-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

Guess that’s my life, now - ft. Camille

Raffaele Bianchi
Raffaele Bianchi
★ Last night
Messages : 12
Date d'inscription : 25/02/2024

# 26.02.24 23:10

Raffa & Cam
guess that’s my life, now


Enfer sur terre. Non, vraiment. Passer deux mois dans un bus avec six personnes qui se connaissent beaucoup trop bien, déjà, ça casse les couilles. Voyager partout, c’est plutôt cool, mais en bus, c’est non. Sérieux, je sais pas ce qui est le plus en compote entre mon dos, mes pieds, ou en fait juste moi tout entier, quoi. J’en sais rien et je suis trop mort pour y penser, en fait. Casse les couilles. Pourquoi je fais ce taff, déjà ? Ok ça me sert à me payer un appart, et ça me sert aussi à... Me payer un toit, en fait, c’est tout, quoi. Putain mais ça craint d’être adulte. J’aurais pu continuer à juste rien faire, mais fallait qu’on me foute des factures sur le dos, qu’on me force à être responsable, nani-nana. Oh la la l’enfer. N’empêche que ça y est, c’est fini. Débarrassé des six autres et de toute obligation jusqu’à ce qu’on me rappelle et que j’aie plus assez de fric de côté, ce qui m’obligera à reprendre un contrat. J’ai déjà la flemme, putain. Tellement la flemme que l’idée même me crève déjà, alors arrivé devant la porte de mon studio, je laisse tout tomber par terre, même le sac où y’a mon matos, parce que tout me gave. J’ai juste envie de prendre une douche – une vraie putain de douche, pas la merde qu’il y a dans les bus de tournée ou dans les loges – et de dormir pendant minimum 48 heures. Ouais. Ça ça sonne comme un giga programme, j’aime beaucoup. Sauf que non. Parce que quand j’ouvre la porte – sans me rendre compte qu’elle est pas verrouillée, parce que je suis pas la chips la plus croustillante du paquet – mon appart est pas vide. Ben non. En plein milieu, posée sur le canapé comme si tout allait super bien, y’a Camille. Camille, plan Tinder qui a mal tourné puisque le coup d’un soir s’est transformé en relation trop chelou qui dure depuis... Je sais plus depuis quand, trop fatigué pour compter. Porte claquée dans mon dos, je soupire, résigné, m’avance en laissant tout mon bordel posé à côté de l’entrée.

« Yo. »

T’façon je peux dire quoi ? Même si je la sors à coup de pied au cul elle sera de retour dans une heure. Effet boomerang, chewing-gum, double effet kiss-cool, même. Je sais que la voir dix minutes ça va suffire à me donner envie de la voir plus longtemps. Même si je suis claqué, dès qu’elle sera partie je vais me faire chier et lui dire de rappliquer. Toujours comme ça, pas de répit pour les italiens. Même si je suis aussi italien que l’autre pompier japonais, là, en salopette rouge. Enfin c’est son t-shirt qui est rouge. Ou son pull. C’est un pull ou un t-shirt ? Aucune putain d’idée. Je marche jusqu’à la salle de bain, me dessape.

« J’espère qu’il y a de la bouffe et que tu comptes pas sur moi pour faire la conversation. »

Robinet tourné, je me glisse sous l’eau et hurle. Putain elle a pris une douche ici aussi, cette connasse.

« Tu pourras pas te doucher à température normale des fois ? Ou genre remettre le machin où il était avant ? C’est pas les meufs qui gueulent tout le temps sur le truc de la cuvette ? Bah la douche c’est pareil putain ! »

Pause. Froncement de sourcils.

« Qu’est-ce tu fous là d’ailleurs ? »

AVENGEDINCHAINS
Camille Langdon
Camille Langdon
★ Born to be brave
Messages : 108
Date d'inscription : 21/02/2024

# 27.02.24 17:57


Guess that’s my life, now.
feat   @Raffaele Bianchi  

Il passe la porte comme si de rien n’était, et ça ne dérange en rien ta lecture. Posée dans le canapé comme si tu étais chez toi, tu refermes simplement ton ouvrage en entendant sa voix. Le bordel posé, il fait sa vie comme si ta présence n’était qu’une chose supplémentaire et monotone dans cette dernière. Yo qu’il te sort comme si t’étais un meuble vendu avec l’appartement. Sourire léger aux lèvres, tu te tournes pour le regarder, grimaçant légèrement à la tronche de six pieds de long qu’il tire. Ooch, ça a pas été le contrat le plus fun de sa carrière hein ? Non. Sans doute pas. Pas le temps de répondre, de dire quoi que ce soit qu’il disparaît, direction la salle de bain. Peut-être le prévenir ? Eh. Il s’en rendra bien compte. Cinq, quatre, il te dit, il espère qu’il y a de la bouffe et que tu comptes pas sur lui pour faire la causette. Trois, deux, un. Un hurlement. Et voilà, au moins il sait maintenant. Le rire doit s’entendre dans la salle de bain alors que tu te redresses du canapé, posant ton livre dans un coin sur la table basse, direction la cuisine pour récupérer ton portable abandonné là-bas depuis ton arrivée.

Je me faisais chier. Alors j’me suis dit que j’allais attendre que tu rentres pour te faire chier toi, et parce que pourquoi pas. J’ai les clefs, ta faute.

Demi-mensonge. Tu te faisais chier certes, mais pas au point de vouloir l’emmerder, tu voulais juste de la compagnie. Mauvaise habitude que de trouver de la compagnie chez lui. Plan Tinder foiré, ou pas d’ailleurs. Tu sais pas si tu dirais que vous avez foiré votre soirée. Certes vous n’aviez pas prévu un fou rire en parlant d’une photo collée à son plafond, mais en même temps, vous êtes restés dans la vie de l’autre, presque cinq ans ? Peut-être, t’as jamais trop fait les comptes quant à savoir depuis quand il squatte ton fond d’écran, ton double des clefs et une neurone à toi.

Tu veux manger quoi ? Pitié dis moi pizza ou chinois, j’ai la flemme de te faire à bouffer, j’suis pas ta mère, Dieu m’en garde vu les trucs qu’on peut faire. Et en plus ton frigo est vide.

Flemme de lui répondre par rapport à la douche, flemme de lui expliquer pourquoi vous les femmes vous aimez une eau assez chaude pour être proche des Enfers, il comprendrait sans doute pas. Un regard vers ses affaires posées sans respect et tu soupires, prenant au moins soin de les déposer plus délicatement sur le canapé. Tu te doutes qu’il voudra pas parler de quoi que ce soit, qu’il ne sera pas en état de t’expliquer à quel point ce contrat était sans doute aussi pourri que bien. Corps qui retrouve le canapé, dos contre l’assise, jambes sur le dossier, portable en main, scrollant pour la énième fois les réseaux.

T’as pris de belles photos au moins ? J’pourrais voir ? J’aime bien voir tes photos !

T’aime bien voir comment il voit le monde, t’aime bien juste voir les trucs qu’il fait. Parce que tu l’aimes bien ce type au cerveau aussi pété que le tien. De nouveau tu bouges, parce que savoir qu’il est là fait que tu n’arrives pas à tenir en place. Drogue à l’effet étrange ce type, à la fois envie de l’étrangler quand il s’y met et en même temps volonté de passer plus de temps avec lui. Aimants qui ne supportent pas leur boulot un jour sur deux. Vous vous sortez par les yeux, vous ne supportez pas d'être attaché à l’autre mais vous ne savez pas faire autrement. Boulet à la cheville de l’autre.

J’vais sans doute te faire chier, mais à ce stade c’est une véritable passion, voire même un objectif de vie. C’était comment ? Pas obligé de faire de grandes réponses, juste, nul, sympa, incroyable ou ne répondra pas

Tu vas l’épuiser avec tes questions, t’en as conscience, mais en même temps, t’es curieuse, t’as besoin de savoir pour être tranquille l’espace de cinq petites minutes, pas plus, pas moins. Tu ne peux pas t’empêcher de ne pas avoir de patience. Parce que ça fait longtemps que tu ne l'as pas vu, que deux mois à s’emmerder par visio ou SMS ne valent pas sa bouille en face de la tienne, quand ce confort aussi bancal que vous deux.
 

PRETTYGIRL
Raffaele Bianchi
Raffaele Bianchi
★ Last night
Messages : 12
Date d'inscription : 25/02/2024

# 01.03.24 1:03

Raffa & Cam
guess that’s my life, now


Je vais la tuer. Vraiment. L’éclater contre un mur, ou l’étouffer avec une taie d’oreiller. J’ai pas de taies d’oreiller. J’ai pas d’oreillers. Faudrait que j’en achète, putain. Ou pas, en vrai, qui a besoin de ça ? C’est pas comme si je dormais beaucoup, t’façon. En grande partie à cause de l’autre abrutie qui squatte mon appart et qui squatte aussi mon portable la nuit parce qu’apparemment on sait pas passer trois minutes sans se parler, même si on se balance juste de la merde à la gueule. Meh. Apparemment, c’est la vie qu’on a choisir de mener. Yeux levés au ciel en l’entendant dire qu’elle se faisait chier et qu’elle m’a attendu. Excuse valable, j’aurais probablement fait la même chose. C’est un peu notre excuse habituelle pour squatter chez l’autre, on le fait quand on s’emmerde. Et on s’emmerde souvent, dans tous les sens du terme. Soupir en attrapant la bouteille de shampoing, je fais même pas gaffe si c’est le mien ou pas, c’est pas comme si ça changeait quelque chose. Est-ce que j’ai acheté du shampoing récemment, d’ailleurs ? Aucune idée. Faudrait que je fasse des courses. La flemme, putain. Peut-être que si je demande gentiment elle va le faire pour moi ? Ouais, on peut toujours rêver... Deux mois que j’ai pas foutu les pieds ici, il doit rester un yaourt périmé et une colonie de microbes dans le frigo, peut-être un paquet de cheetos dans un des placards. À part ça, pas grand-chose. Et encore, je suis sûr qu’elle a bouffé mes cheetos, cette grognasse.

« T’as mangé mes cheetos ? »

Rire un peu con en l’entendant dire qu’heureusement c’est pas ma mère, et je hausse les épaules pour toute réponse à sa question... Avant de capter qu’elle me voit pas. Putain.

« Choisis, je m’en tape. »

J’ai eu l’estomac blindé de bière et de mauvaise pizza pendant quatre putain de semaines, quand j’avais le temps de manger, je pense que là je pourrais avaler à peu près n’importe quoi. Peut-être pas de la pizza, du coup, remarque. Tant pis. Je sais même pas si j’ai faim, d’ailleurs. Est-ce que j’ai faim ? Je repose la bouteille de shampoing après m’en être enfin foutu dans la main, frotte aussi énergiquement que possible – ça veut dire pas beaucoup, parce que je suis déjà pas à mon max en temps normal, mais là j’pense que c’est un record. Corps ensuite, on essaie d’enlever les dernières traces de ce bus de mort. Plus jamais je fais ça. Un vieux groupe de country tout pourri qui tourne que dans les états du sud, des vieux qui savent pas faire la fête autrement qu’en se foutant des murges tous les soirs et qui puent la bière à neuf heures du mat... C’est non. Vraiment, plus jamais. Mais remarque faudrait peut-être que j’arrête de bosser tout seul pour plus avoir de contrats comme ça. Ouais, j’y réfléchirai plus tard. Elle me gueule des trucs d’un peu plus loin dans l’appart – je dis ça comme si j’avais un palace alors qu’il y a même pas de chambre – et je lève les yeux au ciel. Oh je sens qu’elle va me gonfler. Mais en vrai, je sais pas si j’aurais kiffé retrouver mon appart vide et tout pourri. Je serais probablement aller squatter chez elle. Enfer de ma vie qui tourne autour de la sienne. Ou la sienne qui tourne autour de la mienne. À force, je sais plus. Peau débarrassée des dernières traces de ce job, ça sent bon l’abricot. Ou la vanille. La fraise ? Aucune putain d’idée mais ça sent bon alors j’éteins l’eau et je sors, attrape une serviette Je me sèche comme je peux, grogne. Putain, j’ai pas de fringues, en fait. Tout est sale dans ma valise et je crois qu’à part un boxer et un vieux sweat j’avais rien laissé. Pas trop de fringues, le mec. En même temps c’était plus simple quand j’allais de chez un pote à chez un autre. SDF qui prend pas de place, bien plus pratique. J’allais pas me trimballer avec mon baluchon. Je me marre tout seul à m’imaginer comme Tom Sawyer ou je sais pas trop qui d’autre qui pourrait avoir un baluchon. Juste un mec avec un baluchon, quoi. Baluchon.

« T’as dit quoi ? »

Je sors de la salle de bain, serviette autour de la taille, marche vers mes affaires, fouille à la recherche de ma brosse à dents.

« Putain j’ai perdu ma brosse à dents aussi ? E che cazzo ! Ah non elle est là. Faut que je fasse une lessive j’ai rien à me mettre. »

Je me relève, la fixe une seconde en clignant des yeux. Illumination.

« Euh c’était de la merde. Plus jamais. Heureusement que ça payait bien. On peut genre... Jamais en parler ? Ever ? Parce que j’ai un peu envie de crever, là, quand même. »

J’en fais sûrement des caisses, mais je suis épuisé, je sais pas si j’ai faim mais je crois que y’a un problème à ce niveau-là aussi, j’ai l’impression d’être passé dans une moissonneuse-batteuse et... Et y’a rien d’autre, mais l’idée est là. Je retourne vers la salle de bain, laisse la porte ouverte cette fois et me brosse rapidement les dents, l’impression d’être plus propre en l’espace de dix minutes qu’en deux mois. Pourtant je me suis douché aussi, promis ! Juste pas les mêmes conditions d’hygiène, je crois. Vraiment, ils étaient crados ces mecs. Jamais vu ça.

« Et prends mes cartes si tu veux, tu connais mon sac, démerde-toi. »

Dentifrice recraché, je me rince la bouche, sors de la pièce, me plante devant la commode où sont censées être mes fringues. Pas loupé. Y’a plus qu’un boxer trop petit, un sweat... Et un putain de jogging que j’avais oublié ! Loué soit je sais pas trop qui là-haut, j’aurais au moins un peu de dignité en allant laver mes fringues.

« T’as fait quoi, toi, pendant deux mois ? À part penser à moi et à comment je te manquais ? »

AVENGEDINCHAINS
Camille Langdon
Camille Langdon
★ Born to be brave
Messages : 108
Date d'inscription : 21/02/2024

# 03.03.24 20:08


Guess that’s my life, now.
feat   @Raffaele Bianchi  

Ça a été long deux mois sans lui hein ? Sans doute. C’est pour ça que tu dis rien en l’écoutant parler. Juste pour profiter un peu du son de sa voix. Bien entendu, tu te garderas bien de lui dire hein ? Totalement. Il est impossible pour toi de l’avouer. Il se fout de ce que vous comptez commander, il s’en tape. Simplement concerné par la potentielle disparition de ses cheetos. Non. Même pas. T’as rien touché en son absence, c’est fou hein ? Le pire que tu as pu faire en son absence, c’est laisser l’odeur de ton parfum dans les lieux à force d’y passer presque tous les jours.

Chinois alors. Pas envie d’une pizza au final. Et non, j’ai pas touché à ta bouffe, juré.

Pas envie d’une pizza, trop basique la pizza, vous mangez ça tout le temps. Envie de changer un peu, de quitter la routine alimentaire. Portable en main, Uber devient vraiment ton meilleur pote avec ce type, il le sait ? Sans doute. Il fait sa vie, toi la tienne. C’est toujours comme ça avec vous, besoin de l’autre même si vous ne passez pas la journée collés ensemble. Simple envie de vous savoir non loin, de faire vos vies en parallèle sans jamais vous quitter trop longtemps pour autant. Alix te taquine parfois, quand il repart. "Quand est-ce que tu vas te foutre avec ? Vous êtes pas si différents, ça pourrait marcher ?" Jamais. Hors de question. Raffaele est trop complexe et trop simple à la fois pour être cette personne. Trop proche de toi pour être de ceux qui finissent par blesser. De plus, vous êtes aussi disponibles sentimentalement que deux huîtres sorties de l’eau. Les yeux ne quittent pas l’écran, cherchant désespérément quelque chose qui pourrait vous mettre l’eau à la bouche sans faire péter le portefeuille. Bingo. T’es un génie. Enfin, le chinois à deux rues d'ici en est un.

Oh. C’est que c’était vraiment d’la merde alors .. Désolée pour toi mon chaton.

La moue est sincère. Ça t'emmerde vraiment pour lui si ce contrat était une purge. Tu sais qu’il aime ce qu’il fait, le fait de savoir qu’il tombe parfois sur des cas pouvant parfois aller jusqu’à répugner te file toujours ce frisson le long du corps. Souffle léger de ta part, aller. C’est pas grand chose, il a du voir pire. Sans doute que non. Eh. Moue qui reste, fouille dans son sac, démerde toi, tu sais comment faire. Comme chez toi. Pourtant, pas forcément envie de fouiller, de fouiner comme tu sais si bien le faire. Pas lent en direction de sa personne, tes bras venant s’enrouler autour de lui dans un début de rire léger alors qu’il est planté devant sa commande comme un vieux Sims buggé.

Bah, si tu veux la version qui va te faire plaisir, j’suis passée chez toi parce que j’arrivais pas à me souvenir de la date de ton retour, ensuite j’me suis lamentée sur mon sort sans toi puis j’ai commencée à me dire que mon cher Tic ne me reviendrais jamais. Après .. Si tu veux la version réaliste ? J’suis quand même passée, eeet .. J’ai bossé. Trop si l’on écoute Ethan, clairement pas assez si je devais m’écouter mais eh. Et à la base j’devais pas passer aujourd’hui mais comment dire que l’inspiration s’est barrée comme un plan cul un lendemain de soirée et j’tournais en rond au boulot depuis des heures.

Alors tu t’es dis que pourquoi pas aller emmerder l’italien ? C’est l’idée. Portable posé sur la commode, tu finis par le lâcher, juste pour ne pas avoir de commentaire sur un côté potentiellement trop collant même si franchement, l’idée de ne rien faire sur le canapé, posée contre lui à regarder de la merde sur ton portable est une idée plus tentante que celle de rentrer chez toi et forcer ton cerveau à travailler sur quoi que ce soit.

Dépêche de commander avant que ça ferme. J’ai la flemme de te faire des courses tout de suite.

Tout de suite ? Tu le connais le cousin de Mario. Loin d’être idiote, tu te doutes qu’il pensera sans doute pas à s’en faire, malgré le fait qu’il doive se le répéter depuis quelques minutes déjà. Sans doute que tu passeras en faire quelques-unes pour lui, pour s’assurer qu’il survive plus de cinq minutes sans mourir de faim. Retour sur le canapé alors que tu fouilles dans tes affaires à toi, en sortant ton polaroïd. Envie d’immortaliser son retour ? Sans doute. Sourire aux lèvres, ce sourire amusé que tu te plais à porter avec lui et vos conneries communes.

Eh Mario ! On s’tourne, please !

Tu attends qu’il accepte de se tourner avant de déclencher l’appareil non sans un rire. Voilà un autre souvenir à afficher dans ta chambre, sur le mur avec tous ces petits morceaux de vie dans laquelle il commence à prendre une place conséquente lorsque tu y penses un peu trop.

Merci pour ce splendide cliché mon cher. Franchement, ouvre un OnlyFans si tu galères trop, il paraît que ça paie vachement bien.

Où il pourrait rejoindre ta boîte. Tu pourrais en parler à Ethan non ? Lui qui aime presque autant que toi découvrir de nouveaux yeux, de nouvelles visions du Monde qui vous entoure. Tu gardes l’idée en tête, c’est loin d’être déconnant.
 

PRETTYGIRL
Raffaele Bianchi
Raffaele Bianchi
★ Last night
Messages : 12
Date d'inscription : 25/02/2024

# 03.03.24 22:51

Raffa & Cam
guess that’s my life, now


Elle les a pas touchés. Mouais. J’y croirai quand je le verrai. Ou quand je les verrai pas, plutôt. Bref, j’me suis compris. Elle décide de la bouffe et ça me va bien, incapable de prendre des décisions, ça a jamais été mon truc, d’aussi loin que je me souvienne. Du genre à jamais savoir ce que je veux, même pas savoir ce que je veux pas. Même si j’en veux pas, j’m’adapte, c’est toujours moins casse-couilles que de devoir prendre des décisions. Calculer les risques pour me prendre la tête le moins possible, c’est un peu ma philosophie de vie, je crois. Sauf que des fois ça foire, comme cette putain de tournée qui m’a vidé de toute l’énergie que j’ai pas. L’entendre m’appeler « chaton » après deux mois sans l’avoir entendu en direct et pas au téléphone, ça m’fait sourire comme un débile sans trop que je sache pourquoi. Enfin, si, sûrement parce qu’elle m’a manqué, même si je me risquerai pas à lui dire. Ça risque juste de m’attirer un faux réflexe vomitif de sa part, ou alors elle dira que je lui ai manqué aussi et c’est moi qui le ferai... Bref, tout pour faire chier l’autre, parce qu’apparemment on est nés pour ça. Elle fait partie du peu de gens qui captent mon – absence d’ – humour et s’en offusque jamais, je pense que c’est pour ça qu’elle continue à me fréquenter après tout ce temps. Y’en a pas beaucoup, des gens qui me supportent par choix. Ma famille, ils ont pas le choix, c’est un autre délire. Ils me supportent parce que sinon ça la fout mal d’un avoir un qui se fait tej, surtout quand y’a déjà une morte. Mais Cam elle est là alors qu’elle a aucun intérêt à y être, aucune obligation. Des fois ça me fascine, j’me pose deux minutes et je m’interroge. Bon, ça dure jamais trop longtemps parce que ça finit par me foutre un sacré putain de mal de crâne... Mais je me pose quelques questions, je me demande ce qu’elle fout encore là. Et après je me rappelle qu’elle est aussi casse-burnes que moi, et je comprends mieux. Y’a qu’un abruti comme moi pour supporter une abrutie comme elle. C’est un peu l’histoire de notre vie. Pas celle du Roi Lion. Jogging dans une main, toujours en caleçon parce que j’arrive pas à me décider à me fringuer, je sens ses bras qui passent autour de moi, ça me fait encore sourire. Et puis son corps contre le mien est secoué d’un léger rire et ça aussi, ça me fait sourire, ma main libre qui se pose sur les siennes. Elle a juste à rire pour me faire rire aussi, cette conne. Je l’écoute pas vraiment, parce qu’être attentif ça a jamais été mon délire, me contente des infos essentielles : je lui ai manqué – gagging noise – elle a bossé. Je tique cependant à une remarque et pouffe de rire.

« Eh, franchement, si ton inspiration c’est le genre de plan cul qui squatte chez toi cinq ans après... T’es pas si mal que ça. »

Toujours rappeler que c’est comme ça qu’on s’est connus, que c’est un énorme coup du destin si elle est dans ma vie et moi dans la sienne. Parce qu’on voulait baiser et qu’on s’est un peu trop pris au jeu. Le genre d’histoire dont on rira probablement encore dans cinquante ans. Et ça, ça, ça me fait flipper. Parce que je m’imagine encore avec sa sale face dans cinquante ans, alors que je suis du genre à à peine prévoir ce qu’il se passera la semaine prochaine. Elle s’éloigne et j’ai presque envie de la retenir. En temps normal, je finirais par lui dire qu’elle me gonfle à me coller, peut-être juste pour qu’elle décide de me faire chier en me collant encore plus. Parce qu’au fond ça me gêne pas, quand elle est clingy. C’est habituel, c’est rassurant. Y’a pas de pression, pas d’attentes. C’est juste comme ça. C’est juste nous. Putain ce que je deviens gnangnan quand je suis fatigué. Conneries. J’attrape son téléphone après avoir abandonné le jogging sur la commode, me contente d’aller dans le panier déjà fait et de doubler ce qu’elle a pris, flemme de regarder le menu, flemme de choisir, je lui fais confiance. Et puis au pire je mangerai juste pas et je me contenterai de crever dans un coin, ce sera bien aussi, tiens. Petite victoire quand même, parce qu’elle parle de faire les courses. J’aurai pas à les faire tout seul et ça, c’est cool. Peut-être que si je la joue bien, j’aurai même pas à les faire tout court. Elle me connait bien, la bougre. Elle m’appelle – parce que qui d’autre que le seul italien moins italien que la pizza à l’ananas elle pourrait appeler Mario ? – me demande de me retourner et je sais exactement ce qu’elle veut, décide de rendre la chose drôle parce que pourquoi pas. Je me tourne de trois-quarts, fous une main dans mon sous-vêtement, me mords la lèvre inférieure, faux regard de braise dans la direction de son polaroïd. Flash, elle est satisfaite, ça me va. Je récupère ma main – faut pas déconner, non plus – baille de la façon la plus impolie de la terre, avance jusqu’à elle. Je l’attrape, la fais passer sur mon épaule pour mieux la laisser tomber sur le canapé, avant de m’étaler sur elle de tout mon long, en faisant attention de pas l’écraser ni lui faire mal. Je lui donne son téléphone puis ferme les yeux, la tête contre sa poitrine.

« J’fatigué. T’restes dormir ? »

Pas forcément mon genre de demander, mais d’un coup j’ai un peu peur. Peur qu’elle se tire et que je me retrouve tout seul comme un con, alors que j’ai plus envie de l’être, en fait. En fait, je crois que j’avais juste pas envie d’être avec des gens que je connais pas. Mais avec elle, ça va. Ça me rassure, qu’elle soit là, je pense. Putain, je dois vraiment être épuisé pour avoir la tête remplie de conneries pareilles.

« Ça fait deux mois qu’j’ai pas baisé. »

Détourner l’attention – de qui ? aucune idée – en allant sur un autre sujet. Moitié conneries, moitié vérité, juste de quoi la faire rire et pas la laisser s’attarder sur d’autres trucs que j’aurais pu dire. Pas lui faire comprendre qu’en fait je veux plus jamais qu’elle se casse. Deux mois, c’était plus long que je croyais.

AVENGEDINCHAINS
Camille Langdon
Camille Langdon
★ Born to be brave
Messages : 108
Date d'inscription : 21/02/2024

# 03.03.24 23:33


Guess that’s my life, now.
feat   @Raffaele Bianchi  

Si ton inspiration c’est le style plan cul qui reste dans la vie, t’es pas si mal. Eh, il n’a pas tord le loustic, tu ne peux pas le nier. Et Dieu que cette inspiration te plaît plus que de raison, même si tu te refuses à le dire, à lui faire savoir. Mais si demain il n’était pas là, t’aurais encore un peu d’inspiration ? Peut-être, mais peut-être que ce serait moins agréable, peut-être que le monde te semblerait fade. Il commande à sa manière, c’est à dire simplement doubler ce que tu as commandé parce qu’il ne sait pas choisir, il n’a jamais su choisir quoi que ce soit depuis que tu le connais, ce qui t’amuse autant que ça te fatigue. Et puis la photo, cette pépite qui n’a aucune classe, qui semble aussi authentique que stupide, ce qui t’amuse autant que cela peut te plaire. T’aime bien son côté un peu con, un peu loin de tout, un peu perdu. Il est dans son Monde Raffaele, un monde qui, si tu devais le décrire, ne ferait sans doute aucun sens pour personne d’autre que lui. Un monde à son image en somme. Polaroïd à peine déposé, tu te retrouves attrapée par la taille, portée en sac à patate sans aucune grâce quelconque avant d’être laissée sur le canapé, son corps trouvant une place au-dessus du tiens. Téléphone rendu, il ferme les yeux, tête blottie contre ta poitrine. Un enfant. Mais t’es qui pour t’en plaindre ? A la limite de l’hypertactile avec lui, par habitude, par envie, parce qu’avec lui le compliqué devient simple. Avec lui, t’as l’impression de constamment avoir cette bouffée d’air qui fait rire. Ce type est une énigme que tu ne veux pas résoudre, parce que t’as peur de ce que tu pourrais ressentir une fois que tu auras compris ce qui se cache derrière. Ta main glisse dans ses cheveux, jouant avec ses mèches hirsutes. Il a toujours eu les cheveux doux où c’est juste parce que tu n’as pas eu l’occasion de jouer avec pendant deux mois ? T’en sais rien, tu veux pas savoir, t’en as rien à foutre pour être honnête.

C’est si gentiment proposé.

Encore un petit rire, loin de la moquerie malgré tout. Baiser déposé sur son front, tu perds ton regard sur ton portable, livraison d’ici quinze minutes. Parfait, ça laisse le temps de rien faire, de fermer les yeux et de laisser n’importe quelle idée pourrie prendre racine dans vos crânes bien trop bousillés. C’est fou quand même, à quel point vos deux cerveaux peuvent penser de la même manière, même lorsque vous ne le voulez pas. Il a beau te le dire, que t’es chiante, insupportable quand tu t’y mets, il n’arriverait sans doute pas à fonctionner sans toi. Et toi ? Sans doute que ce serait pareil même si tu te refuses de l’avouer. Parce que t’es une indépendante malgré tout. T’aime dire que tu n’as besoin de personne, encore moins d’un homme, et pourtant. T’es chez lui, à jouer avec ses cheveux comme le font ces couples que vous avez le don de critiquer dans un rire un soir sur deux. Pour être honnête, t’es contente qu’il te demande si tu restes dormir. Parce que t’avais pas envie de rentrer. Rien contre les frères hein, mais ils ne sont pas lui. Parce que tes frères, t’arrive à ne pas les voir sans avoir cette impression étouffante aux tripes. Lui, non. C’est un poison ce type, et toi, t’acceptes bien volontiers de te laisser empoisonner. Réseau social lancé, tu scrolles ce dernier en attendant, le laissant prendre de nouveau la parole non sans un rire à nouveau.

Eh bah, le tact et toi c’pas ça mon chaton. Pas d’chance pour toi. ‘Fin, tu m’diras, c’pas mieux d’mon côté.

Personne. Personne en deux mois. Non pas que t’arrives plus à attirer quiconque hein, juste .. Étrangement pas envie. Des flirts par-ci, par-là, des pelotages d’adolescents sans jamais plus. Jamais eu le mood de plus ces derniers temps. Tu devrais aller voir quelqu’un non ? Un psy peut-être, c’est pas normal ça. Une énième vidéo de chat glissée sans une once d’intérêt et tu souffle un peu.

J’reste dormir. Flemme de rentrer. Et si jamais Mario Kart ne t'intéresse pas après bouffer, j’suis dispo.

Ramener votre relation à ce qu’elle est, ce qu’elle aurait dû être, des blagues vaseuses sur du cul sans aucune réflexion quelconque sur la place que vous prenez dans le quotidien de l’autre. Ancre enroulée à la cheville. Il causera peut-être ta noyade, mais eh, il faut bien mourir un jour comme le dicton le dit. A moins que ce ne soit mourir de quelque chose, t’sais pas. Bref, la finalité reste la même dans les deux cas. Photo volée de sa personne sur toi, t’aime toujours prendre sa tronche en photo. Un jour faudra que tu t’en serves réellement de modèle de ce type. Parce que t’es sûre que sous ton objectif, il serait beau. Enfin, il est beau, sinon il ne serait pas sur toi, c’est un fait, mais dans un vrai shooting, sans doute plairait-il à n’importe qui.

Dis, t’accepterais d’me servir de modèle ? Pas aujourd’hui, parce que grosse flemme de prendre ta tronche en calbar de manière pro mais .. J’sais pas, une autre fois ?

Une fois où clairement vous aurez pas la flemme de faire autre chose que de rester là, l’un contre l’autre comme deux opossums en fin de journée. Oh, des opossums, voilà ce que vous êtes en fait. Rire étouffé contre ses cheveux alors que tes lèvres trouvent son crâne de nouveau, habitude, réflexe, envie, t’as même pas envie de chercher à comprendre pourquoi tu fais ça.

Rah, chier. Quinze minutes avant que la bouffe n’arrive .. Oh ouais, non j’allais dire que ça allait être short mais j’pense pas que tu tiennes quinze minutes.

Enième boutade, parce que tu le connais, tu sais que l’égo ne va pas forcément apprécier la blague et c’est ce qui t’amuse le plus. T’aimes lui envoyer des piques, te jouer de ses nerfs comme l’on jouerait d’un instrument de musique que l’on aime plus que de raison.
 

PRETTYGIRL
Raffaele Bianchi
Raffaele Bianchi
★ Last night
Messages : 12
Date d'inscription : 25/02/2024

# 04.03.24 12:02

Raffa & Cam
guess that’s my life, now


Y’a sa main dans mes cheveux et je crois que je pourrais ronronner comme un chat. Ça peut ronronner, un humain ? J’suis sûr que personne a fait le test. Mais bon je vais pas le faire maintenant, parce que ça lui donnerait trop de satisfaction. J’veux pas qu’elle se dise qu’elle me fait un truc quand elle fait ça, parce que c’est pas vrai. C’est juste que je suis fatigué et que ça fait du bien. Et qu’elle l’a pas fait depuis deux mois alors je suis faible. Et puis ça lui fait plaisir, aussi, donc ça me fait plaisir aussi. Parce qu’au fond je l’aime bien. Sinon je l’aurais fait dégager de chez moi, je lui aurais pas proposé de rester dormir là. Je suis pas maso, non plus. On pourrait se poser la question, remarque. Mais je crois pas. Forcément, elle accepte, parce que qui résisterait à mon charme, si ce n’est la planète entière ? Parfois je comprends pas trop pourquoi elle reste dans mon entourage, Camille. J’essaie de pas trop me poser la question, parce que je sais que ça me ferait partir en spirale infâme à base de ‘tout le monde me hait’ et j’en fais déjà suffisamment pour pas m’en rajouter. Et puis ses lèvres sur mon front et ça me fait soupirer, parce que ça fait du bien, de l’avoir là, après pas l’avoir vue pendant deux mois. Putain je déteste quand je suis cheesy comme ça. Faut vraiment que je dorme, pour me sortir de cet état de léthargie où je commence à dire des dingueries. Enfin, à les penser. Je l’ai pas dit, hein ? Nan. C’était dans ma tête. Avec tout le reste de mon bordel. Vaut mieux nous distraire tous les deux en parlant cul, parce que ça au moins c’est un terrain familier, un truc qui nous fait rire à chaque fois, parce qu’on est des putain de gamins. Surtout moi. Ou surtout elle. Ouais, surtout nous, en fait. Apparemment elle a pas vu beaucoup d’action ces dernières semaines non plus, et ça me tord un peu le ventre d’une façon cool. Je saurais pas dire ce que c’est, mais ça fait pas mal, donc j’imagine que c’est cool ? Un genre de fierté bizarre. Chelou. N’empêche qu’elle a pas tort sur le côté tact, mais ça a jamais été mon délire. Déjà que j’ai du mal à penser des trucs, si en plus je passe par je sais pas combien de détours pour les dire, putain on n’est pas sortis. Elle confirme qu’elle reste, et ajoute un truc après qui me fait sourire. Tête levée, menton sur son sternum.

« En vrai un p’tit mario kart... »

Baiser déposé par-dessus le tissu qui la recouvre, sourire innocent et insolent à la fois, ma marque de fabrique. C’est fou comme en moins d’une heure elle a réussi à me faire faire un 180 de mes émotions, me faire passer d’une envie de crever terrible à un confort plutôt cool. J’aime pas ce que ça implique, je veux tellement pas y penser que je mets pas de mots dessus, je préfère profiter de ce gros bordel tant que ça continue et qu’aucun de nous en parle. Vachement mieux, à mon avis.

« Après, bon, la perspective est tentante j’vais pas te mentir. Si j’peux rendre service. »

Parce que c’est juste ça, rendre service. Elle me rend service, je lui rends service, ça s’arrête là. On réfléchit pas plus loin et surtout on met pas de mots, parce que les mots c’est flippant et ça sert à rien à part créer des embrouilles. Chacun fait ses trucs de son côté et des fois on se rend service. On cherche pas plus loin. Même si ça fait vraiment longtemps que je suis pas allé plus loin que quelques baisers et des caresses d’adolescent avec qui que ce soit d’autre qu’elle. Mais on va éviter d’y penser. Et surtout pas le dire à voix haute. Pas envie qu’elle se foute de ma gueule. Je repose ma tête comme elle était avant, grogne quand elle me demande d’être son modèle photo. J’ai que ça à foutre, peut-être ?

« S’tu veux. »

Ah. Bah apparemment oui, en fait. Pourquoi je parle sans laisser à mon cerveau le temps de finaliser le peu de réflexion dont il est capable ? Aucune idée. T’façon le temps qu’elle se décide à me le rappeler, je trouverai une excuse pour pas le faire. Si elle s’en souvient, d’ailleurs. Y’a moyen qu’elle oublie. D’accord, c’est plus souvent moi qui oublie les trucs, mais quand même. Nouveau baiser de sa part, nouveau sourire de la mienne. J’aime vraiment bien quand elle fait ça. Ça me donnerait presque la gerbe, parce que putain ça fait couple gnangnan à la con et j’aime pas ça du tout, mais en fait j’adore ça. Fait chier. Fait presque autant chier que sa remarque d’après, parce que je sais que je suis pas vraiment le plus doué, mais quand même. Je fais claquer ma langue, grogne... Et puis petit sourire, quand même.

« Eh, si t’es pas satisfaite du service, personne te force à y revenir. Mais vu que tu continues à vouloir de moi c’est que même en moins de quinze minutes j’arrive à te faire voir des étoiles, grognasse. »

Une de mes mains remonte jusqu’à sa taille, se glisse lentement sous son haut. Caresses du bout des doigts, sa peau aussi douce que je l’ai laissée y’a deux mois. Je bouge un peu, histoire de pouvoir laisser courir le bout de mon nez juste sur l’arrête de sa mâchoire, dépose un baiser dans son cou, puis un deuxième, avant d’y aventurer le bout de ma langue, morsure légère déposée dans mon sillage... Avant de reprendre ma position initiale.

« M’enfin p’t’être que t’es pas satisfaite. Tant pis. »

AVENGEDINCHAINS
Camille Langdon
Camille Langdon
★ Born to be brave
Messages : 108
Date d'inscription : 21/02/2024

# 04.03.24 17:50


Guess that’s my life, now.
feat   @Raffaele Bianchi  

La situation te va. Pourquoi penses -tu à ça tout d’un coup ? T’en sais rien, ça vient juste de te monter au cerveau à l’instant en le voyant là contre toi, en l’entendant s’amuser de toi et de tes commentaires. Étrangement, là, tout va bien. Là, t’as rien à redire à l’Univers. Tu pourrais fermer les yeux, te reposer, tu sais qu’au réveil il serait là. Et l’idée te perturbe autant qu’elle te plaît. Vous êtes bizarres tous les deux, à ne pas se passer de l’autre malgré le fait de ne pas vouloir prendre trop d’aises. Soupir long, un p’tit Mario Kart ? Okay, tu pourrais faire avec. Tu t’en fous toi, de ne pas avoir ta partie de jambe en l’air si il ne veut pas. Si il préfère sa soirée à te jeter des carapaces bleues dans la tronche pour tenter de gagner. Tu te fous de la soirée, de la nuit tant que c’est avec lui. Oh Gods, tu pourrais t’écoeurer seule si tu devais t’écouter. Sauf que tu t’écoutes que trop peu, ce qui n’est pas plus mal avec lui. Ne pas s’écouter, mettre l’esprit sur pause en sa présence pour ne pas commencer à trop réfléchir au pourquoi du comment ce type arrive à te donner l’impression qu’au final la banalité d’un visage connu le matin n’est pas une si mauvaise chose. Le baiser déposé, le sourire faussement innocent, bordel il t’amuse plus que ce qu’il faudrait. L’étreinte reste, douce, délicate, tes mains jouent toujours dans ses cheveux parce que t’as pas envie de les lâcher, de quitter la douceur.

Il parle de rendre service. Après-tout n’est ce pas là une bonne chose ? Rendre service à son prochain ? Oh, bien sûr que si. Et ça t’amuse. De toute manière c’est comme ça que ça fonctionne entre vous, il te rend service, tu lui rends service, et le Monde continue de tourner en rond. C’est comme ça que ça fonctionne hein ? Non. Enfin, oui. Totalement. Enfin, c’est comme ça que t’as toujours fonctionné hein ? Tout du moins entre vous parce qu’après tout, pourquoi ne pas faire autrement que comme ça. Si pas satisfaite du service, t’as qu’à aller voir ailleurs. Sauf que eh, t’arrive plus vraiment à aller voir ailleurs, t’as plus spécialement envie d’aller voir ailleurs, ailleurs c’est nul, ailleurs c’est trop sérieux, ailleurs c’est lourd. Avec lui c’est pas sérieux, avec lui, vous pouvez vous taper votre plus gros fou rire suite à un mouvement, à une photo, à quelque chose qui pousserait quelqu’un d’autre à stopper en plaintes là où avec Raffa .. C’est Raffa quoi. Avec Raffa c’est léger, c’est gamin, c’est prise de tête sans l’être. Pichenette offerte sur le grognasse. Merdeux de première et pourtant, t’en souris. T’arrive jamais à mal prendre ce genre de situation avec lui.

Connard va. Tu m’dis grognasse mais t’es pas mieux. Tu m’fais voir des étoiles parce que j’le veux bien.

Et ça recommence, l’amusement de sa personne. L’insolence sous couvert d’innocence. Sa main trouve ta peau et tu ne retiens pas le sourire amusé qui trône sur tes lèvres. Ce serait bizarre de dire que sa main te plaît toujours autant ? Que là ou les mains d’autres te poserait problème, la sienne ne te gêne en aucun cas, la sienne, ta peau l’aime toujours autant, la preuve en est avec le frisson qui te remonte le long de la chair. Il s’amuse avec tes réactions et bien entendu tu le détestes pour ça. Menteuse. T’arrive pas à le détester. Tu sais pas le haïr, même quand il te sort par les yeux, même quand t’as qu’une envie c’est le sortir de ta vie pour ne pour être tranquille et t’assurer qu’au moins, il finira pas par blesser quoi que ce soit chez toi. T’arrives jamais à le sortir de ta vie. Ce type c’est un subtil mélange entre un poison et une bonbonne d’oxygène. T’as besoin de lui autant que tu n’en veux pas au milieu. Un baiser est glissé dans ton cou, délicatement, juste assez appuyé pour donner envie de plus puis .. plus rien. Il reprend sa place à la manière d’un chat retournant sur son tapis pour se prélasser. Au final, ta main glisse, venant frôler sa nuque avec délicatesse, les ongles jouant sur le derme alors que les yeux se ferment dans un bourdonnement léger. Peut-être que t’es pas satisfaite, tant pis. Tant pis pour qui ? Toi ? Lui ? Punitif un peu comme manière de faire.

J’ai jamais dit que j’étais pas satisfaite. Si je l’étais pas comme tu dis, crois moi que tu serais pas là. Et moi encore moins.

Menteuse. Encore et toujours. Même si tu venais à ne pas être satisfaite, tu resterais. Parce que c’est comme ça que ça marche chez toi. Un coup d'œil sur ton portable, encore un peu à attendre. Tu pourras toujours lui sauter dessus plus tard. Enfin, vous pourrez sans doute vous sauter dessus mutuellement sous l'œil semi-accusateur du Pape. Sauf si il vous regarde jalousement. Un mix des deux ? Sans doute. D’ailleurs, il est où le Pape ? Un regard rapide sur les murs, t’es certaine de ne pas y avoir touché pourtant.

J’y pense mon chaton. Il est où le Pape ? Ton montage du Pape hein .. Le vrai j’me doute bien qu’il est tout sauf ici. Autre chose à foutre le vieux.

Retenir la blague sur les enfants de chœur, retenir toute idée malsaine pouvant germer dans l’esprit alors que tu finis par glisser ta main dans son dos, traçant des symboles qui ne doivent sans doute faire aucun sens. Les ongles traçant sa peau alors que tu bouges pour un peu mieux t’emprisonner sous lui. Puis, ce sont tes lèvres qui glissent sur lui, sur son front, le haut de ses joues, son nez. Tu cherches pas forcément à le chauffer, tu sais que vous avez passé cette étape là vous deux. Tu profites juste de sa peau sous tes lèvres. Il t’avait manqué à ce point. Ouais, sans doute. Et bordel c’est aussi bon qu’effrayant.

10 minutes avant que ça arrive. J’te propose qu’on commence par un Mario Kart, qu’on mange et ensuite .. On voit c’que la flemme dicte ? Pas comme si on avait toute la nuit de toute manière.
 

PRETTYGIRL
Raffaele Bianchi
Raffaele Bianchi
★ Last night
Messages : 12
Date d'inscription : 25/02/2024

# 06.03.24 21:41

Raffa & Cam
guess that’s my life, now


Ça soupire quand je parle de Mario Kart. Visiblement, je suis pas le seul à qui ça a manqué, tout ça. Est-ce que c’est parce que je suis un obsédé ? Ou est-ce que c’est parce que c’est elle qui m’obsède ? Oulah, Raffa, va falloir se calmer, là. N’importe quoi, moi. Penser à autre chose, pas au fait que y’a peut-être une raison que j’arrive pas à me décider à coucher avec qui que ce soit d’autre, parce qu’il y a toujours sa petite tête qui pop dans mon esprit quand j’embrasse quelqu’un d’autre, que ça me rappelle toujours qu’elle me manque et qu’au fond je préfèrerais être avec elle. Pichenette de sa part que j’essaie même pas d’éviter, parce qu’elle me fait rire avec sa force de mouche. Sourire de con, parce que c’est ce qui me définit le mieux, petit mouvement des sourcils pour la faire rire quand elle me dit qu’au fond c’est parce qu’elle le veut bien. C’est sûrement pas faux, mais je vais pas lui dire ça. Hors de question de lui faire croire qu’elle peut avoir raison, même sur un truc aussi débile que ça. Et puis je continue à l’embêter, being a fucking tease because I can, souris contre sa peau en la sentant frissonner. J’aime l’idée qu’elle réagisse aussi vite, l’idée de la connaître aussi bien, de savoir exactement où appuyer pour la faire partir au quart de tour. Dans tous les sens du terme, d’ailleurs. Un mot de traviole et je sais qu’elle peut s’énerver, même si je saurai me faire pardonner tout aussi rapidement. Toujours trouver les bons mots pour la faire changer d’humeur, c’est un peu mon super-pouvoir perso. Super-pouvoir carrément pété, mais c’est pas comme si j’essayais de sauver la veuve et l’orphelin avec. Est-ce que je pourrais, même ? Peut-être qu’en vrai j’ai un autre super-pouvoir. Faudrait que je cherche. Ou pas, je pense que je finirais par me faire mal. Sauf si mon pouvoir c’est d’être invincible. Comment je saurai si je suis invincible ? Je vais pas me jeter d’un immeuble, quand même ? Peut-être un petit immeuble... C’est quoi la hauteur minimum à partir de laquelle on s’éclate comme une crêpe ? Peut-être qu’elle sait, Camille. Elle sait plein de trucs. Elle sait me rendre la monnaie de ma pièce, laisser glisser ses doigts sur ma nuque. Ça me fait soupirer, de la meilleure des façons. J’ai l’impression d’être chez moi quand elle fait des trucs comme ça. Alors que j’ai jamais vraiment été chez moi nulle part. Peut-être que c’est pas vraiment ça comme impression, en fait. Comment je pourrais savoir ce que ça fait, de se sentir chez soi ? Trop bizarre. Faut que je ferme ma gueule. Ouais, ferme ta gueule, Raffa. Sourire heureux – peut-être même un peu fier – qui étire mes lèvres quand elle affirme qu’on serait pas là si elle était pas satisfaite. Petit égo de mâle content, il nous en faut apparemment peu. Et puis une question, je fronce les sourcils, rouvre les yeux. Me serais bien endormi, moi. Le pape ? Qu’est-ce qu’il a le pape ? Clignement d’yeux, seconde de silence.

« Ah. Euh... J’ai failli coucher avec un catholique avant de partir sur la tournée, là. Il a trouvé ça offensant donc je l'ai enlevé. Il était vraiment pas drôle ce mec. Au final on s’est juste embrassés, j’avais pas envie. »

Pourtant, généralement, ça passe mieux avec les mecs. Mais je pense que l’idée de pas avoir la tronche du pape en train de fumer ça m’a trop rappelé qu’à la base, c’est comme ça qu’on est restés potes. Tout me ramène à elle, en fait. Toujours. Ou peut-être que je ramène tout à elle. J’sais pas. Elle bouge, y’a ses lèvres qui se posent un peu partout où elles peuvent. Elle parle, mais j’en ai un peu rien à foutre de la bouffe, là, tout de suite. Alors je me contente de fermer ma gueule, pour une fois, et de bouger. Je me retrouve au-dessus d’elle, une main dans le bas de son dos, l’autre sur sa joue, l’embrassant avant qu’elle puisse me demander ce que je fous. Pas de précipitation, pas de mains baladeuses. Juste ses lèvres contre les miennes et ça me fait un bien fou. Et puis je finis par me redresser légèrement, sa lèvre inférieure entre mes dents moins d’une seconde, ça me fait sourire comme un connard.

« Tu... J’suis content que tu sois là. »

Tu m’as manqué. Sauf que ça sortira pas de ma bouche, pas question. Pas moyen de lui dire ce genre de trucs complètement sappy, qui me feraient passer pour ce que je suis pas. Je suis pas son mec. C’est pas ma meuf. On s’entend juste bien, et on passe du bon temps ensemble. Y’a rien de plus, y’aura jamais rien de plus. Parce que plus, ça veut dire des embrouilles. Des emmerdes. In fine, ça veut dire un départ. Et c’est hors de question, ça. Pas moyen.

« On fait c’que tu veux, je m’en fous. »

Jamais capable de prendre la moindre décision. Bienvenue dans ma tête de con.

AVENGEDINCHAINS
Camille Langdon
Camille Langdon
★ Born to be brave
Messages : 108
Date d'inscription : 21/02/2024

# 21.03.24 17:09


Guess that’s my life, now.
feat   @Raffaele Bianchi  

Tu m’as manqué. Dis, tu crois qu’il existe un monde dans lequel j’arrive à te le dire ? Parce que je le pense, c’est sans doute le pire. Je le pense sincèrement mais je n'arrive pas à te le dire. J’suis bête je pense. Ou légèrement orgueilleuse ? Peut-être un mélange des deux. Je sais juste que tu m’as manqué. Que j’aime bien t’avoir avoir moi. Et que même si l’envie était là, je ne pourrais pas me passer de toi. Baiser qui n’a rien d’un de ces baisers d’adolescent en rut. Un baiser simple, sans précipitation, sans mains qui se promènent comme si elles étaient chez elles. Juste un baiser entre toi et moi. J’pense que c’est notre manière de le dire ce fameux “Tu m’as manqué.” parce que j’crois qu’il n’y a que comme ça qu’on arrive à se faire comprendre les choses sans passer par les mots. Je te laisse parler parce que bordel ce que je peux aimer le son de ta voix. C’est normal ça, d’aimer autant la voix de quelqu’un ? J’sais pas. Mais ta voix elle me tire toujours un sourire un peu niais, tu sais, les sourires dont on se moque toi et moi bien souvent. T’es content que je sois là, si tu savais comme je le suis aussi. Si tu savais comme les deux mois ont été d’une longueur interminable. Deux mois à me sentir bizarre, comme si il manquait une pièce importante à un puzzle habituellement complet. On fait ce que je veux, tu t’en fous. T’es incapable de prendre une décision et autant ça m’éxaspère chez les autres, autant chez toi, je m’en tape. Je prendrais la décision pour deux, ça me va, tant que t’es content des choix faits.

Contente que tu sois rentrée.

Contente que tu sois là. Contente que tu n’ai pas eu une épiphanie soudaine, que tu n’ai soudainement pas eu envie de me dégager de ta vie. Tu pourrais en soi, je me doute qu’un jour tu trouveras sans doute mieux que moi et franchement ? Je pourrais pas t’en vouloir, à mes yeux la finalité est la même. J’suis faite pour personne, parce que c’est de famille je pense, de n’être pour personne. On fait ce que je veux. Mais j’sais même pas ce que je veux hormis toi ? J’sais même pas ce que je veux vraiment au final. J’te veux toi mais j’ai peur de plus te vouloir au bout d’un moment. J’veux tes bras autour de moi mais en même temps j’veux pas que tu prennes trop de place. J’veux te manquer quand j’suis pas là mais de l’autre côté je supporte pas que tu me manques quand t’es plus au milieu de mes affaires. J’sais pas ce que je veux, j’sais jamais ce que je veux. Là tout de suite ? J’veux que tu restes contre moi, j’veux qu’on passe une soirée à ne penser à rien, à juste profiter.

.. J’veux un câlin déjà.

Je sais que tu vas sans doute râler, dire que c’est gnangnan et cliché mais franchement ? Je m’en fous, je veux juste un câlin. J’veux avoir le droit de penser comme une gamine l’espace de cinq minutes. J’fais même pas attention que j’enroule mes bras contre toi, je capte juste quand mon front trouve le tien et que le soupir me quitte plus vite que prévu.

J’veux juste rester un peu comme ça .. Promis je te lâche après.

Promis, après je te rends ta liberté, je sors de tes pattes, je remets le masque de l'emmerdeuse, de celle qui aime te faire tourner en bourrique. Après ce léger moment de vérité, je remets le nez rouge du clown, c’est promis. T’as pas besoin de me voir comme ça, clairement. En fait, t’as besoin de me voir comment ? J’en sais rien, mais j’vais pas mentir que j’ai un peur. Et si t’aimais pas ce qu’il devait y avoir sous le masque, sous ce que je porte pour que les autres ne s’inquiètent pas de moi ? Tu l’as déjà vu pourtant, parfois, jamais trop souvent mais t’as déjà eu affaire à ça alors dans un sens j’me dis que tu en auras sans doute rien à foutre. Mais y’as toujours une petite partie de moi, tu vois de quoi je parle ? T’as peut-être la même chose quelque part, j’suis pas sûre. J’me demande si parfois tu te poses trente millions de questions parce que t’as pas l’air d’être de ceux qui réfléchissent trop. Sans déconner ? Je t’envie de ça. Le baiser que tu m’as offert sans rien demander, je te le rend, juste parce que j’aime le rendu de tes lèvres sur les miennes, juste parce que c’est toi et moi. J’crois que c’est juste parce que c’est toi en fait.

Moi j’dis, on bouffe parce que j’ai faim. Et ensuite, on avise. Flemme de réfléchir pour le coup.

Flemme de calculer quoi faire pour passer une bonne soirée, une soirée avec toi de toute manière c’est forcément une bonne soirée. Ton dos retrouve mes mains, j’adore faire ça, passer mes mains dans ton dos, dessiner des figures qui n’ont aucun sens sur ta peau, ça m’apaise un peu quand même et je sais que t’aime ça. Ouais, j’crois que j’ai compris pourquoi tu me manques même quand t’es là. Juste parce que c’est toi. Parce que je crois que moi sans toi c’est une équation impossible à résoudre. C’est genre .. Improbable ? J’y arrive pas tu sais, à imaginer un moment de ma vie sans toi dedans. Tu prends de la place Raffa’, mais bordel j’crois que je veux personne d’autre à cette place là. J’pense que c’était la tienne depuis le début. Mais t’en sauras rien, parce que j’pense qu’au fond j’continue à me mentir à moi-même, à me dire que c’est pas vrai, que t’es juste un de ces potes avec qui on a un lien assez impossible à décrire. Alors pourquoi toi et moi, quand on est ensemble on a le bonheur aux lèvres ? Pourquoi même quand tu m’énerves, j’arrive pas à te haïr ? Bonne question. J’ai pas envie de réfléchir j’ai dis, j’veux juste profiter. De nouveau un baiser, j’pense que je dois te le demander silencieusement, parle moi de ce que tu veux, fais ce que tu veux, mais ne me laisse pas réfléchir de trop s’il te plaît.
 

PRETTYGIRL

- ★ -


┗ Life is a highway. ┛
ஃ Where the brave are free and lovers soar, come ride with me to the distant shore. ஃ
Raffaele Bianchi
Raffaele Bianchi
★ Last night
Messages : 12
Date d'inscription : 25/02/2024

# 14.04.24 23:18

Raffa & Cam
guess that’s my life, now


Si j’avais un coeur, quelque part sous la graisse et la cage thoracique en papier mâché, je pense qu’il se serait arrêté, là. Parce que tu me dis que t’es contente que je sois rentré et que ça me fait putain de plaisir. Presque envie de sauter de joie, sur place, comme un gosse excité. Moi aussi je suis content d’être rentré, et peut-être que ça a un peu un rapport avec le fait de t’avoir dans mes bras, de t’avoir rien que pour moi. Mais peut-être pas, aussi, parce que j’suis pas un canard. Faut pas déconner. Quoiqu’en vrai, si tu me le demandais, j’crois que je pourrais devenir le pire canard qui soit. Le genre de mec qui suit sa meuf partout, pas pour l’espionner mais juste pour être avec elle, grands puppy-eyes toujours collés sur toi pour être sûr que tu te lasses pas de m’avoir derrière toi. Sauf que t’es pas ma meuf, parce que c’est pas mon genre d’avoir une meuf, ou un mec. Je suis bien seul. Enfin, seul mais avec toi, aussi. Le jour où tu feras plus partie de ma vie, ça va faire bien putain de vide. Baiser sur ton front en guise de réponse à ta remarque, puis je te dis que je m’en fous, parce que c’est vrai. On fait ce que tu veux tant que je suis avec toi. Ok, je sais pas prendre de décision, mais c’est pas comme si pouvait y en avoir une mauvaise. Tant qu’on fait un truc ensemble, même si c’est juste être assis l’un à côté de l’autre à rien foutre, à doom-scroll sur nos téléphones, ça me va. Et là, tu m’achèves. Parce que t’es adorable, à me demander un câlin comme si t’étais pas déjà dans mes bras, comme si ça allait me gêner de te serrer encore un peu plus fort. Mais je suis un connard, alors je fais claquer ma langue, lève les yeux au ciel. Je me retiens de dire un truc, parce que j’ai peur que ça trahisse le fait que j’en ai autant putain d’envie que toi. J’ai même pas le temps de dire ou faire quoi que ce soit, de toute façon, que t’es déjà enroulée autour de moi comme un koala sur son eucalyptus. Alors moi aussi, je te serre un peu plus, frotte le bout de mon nez contre le tien. Tu me dis que tu veux rester un peu comme ça, j’ai envie de surenchérir et te dire que c’est ok de rester comme ça pour le reste de la soirée si tu veux. Tu parles du programme, je t’écoute même pas, te lâche un « hmhm » juste pour faire genre que si. Sauf que non. Parce que j’ai ton parfum dans les narines, tes mains qui s’accaparent mon dos juste comme j’aime que tu le fasses, et que tout à coup y’a plus rien. Y’a pas de soirée, pas de boulot chiant, pas de monde. Y’a que toi. Et putain ce que je peux me détester de penser comme ça. Je devrais pas, c’est dangereux. Y’a jamais rien de bien qui sort de toutes ces histoires. Et puis, de toute façon, y’a pas d’histoire. T’es juste ma pote. Une pote un peu spé, un plan cul qui a dérapé en ce truc chelou, mais rien de plus. Vouloir plus, avoir plus, c’est risquer de plus rien avoir. Et ça je peux pas. Je sais pas qui embrasse qui, mais on s’accapare à nouveau le souffle de l’autre, et j’avoue que ça commence à me donner envie de rien faire d’autre que ça. Retrouver ta peau, tes lèvres, te retrouver dans ton entièreté. En fait, je crois que c’est une question de ça. D’entièreté. Plus j’y pense, plus ça me frappe. Peut-être pas aussi violemment que quand c’est toi qui me frappe, mais quand même. Je crois que je suis entier que quand je suis avec toi. Débile, gnangnan... Mais vrai. Dès que je m’éloigne un peu trop, j’ai l’impression de perdre un bout de moi, un bout de ma personnalité, un bout de truc indescriptible qui est intrinsèquement lié à toi. J’abandonne tes lèvres, dévie à nouveau vers ta mâchoire, ton cou. J’y trouve mon spot préféré, juste à la base de ton cou, et joue de ma bouche pour y laisser ma trace. C’est assez bas pour que tu puisses le camoufler facilement si tu le veux, assez haut pour que tout le monde le voie si t’en as envie. Tu m’appartiens pas, mais j’aime bien te laisser ce genre de cadeaux, ces souvenirs de nos moments, parce que je peux pas te laisser grand-chose d’autre. J’ai pas une thune pour t’acheter des cadeaux, mes photos sont trop moches pour que tu les imprimes et les foute chez toi, et puis j’ai aucune autre idée. Alors je me grave dans ta peau, même si parfois ça te fait râler, juste histoire de te faire sourire quand tu croiseras ton reflet dans un miroir. Une fois satisfait, je me redresse, vole à nouveau tes lèvres, bouge légèrement contre toi, m’arrête net. Léger rire de ma part.

« Alors visiblement y’a pas qu’à moi que t’as manqué. »

Toujours aussi beauf. Tu m’aimes comme ça, t’façon. Je t’aurais bien fait la blague du briquet dans la poche, mais j’ai quand même un peu plus d’estime de moi que ça.

« T’es sûre que tu veux manger ? »

Pas que j’aie pas faim – même si je suis dans un état constant d’en avoir rien à foutre de manger ou non – mais là j’avoue que ça m’emmerderait qu’on s’arrête en si bon chemin. Sauf qu’on m’a appris les bonnes manières et que c’est hors de question que je continue si t’as pas envie. Comme d’habitude, prêt à m’arrêter au moindre regard un peu moins chaud de ta part, à réfréner mes ardeurs si c’est de ça que t’as envie. Mario Kart et une pizza, c’est bien aussi.

AVENGEDINCHAINS
Contenu sponsorisé

#
Sujets similaires
-
» Alexis Baker ♫ Life's life amiright
» Camille Langdon ♫ I like myself like this.
» Camille ♫ @camzilla
» Camille • Do you like walking in the rain ?
» Rainbow Road | Camille & Nathanaël

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sauter vers: