus rien à foutre et aussi étrange que ça puisse paraître, ça te va bien. T’aime être sa chieuse de service, celle qui arrive à le faire quitter ses papiers le temps de quelques minutes, même si c’est pour le faire soupirer de lassitude face à tes manies et tes lubies. T’aime le rendre fou avec tes putains de post-it pour le plaisir de le voir manquer de s’arracher les cheveux face à eux.

Tout va bien Ethan, trois fois rien. La nuit à simplement été courte, pas de quoi paniquer, j’pète le feu.

Il sait que tu adores sa présence et tes yeux se tournent vers le plafond, un sourire en coin au visage. Dieu qu’il aime te dire ce genre de choses, juste pour le plaisir. Certes, tu apprécies sa compagnie, le calme du bureau, mais il le sait, à ton âge t’as autre chose à foutre que d’être là. Et pourtant.

De un, j’suis toujours ton héroïne, vu que t’es pas capable de comprendre comment fonctionne la machine du boulot. Mais j’prends quand même le compliment tout de même, un jour faudra que je t’enregistre en train de me le dire par contre. Et de deux, pitié pour l’amour de Dieu, arrête de parler comme si t’avais soixante quinze bernes. Tu m’énerves à chaque fois. Et comme je t’ai dis, ma nuit a été courte, et j’voulais pas rien faire chez moi. Doooonc .. Me voilà dans toute ma gloire.

Dans toute ta gloire ? Ouais. Avec ce vieux jean presque troué et ce pull trop grand. Quelle gloire vraiment. Tasse terminée, tu ne bouges pas de ta position, refusant formellement de trouver un intérêt à l’assise convenable d’un fauteuil.

Alors patron, quoi de beau de prévu pour ma pomme aujourd’hui ? Un shoot ? Des retouches sur un set ? Fabrication à la chaîne de café pour t’aider à surmonter la perte d’un énième portable ? Et si on commençait par déjeuner ? J’meurs de faim, tu crois qu’il y a des boulangeries ouvertes ?

Encore une fois, changer de sujet pour que vous ne vous retrouviez pas à parler pendant des heures de la raison de vos présences respectives ici. Se concentrer sur le boulot, le p’tit dej, quelque chose de plus sympa comme sujet.
 

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# 05.03.24 1:24

Ethan

Camille


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Je pense que Camille n’a jamais vraiment compris le lien unique qui m’unis à la caféine. N’est-ce pas pour cette raison que je suis ici, alors qu’il fait encore nuit, à l’extérieur? Il me serait beaucoup plus facile de me faire un thé vu qu’il ne faut pas un diplôme d’ingénieur pour faire infuser quelques feuilles, mais l’effet me rendrait sans doute plus agressif et désespéré que je le suis présentement. Il faut vraiment que je prenne le temps de lire le livret d’instruction des appareils que j’ai achetés pour le bureau, mais…ça voudrait dire ensuite que je perdrais mes petits moments privilégiés avec la jolie Langdon et ça, je ne le voulais pas. J’aime cette complicité qui nous unis depuis sept ans et le café du matin est devenu clairement l’un de mes instants préférés de la journée, même si je ne l’avouerais jamais à voix haute.


Encore à moitié endormie le temps que la caféine fasse effet, je l’observe de mon regard légèrement voilé alors qu’elle s’exclame à mon engagement de lui donner une augmentation salariale. “Est-ce que ton salaire est si misérable pour que tu réagisses comme ça?” Questionnais-je avec une certaine crainte dans ma voix. Je pensais bien payer mes photographes, mais comme plusieurs quittaient pour de plus grosses boîtes, peut-être espérait-elle mieux? Une peur vieille de cinq ans commença à revenir en moi alors que la crainte de la voir quitter l’agence s’imposa à mon esprit. Chaque départ avait été crève-cœur pour moi, même si je ne l’avais pas nécessairement montré aux autres, mais celle de Camille serait sans doute…un raz-de-marré sombre et tortueux. D’un côté, je ne pouvais pas lui en vouloir d’aller chercher la renommé qu’elle méritait ailleurs, mais de l’autre…je ne voulais pas la perdre. En sept ans, elle était devenue une grosse partie de mon univers et aussi égoïste que ça puisse être, je ne voulais pas que cette relation professionnelle et amicale disparaisse.


Désirant plus que tout chasser cette angoisse envahissante, je préfère me concentrer sur sa présence à elle, dans ce bureau. Elle possède les clés de l’agence, mais je ne pensais pas qu’elle en profitait pour troquer quelques heures de sommeil contre plus d'heures de travail. Effectivement, si elle bosse jour et nuit sur nos dossiers, je comprends qu’elle se sente sous-payée. Pourtant, elle sourit derrière sa tasse. Je le sais, je l’ai vu, ce sourire qui rendrait jaloux le soleil tant il est chaleureux. Comment fait-elle pour être aussi…éveillée et heureuse alors qu’elle n’a même pas fini sa première tasse de café? La seule raison pour laquelle je parviens à tenir la conversation à cet instant c’est que j’ai englouti la quasi totalité du mien en une seule lapée. Je la regarde installé les pieds sur l’accoudoir du fauteuil sans aucune gêne alors qu’elle me réponds avec une certaine moquerie qu’elle a peut-être fait la fête toute la nuit. Pensivement, mon regard se fixa sur elle afin d’analyser ce que je voyais. “Tu ne reviens pas d'une fête” Dis-je simplement. Aucune raison accompagna ma certitude. Je le savais, c’est tout.


Ça me fait étrange de l’entendre m’appeler par mon nom de famille. Normalement, seuls mes partenaires d'affaires s’en tiennent au Fitzpatrick, les autres m’appellant directement par mon prénom ou par le surnom Fitz. “Tu sais, il est encore très tôt et le canapé est confortable. Tu peux y faire une sieste si tu le veux”. Ma voix est douce alors que je lui fait mon offre. Elle qualifie sa nuit de trop courte, mais si elle le désire, elle peut grappiller quelques heures de plus avant l’arrivée des autres. Moi-même, j’y dormais parfois lorsque la solitude de mon loft ne me réjouissait pas trop. La suite de la conversation roule légèrement alors qu’elle lève le regard vers le ciel face à mes paroles. Oui, évidemment qu’elle est toujours mon héroïne…et sans doute, bien plus que ça, même si je ne me l’avoue pas. Un éclat de rire franc sortit d’entre mes lèvres lorsqu’elle me reprocha de parler comme un vieillard. Il est vrai que j’ai souvent tendance à lui rappeler notre différence d’âge, mais est-ce que je parlais vraiment comme un bonhomme? “Je suis peut-être pas aussi vieux que 75 ans, mais j’en ai presque la vie, tellement je reste enfermé ici ou chez moi” Plaisantais-je. Après tout, je priorisais l’agence sur le reste. Sans famille, sans compagne et sans enfants, qu’avais-je qui pourrait me donner envie de sortir de ce bureau? “Mais ce n’est pas une raison pour toi de devenir une ermite comme moi.Tes frères finiront par venir me casser la gueule et exiger que je te donne des vacances, à force de te savoir toujours ici” Continuais-je en riant, bien que j’étais pratiquement sûr qu’au moins un des trois Langdon masculin pourrait avoir le cran de véritablement le faire.


Les paroles qu’elle enchainent ensuite furent rapides et nombreuses, il me fallut rassembler mes neurones pour réussir à suivre le flot de ses questions. “Je vais demander à quelqu’un d’aller au Applestore me chercher un nouvel Iphone, le sevrage devrait être de courte durée” Commençais-je à ses taquineries sur ce énième cellulaire que je venais de ruiner. Je ne pouvais pas passer plus d’une demi-journée sans téléphone, tous les appels pour l’agence passait par-là. “On a reçu une proposition de contrat pour les nouveaux Air Jordan, mais ils veulent qu’on leur présente un projet écrit. On est en compétition avec l’agence Magnum Photos, donc si on veut le contrat il faudra nous montrer…ingénieux et génialissime. Tu veux le projet?” Offris-je en ouvrant mon agenda. À la base, j’aurais initié les réflexions avant de passer le projet à un photographe, mais j’étais curieux de voir ses idées si elle avait le plein contrôle du début à la fin.


Mon ventre grogna, nous rappelant à tous les deux son idée d’aller chercher un petit-déjeuner. Effectivement, la caféine est certe un élément essentiel de mon alimentation, elle doit parfois être accompagnée de nourriture afin que je ne perde pas connaissance. Quelque chose me soufflait qu’il en était de même pour la très jolie anglaise.  “Allez oui, allons chercher quelque chose à manger, c’est moi qui t’invite pour te remercier de ce fabuleux nectar des dieux que tu m’as donnés” Dis-je en me levant, m’étirant de tout mon long afin de détendre les muscles raides de mon dos avant de lui tendre ma main afin de l’aider à se lever.  



KoalaVolant
Camille Langdon
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# 05.03.24 19:48


Through the lens.

Est-ce que ton salaire est si misérable ? Non. Clairement pas. Enfin, tu n'iras jamais te plaindre face au salaire que doivent se faire d’autres ayant le même boulot que toi. En même temps, si tu voulais plus, t’aurais pu aller ailleurs. Et pourtant t’es toujours là, à tu ne sais pas quelle heure du matin, en train de dégommer une tasse de café comme si t’en avais pas eu depuis des semaines avec lui. Sa crainte dans la voix, la manière dont il pose sa question, tu comprends vite qu’il panique. Effrayé à l’idée que tu puisses un jour partir pour d’autres horizons. Toi ? Le quitter ? Jamais de la vie. C’est jusqu’à la mort avec Ethan, enfin d’abord jusqu’à la retraite, la mort arrivera bien plus tard. Mouvement de tête léger, le rassurer, tu t’en fous du salaire. Tu ne fais pas ça pour toucher des millions, tu le fais par amour de l’Art. Pas pour emmagasiner de la thune dans une entreprise sans doute pourrie jusqu’à la moelle. Tu veux lui répondre, le rassurer. Lui expliquer que tu ne comptes pas quitter les lieux de sitôt mais il reprend, change de sujet pour s’éviter de trop y penser et pour t’éviter de devoir le consoler comme l’on irait consoler un enfant. Tu ne reviens pas d’une fête. Comment il sait ? Tes fringues ? Peut-être, sans doute habillée trop casual pour revenir directement d’une soirée quelconque. L’absence d’odeur d’alcool ? Probable aussi. Pas une immense buveuse, tu ne dis cependant pas non à un verre ou deux. C’est quoi qui a su lui mettre la puce à l’oreille ? Un regard rapide vers tes fringues avant de reposer ton regard plus sombre sur lui, les sourcils froncés.

Comment tu sais ? T’es devin c’est ça ? Depuis l’début, t’as jamais été dans la photo. T’es le mari de Madame Irma.

Fausse mine outrée sur ton visage, mine qui s’échappe pour devenir un rire franc. Tu te paies sa tête sans aucune vergogne alors qu’il te parle de dormir sur le canapé. Grappiller quelques heures de sommeil serait tentant, mais tu te connais assez pour savoir que si tu as le malheur de t’allonger et de fermer les yeux, t’es pas disponible avant la fin de journée. Vu le sommeil en retard que tu te braques autant dire que dormir est une très mauvaise idée, bien que très tentante on ne va pas se mentir. Il rit de ton commentaire sur son âge avant de rétorquer que même si il n’a pas soixante quinze ans, il a presque la même vie que quelqu’un de cet âge. Presque envie de lui faire bouffer son mug entier quand il te dit ce genre de choses. Il ne sort pas assez, il bosse toujours, où alors il s’enferme au sein de sa demeure. Et ça t’attriste mine de rien. Aller, c’est décidé, tu vas le dérider un peu, ce soir ? Peut-être. Peut-être demain ? T’en sais rien, t’as juste envie de le sortir de là, de lui faire voir d’autres décors que ceux qu’il pourrait retracer à la perfection dans son esprit. Il renchérit. Pas une raison pour toi de te faire ermite à ton tour. Un coup à ce que les frères arrivent pour lui forcer des vacances pour toi. A croire que tes frangins te pensent kidnappée par sa personne, par le boulot. Qu’est ce que tu pourrais dire toi pour son cas ? A rien de lui arracher les clefs des mains, de le forcer à prendre ses affaires pour se casser respirer de l’air frais quelque part dans un bled perdu de chez vous. Et pourtant tu n’en fais rien, tu as ce simple soupir amusé à son commentaire sur son énième sauvetage  de portable auprès de l’Applestore le plus proche du coin. Puis c’est le début de moue de réflexion à l’annonce du boulot du jour. Les idées germent déjà, le seul truc qui te plaît pas, c’est de devoir le faire à l’écrit

Alors, qu’on mette les choses au clair. En premier lieu, mon salaire est parfait comme il est. La seule chose que je pourrais demander en plus c’est un Mars glacé le jour de mon anniversaire et là tu serais le plus merveilleux des patrons, que dis-je, la quintessence même de la perfection masculine, même si t’es déjà pas loin.

La tasse trouve son bureau là où ta main trouve la sienne. Corps redressé, ton index vient tapoter à plusieurs reprises sur son torse, comme si tu voulais appuyer chaque argument sortant de tes lippes.

En second lieu mon cher et tendre Ethan, si je commence une sieste maintenant, on me réveille à 18h, et autant dire que j’aurais eu la productivité d’un pissenlit. Tu vois le rapport ? Moi non plus. Troisième lieu, si j’prends des vacances, toi aussi. Sept ans qu’on se casse le cul, on mérite bien d’aller se perdre deux semaines dans les Highlands.

Hors de question d’aller se perdre quelque part aux USA, vous venez d’Angleterre bon Dieu, autant que vous en profitiez pour retourner chez vous, retrouver ceux qui parlent un anglais potable, sans cette moquerie latente pour votre accent. Là, tu commences à être un peu extrême non ? Un peu, pas beaucoup. Le minimum syndical acceptable pour que tu ne passes pas pour la dernière des connasses mais pile ce qu’il faut pour être une femme fière de ses racines.

Et va pour le contrat. Bon, c’est de l’écrit donc bon, autant dire que j’vais devoir me bouger le cul maaaaais .. J’devrais pouvoir te présenter un truc potable d’ici .. Quelques heures ? Une fois le petit-déjeuner récupéré et un énième café bu. Je devrais savoir me montrer .. potentiellement génialissime. Si .. Le café suit.

Dose de caféine qui va être utile, clairement. Aller, p’tit-déjeuner offert par le grand Patron. Amen. Que les Dieux te soient loués, tu ne sortiras rien de ta poche. Bon, il explique que c’est un remerciement pour ton café. Franchement ? Tu t’en fous du remerciement. Tu ne fais jamais les choses pour obtenir quelque chose en retour, surtout pas avec lui.

Dieu bénisse. tu veux quoi ? Perso’ ce sera du salé, j’aime pas le sucré au réveil. Et toi ? Maintenant que j’y pense, j’te vois jamais vraiment déjeuner. Sept ans que j’te connais et j’crois que c’est la première fois que je te vois manger le matin.

Coup d'œil rapide sur ses murs, juste au cas où tu aurais posé un post-it sur lequel une info quelconque pourrait traîner quant à ses habitudes alimentaires. Il en a au moins des habitudes alimentaires ? C’est pas une créature étrange qui ne se nourrit que de café, hein ? T’as un doute maintenant. Sans doute la faute à la fatigue. Regard qui revient se poser sur lui, un air interrogateur sur la trogne.

J’suis en train de me demander si t’es pas un vampire de la caféine. Tu vois l’idée ? Au lieu de boire du sang, tu bois du café pour te maintenir en vie. Ca explique le côté full beau gosse ténébreux au regard de glace tu me diras.
 

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# 17.03.24 15:13

Ethan

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Un sourire amusé se dessina sur mon visage lorsqu’elle osa me demander comment j’ai pu déduire qu’elle ne revenait pas d’une fête. Je sais bien que je ne suis plus tout jeune, mais pense-t-elle réellement que je ne sais pas dans quel état on revient, lorsqu’on danse toute la nuit? Elle a très certainement les traits tirés par la fatigue, mais plusieurs éléments m'indiquent que ses insomnies ne sont pas liées à la vie nocturne tumultueuse qu’offre New York. Serait-elle choquée ou insultée si je lui laissait entrevoir les indices qui m'indiquaient qu’elle n’avait pas dragué toute la nuit? Peut-être un peu. Je ne comprends surtout pas pourquoi elle tient tant à me mentir ou, du moins, à me cacher la vérité. Qu'a- t-elle bien pu faire pour tant vouloir occulter le réel? Cacher un cadavre? Non, elle est beaucoup trop propre pour ça. Couché avec un inconnu rencontré sur une application de rencontre? Pourquoi tenter de le cacher? Sincèrement, je ne comprends pas trop, mais je suppose qu’elle a le droit à son petit jardin secret, elle aussi…


“Nous ne sommes pas obligé d’en parler, si tu ne le souhaite pas, mais clairement, tu n’es pas vêtue ni maquillé comme si tu revenais d’une folle nuit de fête. Je ne suis pas devin, je suis observateur. Je sais ce que tu aimes porter et comment tu te prépares lorsque tu sors, mais tu as raison, je devrais te laisser tranquille avec ça. Après tout, ça ne me regarde pas.” Dis-je doucement, après un instant de réflexion.


Après tout, je ne suis pas de sa famille ou un ami, je suis son patron. Bien sûr, je la considère comme une personne importante à mon existence, mais peut-être souhaite-t-elle mettre une barrière entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle afin d’éviter de finir comme moi. La conversation continue, toujours aussi légère, et la caféine fait enfin son entrée dans toutes les cellules de mon corps. Elle a le droit de sortir, s’amuser et vivre. J’ai plusieurs fois tenté de lui expliquer qu’elle devait vivre sa vie et non pas s’enfermer dans le travail par loyauté, mais comme toujours, elle entend ce que je dis sans l’écouter. Il serait préférable de passer à un autre sujet, tel que mon téléphone complètement détruit et le nouveau contrat que je compte lui donner. Un contrat lucratif qui pourrait la conduire sur une belle lancée, qui pourrait même lui ouvrir les portes des plus grandes agences publicitaires si elle le désirait…mais sa réaction n’est pas celle que j’aurais imaginée. Elle grimace plutôt qu’être enthousiaste.


Je reste étonné lorsqu’elle ouvre la bouche pour commencer à commenter tout ce que j’ai dit dans les dernières minutes. Mes joues se tintèrent d’une très subtile couleur rose lorsqu’elle me décrivit comme une quasi perfection d’homme, me faisant bafouiller:


“Non,mais…ne sois pas ridicule…”


Alors que je prends mentalement note du Mars glacé pour son anniversaire. Donc plus de cupcake…d’accord. Elle commence à tapoter mon torse tout en continuant son discours, m’étonnant toujours autant. Elle parle beaucoup. Elle a du souffle, c’est clair.


“Des…vacances?” Répétais-je avec incertitude.


C’est à elle d’en prendre, pas à moi. Mes dernières véritables vacances remontent à…lorsque j’étais beaucoup plus jeune, avant que mes parents ne meurent. Je ne sais pas ce que je ferais avec tant de jours à rien faire, surtout dans les highlanders, comme elle semble le prétendre. Pourquoi veut-elle me traîner dans son voyage? Le but des vacances, c’est de s’éloigner du travail, pas de le traîner avec soi.


“Tu ne vas pas ruiner tes premières vacances en sept ans parce que tu as pitié de moi, voyons! Des vacances, c’est fait pour se détendre, ne pas penser au travail, à passer du temps avec la famille et les amis, pas à balader son patron un peu partout en Écosse” Protestais-je.


J’aurais préféré qu’elle accepte de faire une sieste pour se reposer plutôt que d’avoir cette conversation aussi tôt, mais elle est du genre têtue, cette jeune femme. C’est l’une de ses qualités que j’aime le plus, chez elle. Finalement, elle aborde le fameux contrat. Ça m’étonne qu’elle dédaigne autant la phase de création, c’est ce qui nous fait obtenir nos contrats, normalement. Il est vrai qu'habituellement, je suis celui qui travaille sur les concepts afin de gagner les contrats avant de les donner à mes photographes, mais je m’étais dit qu’elle aimerait peut-être créer son propre concept. Je me suis fourvoyé, de toute évidence.


“Tu peux prendre ton temps, le but c’est de développer une idée qui intéressera le potentiel client et qui éveillera ton sens artistique à l’extrême puisque si nous gagnons, la campagne publicitaire sera centrée sur cette idée. Quelqu’un qui désir faire uniquement de l’argent présentera un concept populaire, mais qui ne l’inspire pas alors que moi, je m’efforce normalement de créer des projets qui saura éveiller votre fibre créatrice lorsque vous recevez vos nouveaux contrats…je ne sais pas, c’est difficile à expliquer, mais tu verras que créer un concept peut-être aussi passionnant que d’en faire les photographie…” Détaillais-je maladroitement, perdant ma confiance légendaire face à son attitude déçue.


Elle pourrait d’ailleurs m’envoyer balader à la mention d’aussi passionnant que d’en faire la photographie. Pour elle, je suis un homme d'affaires et non pas un photographe. Personne ne sait que j’ai cette passion de la photo.


Commençons par prendre un petit-déjeuner. Elle semble en avoir véritablement besoin. Je me lève et lui annonce que je le lui paie et je reste étonné -encore- face à ses questions. Est-ce que je préfère manger salé ou sucré, au petit-déjeuner? Je la regarde longuement avant de la dépasser et de sortir de mon bureau.


“Je ne prends jamais de petit-déjeuner” Répondis-je simplement.


Impossible de répondre à sa question. Je l’attends afin que nous puissions nous assurer de quitter l’agence sans oublier d’en verrouiller adéquatement la porte et elle me suit tout en continuant de babiller. Un vampire à la caféine? Mais d’où sort-elle ce genre de truc? Un coup de clé dans la serrure et hop! On peut partir en quête d’un endroit qui saura satisfaire ses attentes alimentaires. Mains dans les poches de mon pantalon, je marche à ses côtés tout en réfléchissant à ce que je pourrais lui dire concernant mon alimentation. Il est vrai que j’oublie régulièrement de manger et que lorsque je le fais, c’est souvent pas très sain.


“Je mange ce que le service de traiteur que j’emploi envoie chez moi” Dis-je évasivement tout en regardant le ciel qui s’éclaircit de plus en plus.


D’ailleurs, on peut maintenant apercevoir les rayons rosés du soleil poindre à l’horizon. Ça fait au moins deux ans que je me dis que je dois changer de traiteur puisque la qualité des repas que je reçois à franchement diminué, mais je n’ai jamais réussi à aménager du temps pour le faire.


“Et toi, qu’est-ce que tu préfères? Ton repas préféré au monde, ça serait quoi?” Demandais-je alors que je m’immobilise devant un passage piéton interdit de passage.

@Camille Langdon


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Camille Langdon
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# 31.03.24 23:06


Through the lens.

J’aime bien voir le rouge de tes joues quand on te complimente. J’aime juste pas voir que tu n’y crois pas. Jamais j’irais te mentir, tu le sais pourtant non ? J’suis pas comme ça, pas du genre à faire semblant pour faire plaisir. Mais je peux comprendre que ce soit compliqué d’accepter un compliment, après tout je ne les accepte pas vraiment plus que toi. J’aime pas qu’on me complimente car je vois toujours des défauts là où le regard de l’autre ne le voit pas, je me doute qu’au fond, tu dois faire pareil. J’te prêterais bien mes yeux tu sais, pour que tu puisses passer au dessus de ce qui te bloque autant pour accepter ce que je peux voir chez toi. Tu parles, encore et toujours et j’arrive à suivre sans trop suivre, je te laisse parler, expliquer que tu ne manges jamais le matin, j’aime bien entendre le son de ta voix, la manière dont elle rebondit jusqu’à mes oreilles. Tu me parles à un moment du job proposé avec enthousiasme et franchement ? J’en souris comme un enfant devant ses cadeaux de Noël parce que bordel ça fait du bien de te voir parler avec autant de plaisir, avec autant de passion. T’es beau quand t’es passionné. Bon, le problème c’est que t’es beau tout le temps, ce qui franchement est parfois d’un chiant comme pas possible parce que tu serais un modèle des plus splendides.

L’air frais il fait du bien. Il donne envie au corps de s’étirer un maximum, de profiter pour prendre une grande inspiration, pour terminer de bien se réveiller. Clefs dans la serrure et on est libres d’aller chasser notre bouffe. Le Soleil frappe les nuages, venant se trouver un chemin jusqu’à nous pour nous souhaiter une belle journée. Cadre fait de mes mains, je cherche le plus bel angle non sans continuer à t’écouter me parler de ton service de traiteur. Ca m’amuse tiens, de t’entendre parler d’un service traiteur, ça me donne une petite idée de ton niveau de cuisine mon pauvre. Puis arrive la question. Qu’est ce que je préfère, mon repas préféré au monde ? Oh, wow. Bonne question. J’en sais rien pour être honnête. J’ai un doute. J’fais mine de réfléchir en te suivant.

J’adore le salé. J’aime le sucré aussi hein, mais déjà moins. Ensuite .. Mon repas préféré au monde ? Oh, wow. J’dirais la Sheperd’s Pie de ma mère ? Ca fait des années mais je pense que je pourrais la reconnaître rien qu’à l’odeur .. Sinon, les cookies d’Alix. Une tuerie, je t’en ramène la prochaine fois !

J’te raconte ma vie comme je sais si bien le faire, parce qu’après tout, t’as l’habitude maintenant de m’entendre parler de mes frères, de mes week-ends avec eux, de tout. Tu dois tout savoir sur moi et c’est assez drôle quand on y pense, on est un peu louches comme patron et employée, non ? Plus proche des amis que d’autre chose. Le p’tit piéton passe au vert et mon bras s’enroule autour du tien. Mon argument si tu demandes ? Tes jambes font le double des miennes et suivre ton rythme est compliqué. En réalité ? J’aime juste bien, ça m’amuse. Boulangeries et Pâtisseries nous font face et j’ai le regard qui glisse sur les diverses vitrines à disposition visuelle.

Tu sais que j’irais pas balader mon patron en Ecosse ? Je baladerais mon ami. Des vacances avec toi ce serait pas des vacances ruinées, au contraire. Ce serait drôle je pense !
Des vacances avec toi ? Je suis sûre qu’on pourrait passer un bon moment à parler de photo, de l’Angleterre, de nos vécus. Parce qu’il est là le problème mon lapin, tu parles jamais de toi. Pas faute de te poser des questions, mais je crois que même si je te connais plus que n’importe qui d’autre à l’agence, ce n’est toujours pas assez par rapport à ce que tu dois savoir sur moi.

Pour ce qui est du projet, on pourra toujours en parler une fois assis devant un café, ça te va ?

J’ai ce réflexe un peu con, tu sais le genre de réflexe qu’on a toujours avec tout le monde sans même le vouloir. Ouais, celui-là, bah je l’ai avec toi, j’embrasse ta main dans un sourire. N’y vois rien de grave, c’est juste un geste affectueux, le genre de geste que j’ai avec mes frères, avec Raffa, avec toi aussi. Ce geste qui laisse penser que t’es pas n’importe qui dans ma vie Fitzpatrick.

Mais d’abord ! Sucré pour le petit-déjeuner ? Ou on part sur du salé ? Si sucre, cette boulangerie est incroyable, si sel, en bas de la rue il y a un petit camion qui fait des oeufs brouillés crémeux à tomber ! Je sais pas ce qu'il y a dans la recette mais le goût est incroyable.

J’te laisse le choix, moi j’aime tout, mais j’admets ne pas connaître tes goûts à ce niveau, alors j’me dis que tu pourras prendre la décision, me laisser découvrir quelque chose de nouveau chez toi. Bras lâché, cadre imaginaire que je fais avec mes pouces et mes index, le sourire d’enfant revient. C’est bien ce que je me disais.

Tu ferais un super modèle, on te l’a déjà dit ? Avec cette lumière et comme ça. T’as les yeux qui ressortent vachement. Un jour faudra que tu me serves de modèle, j’essaierais de te rendre justice, promis.

Faire passer par la blague une demande qui est sincère. Ça fait sept ans quand même que je te demande de me servir de modèle, sept ans que tu t’esquives comme une anguille. Pas aujourd’hui mon lapin. J’te laisserais pas filer sans raison cette fois. Accorde moi ta confiance pour te tirer le portrait, au moins une fois.
 

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