Journée aussi longue que la queue tendue d’un rat mort. Elle s’emmerde. Et pourtant, elle adore son travail, elle adore les lieux, l’ambiance et même - ça peut sonner très bizarre - l’odeur de la boutique. Un regard à la caméra qui la fixe. Elle lui tire la langue, la fausse blondasse. Soukaina sait que c’est enregistrer, pour éviter les vols, ouais, surtout pour la faire chier. Elle en rit, de cette pensée intrusive alors qu’elle laisse son corps fin s’avachir sur le comptoir, ses épaules couvertes par sa longue chevelure. Un long soupir, vous savez, celui bien exagéré des personnages secondaires que l’on rencontre dans les jeux de rôles. Tout juste. Ce soupir bien long, bien appuyé. Elle, ce qu’elle aime, dans son boulot, c’est aider les gens indécis à trouver THE film pour leur soirée en amoureux, pour leur soirée horreur. Petite clochette. Tête relevée tel un suricate. Quelqu’un ? Non. Juste un ado qui s’amuse à pousser toutes les portes.
“Ouais c’ça barre toi avant qu’j’appelle ta darone p’tit merdeux !”
C’te fille ? C’est moi. Pas très glorieux hein, ouais non. J’ai le langage d’un gars du bled. C’est moche, des mots pareils, dans la bouche d’une fille, mais vous m’direz, j’en ai pas grand chose à foutre. Là, j’me fais juste chier et ce chiard vient, en plus m’emmerder. Moi j’vous dis, c’est une journée à rester couché, avachis là, sur le lit, sous les couettes, avec un bon film bien naze à la télé, avec une pizza sur le côté. M’enfin. Voilà, ça, c’est moi, qui m’emmerde comme un rat mort au boulot parce que personne ne vient en journée choisir un film. Ils viennent tous en sortant du taf, à quelques heures de la fin de mon service et franchement, franchement c’est casse-nouille. Parce que du coup, j’ferme jamais à l’heure ! L’patronne y va finir par me tuer un jour. Mais bon. Le client est roi, gneuhgneuh.
Elle décide de bouger son petit cul du comptoir, après tous, les retours de films ne vont pas se faire seuls. Soukaina avait sans nul doute oublié cette partie ingrate dans son travail. Parce qu’une fois que vous avez choisi votre film et que vous l’avez rendu, bah faut bien que quelqu'un range les dvd dans le bon registre et aille remettre les boîtes à l’heure place. Parce que vous avez cru que j’allais laisser les dvd dans les boîtes ? Vous êtes mignons. Pile de boîtes dans les bras, un nouveau regard à la petite caméra de surveillance avec un large sourire. Regardes bien, j’bosse, tu peux pas m’virer, cheh. Il ne faut pas croire. Soukaina aime beaucoup sa patronne. Et c’est réciproque, elles aiment juste beaucoup trop se chercher. Bien trop pour leur propre bien. Un jour ça va mal finir mais elle n’y pense pas la presque trentenaire. Tout bien rangé, elle se permet de flâner dans les allées, comme si elle cherchait elle–même ce qu’elle allait bien pouvoir regarder ce soir, avec son plat de nouilles et son soda. Parce qu’elle et la bouffe, c’est une grande histoire d’amour. La bouffe, ça peut pas vous trahir. Ni forcer. Ni siffler. La bouffe, c’est la vie. Le gras, c’est la vie, même si sur elle, ça ne se voit pas qu’elle est capable de manger fast-food midi et soir pendant deux jours à la suite. Métabolisme rapide qu’ils disent, moi j’trouve pas, j’slay juste, c’est tout. Nouveau petit tintement de clochette. Un regard entre les deux allées, une jambe tendue - très gracieux tout ça - et la langue tirée. Client particulier qui vient de passer la porte. Elle en a déjà le sourire jusqu’aux oreilles. Cette venue signe l’heure de la pause café, clope, pop corn et gossip.
“Monty ! Bouges pas j’arrive !”
C’est une habitude entre eux, à force, d’inaugurer le squatte du Montoya par le saint café et la sainte clope.
PRETTYGIRL
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┗ Soukaina ┛
ஃ Queen • On est les pirates de la ville, ceux qu'on envois dans les asiles, dans les caves on se maquille et une fois par an on défile.ஃ
Putain, je me fais chier. J’ai la dalle, j’ai pas envie de courir pour choper un portefeuille ou deux et j’ai surtout envie de glander. Debout devant mon réfrigérateur vide, je contemple les tablettes sales de quelques liquides louches comme si de la nourriture comestible allait y apparaitre comme par magie. Il serait beaucoup plus simple de sortir de chez moi, entrer chez Nanny et lui piquer une pomme ou deux, mais ma vieille grand-mère méritait mieux qu’un petit-fils qui la volait. C’est bien la seule personne au monde qui a cru suffisamment en moi pour m’aimer un peu, je ne peux pas lui dérober quoi que se soit, même quelque chose d’aussi simple qu’une pomme. J’crois que si je veux bouffer, j’ai pas trop le choix de quitter mon petit appartement miteux et mal chauffé pour me trouver quelque chose de pas trop mal à digérer.
C’est donc vêtu d’un vieux jeans troué (avec des vrais trous hein, pas ces frocs déjà troués et hors de prix que d’autres achètent pour faire genre) et d’une chemise noire que j’ai piquée il y a quelques semaines que je me suis faufilé dans le tumulte de New York, sans plan précis à l’esprit. Un jour, je réussirai à créer une vidéo qui me propulsera au sommet de la gloire…un jour, je n’aurai plus jamais faim ou froid. Je ferai la fierté de Nanny et je la tirerais de cet appartement pas adapté à ses besoins de plus en plus grandissants.
Un jour, ouais…
Mais c’est difficile de faire une vidéo de musique quand on a plus de guitare. Pourquoi j’ai vendu la mienne pour acheter de la putain de came? Quel con j’suis, parfois!
Je quitte donc le Bronx pour me trainer les pieds dans un quartier moins désespérant, tentant d’éviter les mecs à qui je dois du fric et les flics qui cherchent toujours un moyen de me coincer. Ma gueule commence à être un peu trop connue dans le Bronx, mais pas pour les bonnes questions. Le ventre grognant de plus en plus fort, je laisse le hasard diriger mes pas jusqu’à Brooklyn sans réelles arrières pensées. Chienne de journée quand même! C’est en passant devant un vieux commerce de télévisions venant d’une autre époque qu’un éclair de géni traversa ma petite tête de dégénérée. Bha ouais, mon tracteur préféré allait sans doute trouver le moyen de me distraire! Avec elle, y’a toujours moyen de foutre la merde, même en tentant de rester sage! Je n’ai pas encore atteint club vidéo que je souris, déjà plus heureux. Soukaina allait bien trouver quelque chose pour égailler ma journée, elle y parvient toujours! J’ai à peine le temps de pousser la porte de sa boutique que déjà, elle m’interpelle. Ça c’est une pote, toujours prête à prendre sa pause dès que je pointe le bout de mon museau.
« J’vais bouger, mais pas trop loin, t’inquiète! » Lançais-je en me dirigeant vers le comptoir de location où plusieurs friandises attiraient les regards.
Je passe derrière le comptoir sans aucune gêne, j’ouvre la porte vitrée et huileuse de la machine à popcorn et je verse les grains éclatés dans un sac immense tout en sifflant comme si le tout était tout à fait normal.
« J’sais que je me répète, mais borde, qui loue encore des DVD aujourd’hui? Je sais même pas si y’a des mecs qui vendent encore les bidules pour les écouter, ces machins » Me moquais-je en revenant dans la salle et en ouvrant n’importe quel boitier au hasard.
Avec un peu de chance, elle aurait tellement peur que je foute le bordel qu’elle se dépêcherait à venir me rejoindre pour fumer une clope ou deux.
« Ça ferait de sacrés frisbees, mine de rien! » Rajoutais-je en sortant un disque du boitier que je tenais entre les mains. « OH MERDE! On pourrait les découper et faire des étoiles de Ninja! » Rajoutais-je, frappé par cet éclat de géni tout simplement génialissime.
Il a à peine le temps de passer la porte qu’elle l’interpelle. La blondinette reconnaît ses amis entre mille. Car même si elle est un animal sociable, elle a ses limites et rares sont les hommes dans sa vie. Il promet de ne pas bouger le temps qu’elle finisse de ranger ce qu’elle a dans les mains. C’est parfait. Elle a tout juste le temps de ranger ce qu’elle a besoin de ranger. Puis elle l'entend, cette tête de nœud qu’elle apprécie de tout son cœur. Elle l’entend passer de l’autre côté du comptoir et s’apprête à l’engueuler comme un poisson pourri avant qu’elle ne se souvienne que la vieille machine à pop corn se trouve, justement, derrière le comptoir. Sou’ possède cette tolérance auprès de sa patronne, Logan est le seul - sans doute avec Minho et Elio - à avoir le droit de passer derrière le comptoir pour sortir le pop corn. Et uniquement le pop corn. Lorsqu’elle revient, elle le voit s’exclamer devant les divers DVD qu’il lui restait à ranger. Qui loue encore ces vieilleries. Il se moque. Il n’est même pas sûr, le brun, que des gens vendent encore les lecteurs qui vont avec. Elle passe de l’autre côté, pour rejoindre Logan avant de lui prendre le DVD des mains avec douceur.
“Tututu ! Poses ça ou j’vais m’faire virer … bah écoute y’a des vieux, surtout des vieux en faite, qui aiment bien se remater les films de leur jeunesse … ou du porn.”
Délicatesse repassera plus tard. La vulgarité d’un bulldozer dans la bouche, la demoiselle. Elle range le DVD dans sa petite pochette, dans sa petite boîte avec attention. C’est qu’elle y tient, Soukaina, à son boulot. C’est ce qui lui permet de ne pas squatter chez sa famille. C’est ce qui lui assure un minimum d’indépendance. Pas qu’elle n’a pas envie de jouer les princesses chez son frère ou l’une de ses sœurs mais Sou’ aime un peu trop son indépendance et son petit studio un peu cracra en bordel.
“... Tu m'épuises Monty ! Même si tu as entièrement raison … ça ferait un super frisbee. Mais non ! Hors de question ou la patronne va faire du frisbee avec ma tête.”
Et il a une nouvelle idée de merde. Soit disant éclat de génie. En faire des shuriken. Des étoiles de ninja. Il faut qu’elle soit honnête deux petites minutes, la benjamine Al-Sayed. Elle aime beaucoup son humour, elle trouve ça même hilarant de faire des étoiles avec les DVD mais elle ne peut pas se permettre d’éclater de rire. Le regard lourd de sens. Celui bien sérieux, qui juge mais le sourire large aux lippes, elle ne sait pas rester sérieuse la pauvresse. Elle lui offre une petite tape sur l’épaule, avec sa douceur et sa fausse délicatesse habituelle.
“Aller frisbee-man, prend le pop corn, j’fais le café et j’te paies la clope.”
Tout pour l’éloigner du comptoir ? Oh que oui.
PRETTYGIRL
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┗ Soukaina ┛
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Elle me fait marrer Soukaina. Elle a tellement peur de perdre son boulot qu’elle a tendance à jouer à la mère avec moi. Ne fait pas ça, ne touche pas à ça, dépose le bidule, tu vas te faire mal! Enfin, je suppose que c’est ça une mère, je ne peux pas trop dire, j’en ai jamais eu une. J’sais bien qu’elle a peur de perdre son emploi, mais comment lui expliquer que personne ne veut bosser ici… j’suis prêt à parier le fric que je n’ai pas encore voler que ça va fermer dans quelques semaines, maximum. Personne de ma génération ne connaît le fonctionnement d’un lecteur DVD, Netflix et Disney + à clairement remplacé tous ces bidules inutiles qui prennent beaucoup trop de place dans un appartement. Pour ma part, j’ai pas les moyens pour me payer aucun DVD ni aucun abonnement à une plateforme de streaming, alors ça règle direct le conflit d’intérêt! J’crois que je n'ai même pas payé ma facture d’électricité et mon loyer ce mois-ci alors bon…
Ma potesse m’arracha le DVD que je tenais dans mes mains tout en me disputant, avant de m’expliquer qui était la clientèle cible de ce commerce d’une autre décennie. Des vieux mélancoliques et pervers…ça c’était joyeux. Est-ce qu’il lui arrivait parfois de se faire tripoter par un vieux voulant tester…la réalité 3D? Sûrement, les gens ne sont pas très sains d’esprit dans la région, lorsque le soleil disparaît derrière le smog et les bâtiments de bitume. “Du porn? Quoi, ils n’ont pas le net tes pervers? Parce que bon…du porn, il y en a partout et si t’aime pas, tu clique sur un autre lien alors que là, si tu loue un machin comme ça, tu es coincée avec Solange la coquine poilue des années 70” Fis-je remarquer en plissant les yeux, un air de pure polissonnerie marqué sur mon visage.
J’ai pas trop de tabou, parler de porno ne me dérange pas du tout. Tourner dans un porno ne me dérangerait pas non plus, si ça payait bien, mais ça, c’est une autre histoire. J’ai pas encore perdu l’espoir de percer en musique alors pour l’instant, vaut mieux éviter les situations qui pourraient me porter préjudice si je venais qu’à devenir famous, un jour. Je soupire lorsqu’elle m’interdit de transformer les disques en frisbee, mais je comprends bien son poing. D’ailleurs, je me tourne vers la caméra qui est pointée sur nous et je fais un grand salut enthousiaste. “Salut beauté, t’aime ce que tu vois?!” Lançais-je à la caméra avant de lever ma chemise pour montrer mes abdos tout en faisant un clin d’oeil coquin. “Voilà, elle devrait te pardonner mon intrusion avec ça” Rajoutais-je en me tournant vers Soukaina comme si de rien était. Ouais…je suis un peu débordant d’énergie comme mec, vous avez remarqué?
Je me glisse derrière le comptoir pour attraper du pop corn tout en continuant à babiller joyeusement et mon sourire de dingue s’élargie lorsqu’elle mentionne la clope et le café. “Super! C’est la meilleure nouvelle de la journée!” Dis-je en lui saisissant la main pour qu’on puisse se diriger vers l’extérieur de la boutique, là où on pourrait fumer en toute tranquillité. “Tu sais, tu peux m’le dire si j’te dérange. Pas que je partirais, mais tu peux me le dire…” Dis-je en enfonçant ma main dans le sac du pop corn et m’en foutre une immense poignée dans la gueule. Premier repas de la journée, c’est important, non? Mastiquant difficilement, je fouille dans mes poches pour en retirer le briquet en argent massif que j’ai volé à un vieux financier, il y a une semaine ou deux. “Alors, tu allonges les clopes, ma belle? J’ai le feu…” Proposais-je après plusieurs minutes, une fois le pop corn graisseux suffisamment avalé pour me permettre de prononcer mes mots.
Bien évidemment qu’elle se chie dessus la vendeuse. Bien évidemment qu’elle tient à son taf, c’est le premier qu’elle parvient à garder plus de trois mois, autant dire que pote ou pas, s’il faut qu’elle dégage Logan à coup de tatane, elle le fera. Son franc parler fait sourire, fait même rire. Du porn. Y’a encore des petits vieux qui viennent louer du porn pour raviver la flamme de leur jeunesse. Et soyons honnête, en plus de leur louer le dvd, je sers aussi de psy et de sexologue, ce qui me dégoûte mais me fait bien rire. Ils n’ont pas le net ? Elle en rit de plus belle avant de lui tapoter l’épaule.
“J’aime bien voir mamie Abigail venir me prendre un porno, parce que c’est ce qui fait mon salaire vois-tu.”
Elle en rit sans trop de poser de questions. A ses yeux, le net c’est mieux, le net, c’est surtout un autre génération. Si le contenu ne plait pas, on est bloqué avec Solange, la coquine poilue des années 70 et là c’est le drame. Comme dirait la grosse voix dans les émissions à la française de Super Taty ou Marcel le grand frère. Et là, ça tourne mal. Elle éclate de rire à s’en étouffer avec sa propre salive, avec l’air qu’elle inspire. Air de polissonnerie sur son visage qui doit en faire chavirer, des gonzesses. Il pourrait faire chavirer Soukaina, presque. Logan n’a pas de tabou, et ça tombe bien, parce que la fausse blondasse n’en a pas plus que lui. Elle pourrait parler de brouter l’herbe de sa voisine sans aucun souci. Elle lui interdit de tourner les DVD en frisbee même si elle avoue que c’est une idée hilarante et qu’il faudrait le faire. Avec les DVD qu’elle volera chez son frère, pas ceux du travail. Hors de question d’utiliser ceux du boulot. Et là, nouveau drame. Nouveau drame que Soukaina pourrait empêcher mais elle est bien trop occupée à s’étouffer de rire sur le comptoir pour faire quoi que ce soit. Il se dépoile à moitié devant la caméra que la patronne visionnera plus tard. Jamais il arrête ces conneries, j’en ai des crampes. Elle a des crampes aux abdos à force de rire. Avec un peu de chance, cela fera surtout plaisir à la Patronne de voir que la petite Soukaina a su se faire des amis. Voilà, comme ça, elle lui pardonnera son intrusion.
“Ahahah … ahah … fais gaffe … pfiouuu … askip’ t’es son genre de mec.”
Askip’ elle a surtout l’âge d’être sa mère la pauvre Patronne. C’est loin d’être une cougar quand bien même cette dernière à l’allure d’une MILF. Et même moi, j’peux pas dire le contraire, si j’pouvais, j’squatterais bien son plumard. Et elle lui annonce que c’est enfin l’heure de sa pause, qu’il prenne le pop corn, elle paie le café et la clope. Et il commence à faire du mélodramatique.
“Mais ouais ! Mais tu déranges pas t’inquiètes !”
Moi, j’taime bien Logan, t’es mim’s. Juste arrête de toucher à tout ce qui te passe sous les mains. Cela aiderait grandement l’employée. Elle rejoint le beau brun à l’extérieur. La Patronne sait que son employée va prendre tout son temps, qu’elle estime bien mériter la seule pause qu’elle s'octroie par jour, dès qu’Elio, Minho ou Logan passe la porte. Pour une gonzesse qu’aime pas les zgegs, j’ai beaucoup de bites dans ma vie. Mais bon, elle fait comme elle peut avec ce qu’elle a. C’est que les nanas, qui matchent sa vibe, ça court pas vraiment les rues. Alors, elle allonge les clopes ? Il a le feu. Le rire qui revient. Elle pose son fiak sur le rebord, allonge ses jambes avant de lui tendre une cigarette et d’en prendre une à son tour entre ses doigts, les deux tasses à café posées entre les deux corps avachis tel cachalot sur plage.
“Sinon, toi, la musique tout ça tout ça, comment tu t’en sors ?”
Curieuse, la tatoueuse manquée.
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